un manche. Le chevalet plat ne permettait
pas à l’archet d’attaquer les
Chrout.
cordes séparément,
en sorte que le jeu
consistait en accords semblables à
ceux de la diaphonie (voy. ce mot).
Le Ch., après qu’il
eut disparu en
France, se maintint,
comme instrument populaire, en
s’augmentant de
trois nouvelles cordes,
en Angleterre,
dans le pays de
Galles, et chez les
nations scandinaves,
qui lui donnent
improprement
le nom de harpe.
Son archet est recourbé en forme
d’arc.
Chute, n. f. Agrément analogue à l’acciacatura (voy. ce mot), introduit dans la musique de clavecin par d’Anglebert (1689) et consistant en l’addition d’une note de passage dans un accord arpégé. On le notait par une parenthèse ou par deux virgules renversées. La double chute était une sorte de pincé précédant la note principale.
Circolo mezzo. L’un des anciens noms ital. du grupetto (voy. ce mot).
Circonvolution, n. f. Voy. Périélèse, et Quilisma.
Cis. Do dièse dans la nomenclature allemande.
Cistre, n. m. Instrument à cordes
Cistre.
pincées et à
manche, connu
depuis le moyen
âge et qui fut en
vogue aux xviie et
xviiie s. Il se distinguait
du luth, de
la guitare, de la
mandoline et de
leurs dérivés par la
forme de sa caisse,
qui était à dos plat
avec des éclisses
dont la hauteur
allait en décroissant
de la naissance
du manche à l’extrémité du cordier.
Le C. français était
ordinairement
monté de 4 cordes
doubles, le C. italien,
de 6 à 10 cordes
doubles, que l’on griffait à l’aide
d’un bec de plume. Leur accord
variait selon l’époque et le lieu. On
a construit au xviiie s. quelques C.
théorbés ou archicistres avec un
double cheviller.
Cithare, n. f. Variété de lyre antique, dont le nom a été appliqué, dès l’époque gréco-romaine, à des instruments à cordes pincées ou frappées tout différents du type primitif, notamment à une sorte de psaltérion. Les langues modernes ont continué cette confusion en s’appropriant le même mot pour désigner le cistre et la zither (voy. ces mots).
Citole, n. f. Instrument à cordes pincées, en usage au xiiie s. et sur lequel on manque de données précises. Le Livre de la taille de Paris en 1292 mentionne quatre citoléeurs ou joueurs de citole.
Claire-voie, n. f. Partie découpée à jour de la menuiserie d’un buffet d’orgue, qui soutient le devers des tuyaux de la montre.
Clairon, n. m. Instrument à vent en cuivre, naturel, adopté en France depuis 1825 pour les signaux de l’infanterie. Son tube conique est d’un diamètre relativement considérable et d’une longueur théorique de 1 m. 475 pour le ton de si bémol, ou de 1 m. 314 pour le ton d’ut, rarement employé. Le Cl. en si bémol se note en ut et sonne une seconde majeure au-dessous de la notation. Il a pour étendue :
La note fondamentale, si bémol,
et les sons 7 et 8, difficiles à obtenir,
Clairon.
ne sont
pas employés.
Le timbre
du Cl. est
très sonore,
martial, un
peu rude. Il
convient admirablement
à son rôle militaire
et presque toutes les armées modernes
en font usage. Les mentions
du clairon et du claronceau qu’on
relève chez les écrivains du moyen
âge se rapportent à une forme primitive
aujourd’hui mal connue. Le
bugle et le saxhorn (voy. ces mots) sont
des perfectionnements, ou des transformations
du Cl., opérées en vue
d’un usage musical plus étendu. || On
désigne habituellement par le nom de