suivant, répété de strophe en strophe :
Mais on le trouve aussi en mineur.
Josquin Després fut le premier à traiter le S. M. en polyphonie. La composition à 5 voix, est fameuse ; mais quatre voix seules sont chantantes : la cinquième est un tenor vagans sans paroles que les restitutions pratiques de M. H. Expert et de M. F. Raugel ont heureusement confié à un trombone, à cause de ses lentes tenues. Ce tenor est formé des notes de la chanson triste : Comme femme desconfortée. (Voy. ex. ci-contre.)
Dans les éditions à partir de 1530, le tenor vagans du S. M. de Josquin porte les paroles de cette hymne.
Le S. M. de Palestrina, à 8 voix, est célèbre entre les compositions de son auteur par la prédominance de la disposition harmonique des parties, ou comme on aime à le dire aujourd’hui, par son écriture verticale, très rare chez Palestrina et à son époque. (Voy. ci-contre.)
Cette œuvre, très connue, a été plusieurs fois réimprimée. Le S. de Steffani est à 6 voix, et fut écrit à l’occasion de sa réception comme président honoraire à vie de l’Academia of ancient music de Londres (1710). Mais on arrive à l’époque où la forme concert envahit la musique religieuse. Aless. Scarlatti écrit en ce sens deux S., l’un à 4 voix (1723), l’autre à 2 ; le S. d’Emmanuel Astorga a été beaucoup vanté, celui de Pergolèse (1735) plus encore. On cite encore parmi les anciens auteurs italiens, Clari, en 1700, dont le S. a été célèbre. Dans la liste des compositeurs de S. plus récents, on voit figurer Boccherini, Winter, Schubert, deux fois. Le trop célèbre S. de Rossini date de 1832. Sa longue fortune, qui n’est pas encore complètement ruinée, s’explique par le caractère mélodique en style d’opéra et l’avantage pour les voix