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vers 1830. La S. a cédé la place à la polka, dont le rythme est à peu près le même, quoique moins modéré.

Sdruccioli, t. ital. le 1er livre de Madrigaux à 4 voix de Ruggiero Giovanelli a pour titre dans ses nombreuses éditions, depuis 1587, Gli Sdruccioli di R. G., etc. « Ces madrigaux « in sdrucciolo », dit-il dans la dédicace, ont plu à tous les virtuoses, puisque le même style a été ensuite employé par Sannazaro « poiche il Sannazaro hà cosi vagamente spiegato in questo stile i suoi concetti », etc.

Secco, adj. ital., = sec. * Sorte de récitatif simple, s’opposant au récitatif dramatique et expressif.

Seconde, n. f. Intervalle de deux degrés. On distingue la seconde majeure ut-ré, qui contient un ton ; la seconde mineure ut-ré-, qui contient un demi-ton diatonique ; la seconde diminuée ut-ré double bémol ou ut- , intervalle enharmonique équivalent, dans la gamme tempérée, à l’unisson ; et la seconde augmentée ut-ré-, qui contient un ton et 1 demi-ton chromatique. Au point de vue contrapontique, la seconde est classée parmi les dissonances. (Voy. Dissonance.)

Secundo, secunda, adj. qual. ital. signifiant « second, seconde », et désignant soit la seconde partie d’un morceau, soit le second instrument, etc

Segno, n. ital., = signe.

Segue, du v. ital. seguere = suivre. Locution employée pour indiquer que deux morceaux doivent s’enchaîner sans interruption.

Seguidille, n. f., de l’esp. seguidillas. Danse populaire espagnole dont le rythme a été adopté dans de nombreuses œuvres descriptives. Ce rythme se marque par les castagnettes qui exécutent entre les couplets chantés 4 fois cette mesure :


\language "italiano"
\score {
  \new Staff \with {
  instrumentName = \markup { \column \italic { \line { "DESSUS  " } \line { "BASSE   " }}}
}
\relative do'' {
  \time 3/4
  \tempo \markup { \italic { All \super o animato }}
  \override Staff.StaffSymbol.line-positions =   #'(-4 4) % valeurs normales = (-4 -2 0 2 4)
  \override TupletBracket.bracket-visibility = ##f
     << { \voiceOne
        fa8[ \tuplet 3/2 { fa16 fa fa }] fa8[ \tuplet 3/2 { fa16 fa fa }] fa8[ fa] | \hideNotes fa8
      } 
     \new Voice { \voiceTwo 
        mi,4 mi mi |
     }
   >>
}
  \layout {
    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves \remove Clef_engraver }
    line-width = #120
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
  }
  \midi { }
}
\header { tagline = ##f}

Seize-pieds. Voy. Orgue.

Seizième. * Intervalle de seconde redoublée, d’une note à la seconde de l’octave voisine.

Semblable. Voy. Mouvement.

Séméiographie, n. f. * Représentation au moyen de signes conventionnels. Les notations musicales sont des séméiographies.

Seizième de soupir. Signe de silence équivalent à une quadruple croche.

Semi, * préfixe employé souvent autrefois pour « demi » : semi-comma, semi-croma, semi-ton, etc.

Semi-brève. Figure de la notation ancienne, valant la moitié de la brève, soit une ronde actuelle en forme d’un carré évidé posé sur un de ses angles.

Semi-chroma. Voy. le suivant.

Semi-fusa. Figure de la notation ancienne, valant la moitié de la fusa, c’est-à-dire une double croche. On l’appelait aussi semi-chroma.

Semplice, adj. ital., = simplement, d’une manière simple.

Sempre, adv. ital., = toujours, pour exprimer la continuité d’une nuance de mouvement ou d’expression. (Voy. Simili.)

Sensible, adj. f. employé subst. Septième degré de la gamme diatonique, séparé de l’octave de la tonique par un demi-ton. Appelé parfois sous-tonique, mais à tort, ce terme convenant aux échelles archaïques ou exotiques dont l’avant-dernier degré est à distance d’un ton de l’octave. Le propre de la note sensible est d’annoncer la tonique. L’usage que les maîtres ont fait de la sensible a été l’une des causes du passage de l’ancien système des modes au système moderne réduit, au mode majeur et à son dérivé le mode mineur. « L’intrusion de la sensible dans les modes qui ne la comportaient pas » a eu lieu graduellement depuis le moyen âge, par l’emploi des accidents, écrits ou sous-entendus. Il est difficile de préciser le moment où son usage s’est imposé aux exécutants et où dans les cadences sur la tonique, telles que :


\language "italiano"
melody = \relative do'' {
  \time 6/2
  sol1 fa sol\fermata \bar "||" \hideNotes sol4
}
\score {
  <<
    \new Voice = "mel" { \autoBeamOff \melody }
  >>
  \layout {
    \context { \Staff \RemoveEmptyStaves \remove Time_signature_engraver}
    indent = 0\cm
    line-width = #80
    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
  }
  \midi { }
}
\header { tagline = ##f}


il a fallu certainement diéser le fa. Cet usage paraît avoir existé « dans des cas nombreux » dès le xve s. ; il ne faut, dans l’interprétation ou la réédition des œuvres anciennes, y recourir qu’avec une grande prudence, sous peine de fausser le caractère modal du morceau ; mais, à mesure qu’on approche de la fin du xvie s., il s’impose davantage. Le Chant des Oiseaux de Jannequin contient dès la 1re phrase