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trouble, il s’arrête, et s’écrie en soupirant : «Ah ? qui me remettra dans mon chemin ? » Son œil effaré se porte de tous côtes, et découvre enfin, à droite, une colonne élevée dont le bras étendu indiquait la route. Il y lit ces mots : « Dans un mille d’ici, je te mets en sûreté. » Le pauvre pèlerin baise la colonne tutélaire qui bannissait l’effroi de son ame. Mais, quelques pas après, un nouveau doute le saisit : « Guide bienfaisant, s’écrie-t-il, il m’est encore facile de me perdre ; ô si tu pouvais m’accompagner ! — Ami, répond le conseiller, c’est trop exiger de moi ; je montre le chemin, mais je ne marche pas. » (1) [1]

  1. (1) Cet apologue est traduit de l’allemand, de M. Pfeffel.