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temps ; celle qui se trouve à la tête remplit les fonctions de marraine : après quoi il se donne un grand repas, et tout le monde se livre à la joie.

Ces formalités varient selon les pays. En Italie, suivant Léon de Modène, il ne se pratique aucune cérémonie. Au bout d’un mois, la mère relevée de ses couches se rend à la synagogue et présente sa fille au chassan, ou chantre, qui récite sur sa tête une formule de bénédiction, et lui donne le nom que la mère désire.

En Allemagne, c’est le chassan qui âe rend à la maison de l’accouchée, et qui bénit la fille et lui donne un nom en levant en l’air une coupe remplie de vin.

Depuis la dispersion des Juils, les principaux ont souvent affecté de faire précéder leurs noms de titres honorifiques, tels que Rab, Rabbi, Ribbi, Rabban (maître), Hacam (sage), Nasi (prince), Mar, Marenu, Gaon (écrivain), Theonim, etc. Ils se sont distingués aussi par des surnoms tirés de l’âge, de l’office ou de la profession. Exemple : Rabban, Gamaliel (Senior) ; R. Chanina (chef des prêtres) ; R. Johanan (cordonnier) ; Nahum (Scribe) ; A. Siméon (tisserand), etc.

Maimonide assigne trois rangs aux docteurs cités dans la Misna : les premiers ne sont précédés d’aucun titre, tels que Hillel, Schammaï, Abtalion, parceque les Prophètes n’ont ni titre ni surnom, et parcequ’aucun ne pourrait exprimer l’excellence de leur génie. Les sages d’un rang inférieur s’appellent Rabban ; et ceux du dernier ordre, Rabbi, ou Abba,

CHAPITRE II
Des Noms chez les Grecs.

ARISTOTE nous apprend que le nom se donnait le septième jour de la naissance, parceque c’était à cette époque seulement qu’on se flattait de conserver l’enfant, ou parceque le nombre septénaire était mystérieux et sacré. Suivant d’autres, les noms étaient imposés le dixième jour. C’était une fête de famille appelée Onomasteria, à laquelle étaient

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