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titude de maladies parmi le peuple, pendant l’été & l’automne des années abondantes en prunes. Comme les pruniers chargent beaucoup, mais ne peuvent pas amener tout leur fruit à maturité, & que les vents en détachent beaucoup, les prunes qui tombent sans être mûres, ou à demi-mûres, parce qu’elles contiennent des vers, se donnent à bon compte, & font une grande partie de la nourriture du peuple pauvre. La difficulté d’être sûr si une prune est de bon acabit & à son point de maturité, & le petite nombre que l’on peut s’en permettre sans risque, doivent rendre fort cisconspect & sobre sur l’usage de ce fruit crud : tous les gens délicats s’en abstiendront soigneusement ; ce même fruit cuit devient sain ; & convient presque généralement.

PUITS-D’AMOUR. Faites une pâte feuilletée très-fine ; laissez-la reposer quelques heures ; coupez cette pâte avec un moule ; mettez les morceaux les uns sur les autres, après les avoir frotés avec le doroir. Pour le dernier, coupez une petite croix de chevalier ; faites-les cuire au four : étant cuits, remplissez-les de telles confitures que vous voudrez ; mettez la petite croix dessus ; glacez-les avec du sucre.

PURÉE : espece de jus ou de suc qu’on tire des pois & autres légumes farineux, pour nourrir & donner plus de corps aux potages.