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vrage sur l’analogie, et par des raisons non moins solides que des autorités, concluant ainsi : Minus igitur ferendi sunt qui hanc artem ut tenuem et jejunam cavillantur, quœ nisi fundamenta fideliter jecerit, quidquid superstruxeris corruet. « N’écoutez donc pas les détracteurs de cet art qu'ils rabaissent comme frivole et stérile ; c’est un fondement nécessaire, sans le secours duquel tout s’écroule. » Tel était aussi le sentiment de Locke, qui regarde l’étymologie comme si utile, qu’il n’a pas craint d’y consacrer une partie considérable de son Traité de l’Entendement, « Il est constant, dit le président Desbrosses, que cette matière, considérée avec des vues métaphysiques, devient une partie essentielle de l’histoire de l’esprit humain. » Diderot trouve aussi dans le résultat de la science étymologique, une partie importante de l’analyse d’une langue, c’est-à-dire la connaissance complète du système de cette langue, de ses élémens radicaux, de la combinaison dont ils sont susceptibles : selon lui, le fruit de cette analyse est la facilité de comparer les langues entr'elles, sous toutes sortes de rapports, grammatical, philosophique, historique, etc. (1) [1]

Si ces réflexions peuvent avec justesse s’appliquer à l’étymologie des mots en général, qui, dans les langues primitives, ont été formés, tantôt d’après le sentiment que font éprouver les objets qu'ils désignent, tantôt d’après la sensation qu’ils excitent, quelquefois par onomatopée ou imitation de son, combien plus ne trouvent-elles pas leur application

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  1. (1) C’est ce qu'a bien senti l’auteur d’un Dictionnaire des Sciences et des Arts, qui vient de paraître, M. Lunier ; et c’est avec justice qu’on lui a fait un mérite de ne laisser aucun mot sans une étymologie, qui souvent est une véritable définition.