prescrit par les mots « sur le chevalet »,
en ital. sul ponticello, Beethoven
Chevalet.
l’a employé
dans le
chœur final de
la 9e Symphonie,
sur les paroles
Über Sterne.
|| Dans le piano
et ses congénères,
le grand et
le petit Ch. sont
de longues pièces de bois qui
soutiennent les cordes à peu de
distance de leurs deux extrémités.
|| Dans l’orgue, pièce de bois soutenant
les bascules de la soufflerie.
|| Dans les timbales, rebords du bassin
métallique sur lequel est tendue la
peau.
Cheville, n. f. Petite pièce de bois ou de métal fichée dans l’extrémité du manche ou de la table d’un instrument et autour de laquelle s’enroule la corde. La Ch. est mobile et permet de tendre ou relâcher la corde selon les nécessités de l’accord.
Cheviller, n. m. Extrémité du
manche d’un instrument à cordes,
qui reçoit les chevilles. La forme du
Ch. varie selon le type de l’instrument.
Chevillers.
Les représentations figurées d’instruments
du moyen âge et de la
Renaissance en présentent des modèles
nombreux et quelquefois élégamment
ornés. La position d’un Ch. renversé
presque à angle droit est une des
caractéristiques du luth. Les instruments
munis de cordes supplémentaires
sonnant à vide, archiluth,
théorbe, ont un double Ch. Ceux qui
sont munis de cordes sympathiques,
viole d’amour, baryton, ont un Ch.
allongé et creusé pour recevoir, sous
les cordes véritables, celles qui vibrent
sans être touchées par les doigts ni
l’archet. Le Ch. des beaux instruments
à archet se termine par une volute
souvent ornée d’une tête sculptée.
Chevrette, n. f. Ancien nom d’une variété de cornemuse. En Auvergne, on appelle encore cet instrument Cabrette et celui qui en joue cabrettaïre. Le mot tire son origine de la peau de chèvre dont est formé son réservoir d’air.
Chevrotement, n. m. Tremblement de la voix, ainsi nommé par allusion au bêlement de la chèvre. Le Ch. est un signe d’usure de l’appareil vocal. Il se produit lorsque les muscles laryngiens ne soutiennent plus l’effort nécessaire à l’émission du son, et se révèle, sur l’épreuve photographique, par l’inégalité d’amplitude des vibrations.
Chevroter, v. intr. Chanter d’une voix tremblante.
Chiffrage, n. m. Opération par laquelle on exprime en chiffres, au-dessus des notes de la basse, les accords qu’elles doivent porter. La traduction du Ch. en notes, soit par écrit, soit dans l’exécution, est appelée réalisation. La doctrine de la basse chiffrée et de sa réalisation, qui fait partie des études d’harmonie élémentaire, a varié sensiblement d’une époque et d’une école à l’autre. Les Italiens ne l’entendaient pas de la même manière que les Français, et, même chez eux, la méthode napolitaine différait en quelques détails de la méthode romaine. Rameau entreprit d’en simplifier les termes en se basant sur la réduction du nombre des accords à deux types principaux, comportant plusieurs faces ou renversements, et sur la position des doigts au clavier. D’une manière générale, on admet aujourd’hui que chaque chiffre représente l’intervalle déterminant qui donne son nom à l’accord. Si ce chiffre est isolé, il exprime l’accord complet à son état fondamental. Ainsi le chiffre 5 au-dessus d’une note représente l’accord parfait, tonique notée, tierce sous-entendue, et quinte. Mais l’interprète garde la faculté d’user des diverses positions de l’accord. Un signe d’altération placé devant un chiffre affecte la note que ce chiffre remplace ; tracé seul au-dessus de la basse, ce signe s’applique toujours à l’intervalle de tierce. Un trait oblique traversant un chiffre prescrit la diminution de l’intervalle représenté par ce chiffre. Un zéro désigne les notes de la basse qui ne doivent pas porter d’accord. Un zéro associé à d’autres chiffres commande l’omission de l’intervalle dont il occupe la place. Lorsque la même note de basse porte deux chiffres successifs, c’est que sa durée se partage entre deux accords. On associe aux chiffres quelques signes qui en complètent la signification. Rameau a employé le premier une petite croix + pour indiquer la note sensible. La barre de continuité ou de prolonga-