bua à les déprécier. En même temps la fatigue causée par leur jeu, à ce point abusif, fit délaisser le trombone basse. On prit vers 1830 l’habitude de ne plus guère se servir que du trombone ténor. On remplaça la basse par l’ophicléide, et plus tard par le tuba. Cependant, Berlioz, dans sa Symphonie funèbre et triomphale, emploie trois trombones alto et ténor redoublés (soit six), et un trombone basse ad libitum. Wagner a introduit le trombone contrebasse dans son orchestre, joint à 2 trombones ténor et un trombone basse pour en faire une des caractéristiques du rôle de Wotan, en ajoutant leur couleur au dessin descendant :
Tromboniste, n. m. Joueur de trombone.
Trompe, n. f. * Instrument primitif formé d’une corne d’animal creusée, ou dont la forme est imitée en toute autre matière. Une trompe ne donne qu’une sorte de mugissement rauque, uniquement propre à servir de signal.
Trompe d’Eustache. Voy. Auditif (appareil)
Trompeter, v. intr. Jouer de la trompette. Fam.
Trompette, n. f. Instrument à
vent en cuivre dont le tube est cylindrique
jusqu’aux deux tiers de sa longueur,
le développement conique du
pavillon ne commençant qu’après cette
distance. La trompette type, en ré,
qui a pour son fondamental le ré a une
longueur théorique de 2 m. 342. La
trompette en fa, avec pour son fondamental
le fa, de 172,6 vibrations,
exige une longueur théorique de tube
de 1 m. 969. On peut l’abaisser par des
tons de rechange, au nombre de sept,
dont les deux plus graves ne sont pas
usités. Ainsi que pour le cor, le son
Trompette de cavalerie.
fondamental n’est jamais usité, les
harmoniques sont aussi nombreux,
s’écrivent de même et, plus les tons de
rechange sont graves, plus les harmoniques
élevés deviennent faciles. La
trompette en fa permet de se servir du
10e harmonique, celle en ré permet
facilement l’usage du 12e et on la
trouve chez Bach et Hændel employée
jusqu’au 16e et même au 18e. La notation
se figure aujourd’hui en ut. Elle
représente l’effet réel seulement pour
la trompette en ut (ut de 129,3 vibrations
simples, longueur 2 m. 629).
Hændel notait les trompettes au ton
réel. On ne se sert des sons bouchés
que très rarement, pour donner aux
sons un coloris étrange. On usait au
temps de Mersenne d’une sourdine,
dont l’usage se perdit ensuite, et ne
reparut qu’au cours du dernier siècle.
Wagner avait imaginé, pour les
représentations de Bayreuth, une
trompette-basse chromatique dont les
facteurs allemands n’ont pas pu réaliser
l’impossible construction ; le tube,
tel que l’exigeait la sonorité rêvée
par Wagner, aurait eu plus de sept
mètres de longueur. La bass-trompete
en ut dont il dut se contenter et
qu’il employa dans plusieurs scènes
de sa Tétralogie, était un simple trombone
d’une forme apparente semblable
à celle d’une trompette. Pour
les exécutions de fragments qu’il
dirigeait à Paris ; Lamoureux fit
construire par Fontaine-Besson un instrument
analogue à celui de Bayreuth
et qui n’avait non plus de la trompette
que le nom. On construit des trompettes
Trompette à pistons.
à pistons destinées à empêcher
la substitution regrettable du cornet
à pistons à la trompette, substitution
amenée par la plus grande facilité
d’exécution. La trompette à pistons
conserve « à peu près » le timbre si
noble de la trompette. La petite trompette
à 3 pistons en si♭, qui se joue
comme le cornet à pistons, doit à son
tube cylindrique sur les deux tiers
de la longueur, de posséder un timbre
clair et même éclatant. La petite trompette
à 3 pistons en ré, construite par
Mahillon, spécialement pour l’exécution
des œuvres de Bach et Hændel,
rend possible l’exécution de passages
qui présentent sur la trompette ordinaire
en ré de très grandes difficultés,
et conserve « assez heureusement »
le timbre de celle-ci. La