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sonade à la grande plume ; mettez-y votre jus bouillir ; faites réduire la cuisson au grand lissé, & mettez trois quarterons de sucre ou cassonade, pour livre de fruit.

Groseilles vertes au liquide. Ôtez les pépins, & faites confire comme celle d’abricots verds. (Voyez Abricots.)

Groseilles vertes au sec. Tirez, & faites égoutter des groseilles vertes confites au liquide ; & les faites sécher sur des clayons, à l’étuve.

Groseilles vertes. (Compôte de) Choisissez les plus belles ; faites-les blanchir à l’eau chaude, & les retirez du feu, avant que l’eau bouille ; couvrez-les d’un linge. Faites cuire du sucre à la plume ; livre pour litron de fruit. Faites-y prendre aux groseilles un grand bouillon couvert. Retirez, & laissez reposer. Faites rebouillir ensuite tant soit peu. Retirez, & les couvrez, pour les laisser reverdir. Si votre syrop n’est pas assez cuit, donnez-lui un peu plus de cuisson. Cette compôte se sert chaude & froide, à volonté.

Groseilles vertes. (Gelée de) Ôtez les pépins ; blanchissez-les comme ci-dessus. Mettez en nouvelle eau, & les faites reverdir à petit feu. Faites cuire du sucre autant que vous avez pesant de fruit. Faites bouillir le tout jusqu’à perlé ; écumez soigneusement ; passez le tout au tamis. Ce jus, en passant, doit être mis en pot, & s’épaissit en refroidissant.

Observation médecinale.

La groseille est un fruit que sa legère acidité rend rafraîchissant, apéritif, stomachique ; il est legérement fondant & laxatif, & un peu nourrissant. Il convient fort aux personnes qui sont échauffées, qui ressentent de l’agitation, qui ont des insomnies, dont la bile ne coule pas facilement ; qui éprouvent fréquemment des maladies bilieuses, putrides ; qui sont sujettes aux maladies de peau, dartres, érésipeles, boutons.

GRUAU : c’est l’avoine bien dépouillée de sa