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venable ou d’une petite lampe électrique fixée au front de l’observateur. L’image du larynx apparaît à celui-ci partiellement renversée et il peut jusqu’à un certain point en constater le fonctionnement dans l’émission de sons isolés.

Laryngoscope.
Laryngoscope.
Laryngoscope.

Larynx, n. m. Partie de l’appareil vocal surmontant la trachée (tr) et surnommée quelquefois « boîte vocale » par allusion à son rôle dans l’émission du son. Le L. est formé de cinq pièces cartilagineuse (c), dites, de bas en haut, Cartilage cricoïde, thyroïde, aryténoïde (au nombre de deux), de Santorini (idem) et Épiglotte, ou Cartilage de recouvrement (o). Les mouvements, pendant la phonation, sont réglés par un système de muscles, tous disposés par paires, sauf un, et qui portent les noms des cartilages qu’ils réunissent.
Larynx.
Semblable dans les deux sexes, avant la mue de la voix, le L., après cette transformation apparaît chez l’homme plus volumineux d’un tiers que chez la femme, placé moins haut et formé de cartilages plus épais. Pendant l’acte de la respiration, le L. s’ouvre sans que notre conscience soit appelée à en régler le fonctionnement ; au contraire, c’est seulement par un acte de la volonté que le L. se contracte de façon à émettre les sons de la parole ou du chant ; ses contractions s’accomplissent, avec une extrême mobilité sous l’influence de l’oreille qui en est le guide indirect, de même que l’œil guide la main dans l’écriture ou dans la lecture instrumentale ; l’ossification des cartilages, le relâchement des muscles, amènent chez l’homme vers l’âge de quarante ans, chez la femme un peu plut tôt, une usure progressive du L. La voix baisse et perd graduellement de son volume et de sa justesse. Rubini et Lablache, qui chantaient encore, en plein force, à soixante-deux ans, sont cités comme des exceptions très rares à la loi commune du vieillissement des organes. ||

  •  Les oiseaux chanteurs se servent

d’un second L., particularité de la physiologie des volatiles. Le premier L. des oiseaux n’est qu’une simple fente sans cavités de résonance, ni cordes sonores, ni épiglotte : il n’a donc que peu d’effet dans la phonation. Mais le second L., sorte de tambour osseux à membrane semilunaire mince, communique avec deux glottes placées sur les bronches ; chacune d’elles est pourvue de deux cordes vocales. L’ensemble du système est simple chez les oiseaux qui n’ont qu’un cri, auquel peut suffire le premier L. ; il est de plus en plus complexe chez les oiseaux chanteurs ; on a pu remarquer que chez eux l’acte du chant a lieu par la simple compression de l’air venant des bronches, qui fait résonner leur second L. à la façon d’un tube sonore, d’où les motifs basés sur les arpèges des harmoniques naturels sont d’autant plus fréquents dans le chant de ces oiseaux.

Laudes, n. f. pl. Dans la liturgie catholique, seconde partie de l’office des heures, se chantant immédiatement après Matines.

Laudi spirituali. Cantiques pieux en langue vulgaire ou en latin, chantés par les confréries italiennes à la fin du xvie s. Ils eurent pour lieu d’origine l’oratoire fondé à Rome en 1563 par saint Philippe de Neri et pour premier compositeur Giovanni Animuccia. Bientôt leur exécution donna lieu à des sortes de concerts religieux dans lesquels prirent naissance l’histoire sacrée et l’oratorio. (Voy. ce mot.)

Laye, n. f. Réservoir où se rend le vent des soufflets, dans le sommier de l’orgue, et où il est emmagasiné pour se répandre, selon la volonté de l’organiste, par l’ouverture des soupapes, dans les différents tuyaux. Les anciennes orgues ne contenaient qu’une L. par sommier. Les facteurs modernes disposent leurs instruments à double L., l’une pour les jeux de fonds et l’autre pour les jeux d’anches, ou pour le dessus et la basse ; on emploie même une triple L. si la pression du vent est différente pour la basse, le médium et le dessus.