lorsque fut abandonnée la différenciation du B rond et du B carré. (Voy. cette lettre et Notation alphabétique.)
Habanera, n. f. esp., = havanaise. Danse originaire de l’île de Cuba, importée en Espagne où elle est devenue populaire. Dans sa forme complète, elle comprend une courte introduction, plusieurs couplets de 8 ou 16 mesures, chantés avec une mimique appropriée, et un finale. Le rythme binaire caractéristique qui se maintient d’un bout à l’autre de ses couplets a été emprunté plusieurs fois par des compositeurs modernes et rendu en particulier célèbre par un morceau de la Carmen de Bizet (1875). Chabrier a écrit pour le piano une H. qu’il a ensuite orchestrée (1885). La H. fait le titre et le thème principal d’un opéra de Laparra (1908) :
![\language "italiano"
\score {
\new PianoStaff <<
\new Staff <<
\clef "treble"
\new Voice {
\relative do'' {
\time 2/4
\key lab \major
<do lab do,>8[ <do lab do,>16] r <do lab do,>4~ | <do lab do,>8 <do lab>16[ <do,>] <sib' sol sib,>8[ <lab fa lab,>] | <do lab do,>8[ <do lab do,>16] r \bar ""
}
}
>>
\new Staff <<
\clef "bass"
\key lab \major
\new Voice {
\relative do, {
fa8[-- r16 do'] lab'8[ \slashedGrace fa reb] | fa,8[-- r16 do'] do'8[ \slashedGrace fa, reb] | fa,8[-- r16 do']
}
}
>>
>>
\layout {
\context { \Staff
\RemoveEmptyStaves
\remove "Time_signature_engraver"
}
indent = 0\cm
\override Score.BarNumber #'stencil = ##f
}
}
\header { tagline = ##f}](http://upload.wikimedia.org/score/s/n/snvpe6le8zbgd1pa5hq56pb1ymgglzn/snvpe6le.png)
Hallali, n. m. Sonnerie de trompe de chasse qui s’exécute lorsque le cerf est rendu. Son thème a été employé par Philidor dans Tom Jones (1765), par Méhul dans l’ouverture de La Chasse du jeune Henri (1806), par Haydn dans Les Saisons (1801) :
![\language "italiano"
\score {
\relative do'' {
\clef treble
\time 6/8
\partial 4. mi8 mi mi | mi4 re8 mi4 fa8 | sol4 sol8 mi mi mi |
}
\layout {
\context { \Staff \RemoveEmptyStaves \remove Time_signature_engraver }
indent = 0\cm
line-width = #120
\context { \Score
\override SpacingSpanner.base-shortest-duration = #(ly:make-moment 1/16)
}
\override Score.BarNumber #'stencil = ##f
}
}
\header { tagline = ##f}](http://upload.wikimedia.org/score/m/e/me5dg3wjtvcvxzom9mtzdsn14bx8a2m/me5dg3wj.png)
Halling, nom d’une danse populaire norvégienne, originaire de la province de Hallingdal ; elle se danse généralement en solo ou par 2 ou 3 personnes, aux sons d’un violon de type local, à 4 cordes frottées et 4 cordes sympathiques. Son rythme est binaire et son mouvement celui d’un allegro moderato. On trouve des pièces qui portent ce titre dans les œuvres de piano de Grieg.
Hammerclavier. Voy. Piano.
Harmonica, n. m. Instrument
autophone composé d’une série de
verres de cristal que l’on accorde sur
des degrés différents en y versant
plus ou moins d’eau ; le plus ou moins
d’élévation du niveau de l’eau dans
le corps sonore a pour effet d’en
modifier l’élasticité et par conséquent
d’abaisser ou d’élever le son, qui sera
produit par le frottement des doigts,
préalablement mouillés, sur les bords
du verre. Sous cette forme primitive,
qui subsiste encore dans les spectacles
forains, l’H. était connu déjà
dans la seconde moitié du xviie s.
On désigne l’Irlandais Richard Pockrich
comme le premier musicien qui
en joua en public, en 1743. Intéressé
par la sonorité de l’instrument, Gluck
ne dédaigna pas de s’y exercer et de
se produire à Londres, en 1746, comme
exécutant sur un jeu de 26 verres,
accompagné par l’orchestre. C’est
après avoir entendu Pockrich, en 1762,
que Benjamin Franklin entreprit de
construire d’après le même principe
un instrument nommé par lui Armonica,
et bientôt connu sous le nom
d’H., qui se composait d’une série de
verres ou bassins de cristal demi-sphériques,
disposés verticalement dans
l’ordre de grandeur décroissante sur
un axe mis en rotation par
un système de pédale ;
chaque verre se trouvant
mouillé à chaque tour de
roue par son passage dans
une caisse remplie d’eau
acidulée, entrait en vibration
dès qu’on le touchait
du doigt. Marianne Davies
fut la première virtuose sur
cet instrument réputé « unique
en son genre », lorsqu’elle le
fit connaître à Paris en 1765.
Marianne Kirchgessner, musicienne
aveugle, le joua devant Mozart, qui
composa pour elle un petit quintette
pour H., flûte, hautbois, alto et
violoncelle (1791). Une Méthode pour
H. fut publiée à Leipzig, par Müller
(1788). L’instrument était encore
joué en Allemagne et en Angleterre
vers 1820. Les essais tentés pour
y adapter un mécanisme à archets
ou à clavier (clavicylindre de Chladni)
n’en prolongèrent pas le succès. La
sonorité de l’H. est aujourd’hui avantageusement
suppléée par le jeu de
carillon et le Célesta. (Voy. Carillon.)
|| 2. Jouet composé de lames métalliques,
de longueur décroissante, fixées
Harmonica.
sur deux supports longitudinaux et
mises en vibration par le choc d’un
ou deux petits maillets de bois ;
ce