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AZURIN. s. m. Merle qu’on trouve dans la Goiane. — Espèce de fourmillier.

† AZURIUM. s. m. pharm. Composé de deux parties de mercure, d’un tiers de soufre, et d’un quart de sel ammoniac.

AZUROUX. s. m. Bruant bleu de Canada.

† AZYGOS. s. f. anat.

Veine située dans le côté droit de la poitrine, ainsi nommée parce qu’elle est sans paire, c’est-à-dire qu’elle n’a point de compagne dans le côté gauche.

AZYME, s. m. Arbuste de l’Inde, qui forme dans nos serres un buisson toujours vert et toujours touffu. — adj. des 2 g. Qui est sans levain. Les pains azymes étaient des pains sans levain, que les juifs mangeaient dans le temps de leur pâque. En ce sens il est aussi substantif. La fête des azymes. — Quelques-uns écrivent Azime.

AZYMITE. s. m. Celui qui se sert du pain azyme ; celui qui communie avec le pain azyme. — Il est aussi adjectif. Secte azymite. — Quelques-uns écrivent Azimite.



B

B. s. m. Seconde lettre de l’alphabet, et la première des consonnes. — † Seconde lettre de l’alphabet grec (bêta, Bβς), — † Dans l’ancien alphabet chimique, signifiait le mercure. — † Dans les bureaux et le commerce, marque les registres. Registre B. — † Dans le comput ecclésiastique, seconde lettre dominicale. — † Indique le second jour ( lundi ) de la semaine, dans le calendrier des paroissiens du rit catholique. — † Marque la seconde feuille d’un volume, d’un Ouvrage. Feuille B. Signature B. — † Signifie Beau dans les calendriers et sur les baromètres. — † Signifie Bureau sur les pancartes, sur les billets et les lanternes de certains bureaux. — B fa ti ou B fa mi, marque le septième ton de la gamme d’Arétin, pour lequel certains peuples répètent le b par b mi sur le ton naturel, et par b fa sur le ton bémol ; en France on l’appelle si. — † Le B était exprimé, chez les Egyptiens, dans des hiéroglyphes, par la figure d’une brebis, parce que le bêlement de cet animal avait quelque ressemblance avec le son de la lettre B.

Est employé dans le langage algébrique, ou simple, ou double, etc. — † Poinçon d’acier au bout duquel est empreint la lettre B, et qui sert à frapper ou imprimer cette lettre. — † Marque sur les planches gravées en taille-douce les parties des figures, pour en trouver l’explication dans le texte, indiquée par les mêmes lettres. — † archit. Lettre qui figure souvent sur des pierres pour indiquer leur placement dans l’ordre établi pour la construction d’un édifice. — Un homme est marqué au B, est borgne, bossu ou boiteux ; et on entend par là que c’est un homme malin, comme le sont ordinairement les borgnes, les bossus ou les boiteux, — † Un homme ne sait ai A ni B, est très-ignorant. † Chez les anciens, cette lettre était quelquefois remplacée par le V ; ainsi on écrivait Berna, bixit pour verna, esclave, virit, il a vécu, etc. — † Seule, elle était souvent une abréviation de noms propres, comme ceux de Brutus, Balbus, etc. — † Employée sur les monuments, et surtout dans les anciennes inscriptions, elle signifie Beatus, opulent ; — Bonus, bon ; — balnea, bains ; — Bona, richesses ; — Benè, bien, etc. — † Chez les anciens, B. L. signifiait bonne loi ; — B. V. Benè vixit, il a bien vécu, etc., etc. ; — B. DD. Bonis deabus, aux bonnes déesses ; — B. f., Bond fide, de bonne foi ; — Bona fortuna, bonne fortune ; — Benefactum, bienfait ; B. p. Bono publico, pour le bien public. † Deux B à côté l’un de l’autre ( BB ), signifiaient, ou Bona bona, des biens biens, c’est-à-dire, de très-grands biens ; ou Benè benè, bien bien, c’est-à-dire, très-bien. — † BB, seconde signatnre de l’alphabet recommencé d’un volume qu’on imprime ; la vingt-cinquième feuille. Feuille BB. Voir ce qui est dit aux lettres A A.

† BAAL. s. m. myth. Dieu des Orientaux. — † Autrefois divinité révérée en Égypte.

† BAAL-BÉRITHS. s. m. myth.

Dieu des Phéniciens. — † Nom que les Carthaginois donnaient à un dieu auquel ils adressaient leurs serments.

BAALITE. s. m.

Adorateur de Baal. — †Membre de la secte des Baalites.

† BAALPHÉGOR. s. m. myth.

Dieu des Moabites, que l’on adorait sur le mont Phégor.

† BAAL-SEMEN. s. m. myth.

Chez les Phéniciens, le soleil, qu’ils regardaient comme le premier des dieux.

† BAAL-TRÉPHON. s. m. myth.

Idole que les Égyptiens avaient placée dans le désert, comme une barrière qui devait arrêter les Hébreux, et s’opposer à leur fuite.

† BAAL-TIS. s. f. myth.

Déesse que les Phéniciens adoraient, principalement à Biblos.

† BAARAS. s. m. myth.

Plante fabuleuse que les Arabes nomment Herbe d’or.

BAAZAS. s. m.

Guitare à quatre cordes, usi. †ée chez certains sauvages de l’Amérique.

† BABAU, ou BABEAU. s. m.

Sorte de fantôme imaginaire dont les nourrices du Languedoc et des pays voisins font peur aux petits enfants.

BABEL. s. m.

(LA TOUR DE ) Mot dont on se sert familièrement, par allusion à la tour de Babel, pour signifier une grande confusion de langues, d’opinions et de discours, une assemblée tumultueuse. C’est la tour de Babel.

BABEURE, ou † BABEURRE. s. m.

Liqueur séreuse que laisse le lait, quand la partie grasse est convertie en beurre, et connue sous le nom de Petit-lait.

† BABELA. s. f.

Espèce d’acacia sur lequel se nourrit l’inseéte qui produit la laque.

† BABIA. s. f. myth.

Idole des Syriens, à laquelle les mères sacrifiaient leurs enfants.

BABIANE. s. f.

Plante du genre des glaïeuls.

BABICHE. s. f.

Petite chienne. fam., s. m, Petit chien. jam.

BABIL. s. m.

Caquet, abondance excessive de paroles. — Intempérance de langue. — Habitude de parler beaucoup et sans réflexion. — Il se dit en parlant des lettres, où l’on écrit beaucoup de choses inutiles, pour le seul plaisir de s’entretenir avec la personne à laquelle on écrit. — vén. Se dit de l’aboiement d’un limier hors des voies. — † Cri de la corneille.

BABILLARD, ARDE. adj.

Qui aime à parler beaucoup. — n’est aussi substantif. C’est un babillard, une babillarde. — Se dit en parlant d’un homme qui ne sait pas garder un secret. — vén. Se dit d’un chien qui aboie hors des voies. — Sorte de poisson qui fait un bruit que l’on peut comparer à celui d’nne personne qui parle vite.

BABILLARDE. s. f.

Fauvette qui fait entendre continuellement des sons. même en mangeant. — Pièce d’un moulin.

BABILLEMENT. s. m.

Action de parler avec volubilité. fam. — Babil, symptôme de maladie.

BABILLER, v. n.

Avoir du babil, caqueter.

— Il se dit d’un limier qui donne trop de voix et d’une corneille qui crie.

BABILONIEN, ENNE. adj.

v. BABYLONIEN

BABINE. s. f.

Lèvre. Il ne se dit proprement que des lèvres de certains animaux, qui en ont une partie longue et pendante. Babines d’un singe, d’une vache, etc.

BABIOLE, s. f.

Jouet d’enfant. — Il se dit familièrement de choses puériles, de peu de conséquence. Ce sont des babioles.

BABION. s. m.

Espèce de petit singe.

BABIROUSSA. s. m.

Quadrupède du genre des porcs, et qui ressemble un peu au cerf.

BABKA. s. f.

Petite monnaie de Hongrie, qui vaut un tiers de denier dans le pays.

BABORD. s. m. mar.

Le côté gauche d’un vaisseau en partant de la poupe. Bâbord est opposé à Tribord, qui signifie le côté droit.

BABORDAIS, ou BABORDÈS. s. m.

Nom que l’on donne à la moitié de l’équipage qui fait le quart de bâbord ; et Tribordais, ou Tribordès, à la moitié qui fait le quart de tribord.

BABOUCARD. s. m.

Sorte de martin-pêcheur, oiseau assez commun en Afrique.

BABOUCHE, s. f.

Sorte de pantoufle ou de mule de chambre, qui a un quartier derrière ; l’usage nous en est venu du Levant.

BABOUIN, s. m.

Espèce de gros singe. — Certaine figure ridicule, barbouillée sur la muraille d’un corps de garde, pour la faire baiser aux soldats qui ont fait quelque faute légère. — adj. Se dit en parlant d’un petit enfant étourdi et badin. C’est un petit babouin, une petite babouine.

BABOUINER. v. a.

Faire le bouffon. vieux.

† BABOUVISTE. s. m.

Partisan de Babeuf, chef d’une conspiration qui éclata dans le cours de la révolution française.

BABYLONIEN, NNE. adj.

Qui est originaire de Babylone, qui vient de Babylone. — Mode babylonien, mode de musique arabe, dont le caractère principal est d’exprimer la joie. — Il est aussi substantif. Une Babylonienne. Un Babylonien.

† BABYLONIENS. s. m, pl.

Nom que portaient autrefois certains astrologues chaldéens.

BAC. s. m. Espèce de grand bateau plat, servant à passer les animaux et les voitures, etc., d’un bord de la rivière à l’autre, au moyen d’une corde qui le traverse, et qui sert à le diriger. — Cuve de pierre destinée à recevoir l’eau de la pluie. — Grand baquet de brasseurs. — Petit bassin de la cuve. — † Bac à décharge, réservoir où l’on met la bière quand elle est faite. — † Bac à jeter, réservoir où se porte tout ce qui s’extravase des chaudières. — Petit bassin de fontaine. — Dans les sucreries, grand coffre de bois qui reçoit le sucre au sortir de l’étuve. Il y a aussi, dans les sucreries, des bacs à formes, où l’on met les formes en trempe ; — les bacs à chaux, où l’on étend la chaux qui sert à clarifier la liqueur ; les bacs à terre, dans lesquels on fait le délaiement de la terre qui doit servir à terrer le sucre. — † Se dit des endroits pleins d’eau dans lesquels les pêcheurs renferment leur poisson.