Page:Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France - volume 1 - Nicolas Viton de Saint-Allais.djvu/528

Cette page n’a pas encore été corrigée
HOS

DE POISSEU DE SAINT-GEORGES, en Dauphiné : de gueules, à deux chevrons d’argent, abaissés sous divise du même.

DE CHAUMONT DE RAGNY ; en l’Isle de France : d’ar- gent, à quatre burèles de gueules.

DE CHOURSES DE MALICORNE, en Poitou : d’argent, à cinq trangles de gueules.

HOST, subst. masc., que l’on écrivait aussi quelque- fois ost, mais par corruption ; et en latin hostis signifiait l’armée ou le camp du prince, ou de quelque autre sei- gneur. On entendait aussi quelquefois par le terme d’Host le service militaire qui était dû au seigneur par ses vassaux et sujets, ou l’expédition même à laquelle ils étaient oc- cupés, à raison de ce service.

Le terme d’hostis se trouve en ce sens dans la loi salique, dans celles des Ripuariens, des Bavarois, des Saxons, des Lombards, des Visigoths, dans les capitulaires de Charlemagne, et autres anciennes ordonnances des pre- miers siècles de la troisième race, et dans les auteurs de ce temps.

Les vassaux et les tenanciers qui étaient tenus à se trou- ver à l’Host, étaient obligés, au premier mandement du seigneur de se rendre près de lui, équipés des armes con- venables, et de l’accompagner dans ses expéditions mili- taires.

Ce devoir s’appelait service d’HosT ou ost. On ajoutait quelquefois et de chevauchée, parce qu’il se rencontrait ordinairement que celui qui devait le service d’Host devait aussi le service de chevauchée. Il y avait cependant de la différence entre l’un et l’autre, comme on voit dans l’an- cienne coutume d’Anjou, qui dit que Host était pour dé- fendre le seigneur, c’est-à-dire que le service d’Host se faisait dans le pays même et pour le défendre, au lieu que le service de chevauchée se faisait pour les guerres du seigneur même, hors les limites de son territoire.

Le service d’Host et de chevauchée n’était pas dû seu- lement par les simples tenanciers et sujets : il était dû prin- cipalement par les nobles feudataires et vassaux ; aucun d’eux n’en était exempt. Les évêques, même les abbés et autres ecclésiastiques, n’en étaient pas exempts ils en étaient tenus de même que les laïcs, à cause du tempo- rel de leurs églises.

Sous les deux premières races de mos rois, ils faisaient