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mauvaises : ainsi ceux qui pourroient blâmer nos procédés, sont à même de juger jusqu’à quel point ils peuvent se permettre l’usage des choses dont on parle.

On a cherché à ménager, dans ce Traité, le double intérêt de ceux qui veulent une cuisine saine & peu dispendieuse ; & on a donné pour les gens délicats & de bonne chere, des procédés plus recherchés, une cuisine plus fine ; mais pour les uns & pour les autres, on a eu soin de rendre les procédés si clairs, que les personnes les moins au fait pussent opérer d’elles-mêmes, & sans autre secours que celui du livre qu’elles auront sous les yeux.

Plusieurs articles de ce Dictionnaire renvoient au Dictionnaire domestique, soit pour nourrir & engraisser des volailles & des bestiaux, soit pour cultiver des légumes & des fruits, en connoître le degré de maturité & indiquer les soins qu’il faut prendre pour les conserver ; soit enfin pour connoître les especes différentes de vins, la façon de les faire, de les entretenir, ainsi que le vinaigre, le cidre, &c. On trouvera aussi dans le Dictionnaire domestique une infinité d’objets intéressans pour l’Œconomie rurale ; ensorte que l’un & l’autre ouvrage ne laisseront rien à desirer.

Enfin les gens œconomes verront qu’on peut faire, à peu de frais, de très-bonnes choses ; au lieu que souvent on les gâte, faute d’en sçavoir tirer partir, ou qu’on consomme infiniment plus qu’il ne faudroit pour bien faire.