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de Hugo Riemann, où se trouvent des D. polyphoniques, fut publié en 1904. Le défaut absolu d’intérêt artistique de la plupart des thèmes de D. a été signalé à maintes reprises, et notamment par Pierre Aubry qui désirait voir approprier cet exercice à l’éducation du goût en même temps qu’à l’enseignement matériel de l’intonation et de la mesure.

Diérèse, n. f. Terme de logique, dont l’application à la musique a été proposée par Combarieu pour désigner une légère séparation rythmique exprimée par la notation et servant à faire sentir la division et la juste accentuation d’une phrase musicale :


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   <la! mi dod la!>2( <la mi dod la>16) s8^\markup { \char ##x2551 } s4 mi16[ fad sold] la[ si dod si]
}
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      \clef "treble" \key mi \major
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    >>
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}
\header { tagline = ##f}

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  la16 s^\markup { "|" } s4 mi16[ fa sol] la[ si do si] la s^\markup { "|" } s4 mi16[ fa sol] la[ si do si] | 
  la s^\markup { "|" } s8_\markup { \italic "etc." }
}
\score { \porteeA 
  \layout {
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}
\header { tagline = ##f}
(Beethoven, Presto agitato, Sonate 27, no 2.)

Dièse, n. m. Signe d’altération ayant pour effet de hausser d’un demi-ton la note devant laquelle il est posé, ou, s’il est placé à la clef, au commencement de la portée, toutes les notes figurées dans l’espace qu’il affecte. La forme moderne du dièse est . On l’a aussi marqué autrefois par . Le double dièse, qui s’écrit ou élève la note de deux demi-tons.

Diésé, adj. 2 g. Qui est affecté d’un dièse.

Diéser, v. tr. Marquer une note d’un dièse.

Dies irae. Prose de la liturgie catholique dont la composition est attribuée avec vraisemblance à Thomas de Celano (†1256), qui la destinait à faire suite au Libera et à être chantée avec ce répons, en dirigeant le cortège funèbre vers le champ de repos. Dans sa forme originale, elle s’arrêtait aux mots « Gere curam mei finis ». Elle a été introduite dans la messe des défunts. Son thème, l’un des plus impressionnants et des plus populaires du chant liturgique romain, a été


\language "italiano"
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  \override Staff.TimeSignature.layer = #-1
  \partial 2 fa4 mi \bar ";" fa^\markup "< >" re mi do \bar ";" re^\markup "< >" re^\fermata s_\markup { \italic "etc." }
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    \override Score.BarNumber #'stencil = ##f
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}
\header { tagline = ##f}


souvent traité musicalement par les compositeurs anciens et modernes, depuis Palestrina et Vittoria jusqu’à A. Bruneau. Berlioz l’a placé dans sa Symphonie fantastique (1828) et dans sa Grande Messe des morts (1837).

Diesis. Nom du demi-ton enharmonique, chez les théoriciens du moyen âge.

Diffraction, n. f. Déviation des ondes sonores qui, au lieu de se potager en ligne droite, ont rencontré un obstacle qu’elles ont dû contourner. La D. est d’autant plus étendue que les longueurs d’onde sont plus considérables. On donne donc un son grave, au lieu du son aigu et perçant d’un sifflet, aux sirènes marines dont on veut faire entendre l’appel à de grandes distances.

Dilettante, n. m. ital., plur. en i, = amateur. Ce nom sert principalement à désigner l’amateur de musique italienne et, dans un sens péjoratif, une personne n’ayant de l’art qu’une connaissance superficielle.

Dim. ou Dimin. Abréviation pour Diminuendo.

Diminué, adj. 2 g. Qualificatif d’un intervalle dont la contenance a été réduite par l’emploi d’une altération accidentelle : quinte diminuée, septième diminuée, etc. (Voy. Intervalle.)

Diminuendo, adv. tiré du v. ital. diminuere = diminuer, employé pour prescrire une modération de l’intensité sonore.

Diminution, n. f. Réduction de la valeur des notes. Type de variations basé sur le principe du contrepoint simple de 2e ou 3e espèce, à deux ou quatre notes contre une. Les « Airs avec second couplet en diminution », qui étaient à la mode au xviie s., étaient composés par ce procédé, dont un grand nombre d’airs variés pour les instruments, et entre autres le célèbre morceau de Hændel, surnommé The harmonius Blacksmith, fournissent des exemples.

Diphonie, n. f. Possibilité pour un chanteur de faire entendre deux sons simultanés. Ce phénomène très rare, qui a été mentionné au xve s. par Molinet et dont Antoine de Mura et Eustache de Caurroy, au xvie siècles, ont été cités comme des représentants, fut étudié en 1912 à la Société laryngologique de Berlin sur un baryton qui, chantant dans son registre naturel, donnait en même temps, et probablement par le nez, une note plus élevée. Le procédé est inexpliqué.

Direct. Voy. Mouvement direct. || En chant liturgique, psaume chanté d’une façon directanée.