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L’habillement des GENS DU ROI était le bonnet carré et le rabat, la robe à longues manches, la soutane, et le cha- peron terminé de même que les avocats.

Les GENS DU ROI des parlements, cours des aidės et cours des monnaies, c’est-à-dire les avocats et procureurs- généraux, portaient la robe rouge dans les cérémonies. Cette prérogative ne paraît point leur avoir été accordéo par aucun titre particulier ; elle paraît une suite du droit que les avocats au parlement avaient pareillement de porter la robe rouge, ainsi qu’on le dira en son lieu. Les avocats et procureurs du roi de quelques présidiaux jouis- saient aussi du même honneur : ce qui dépendait des titres et de la possession.

La place des GENS DU ROI était ordinairement à la tête du barreau ; les avocats-généraux du parlement se pla- çaient encore au premier barreau dans les petites audiences. A l’égard de celles qui se tenaient sur les hauts sièges, le procureur général se mettait de tout temps sur le banc des baillis et sénéchaux ; ce n’était que depuis 1589 qu’ils se plaçaient sur le banc au-dessous des présidents et des con- seillers-clercs ; ce changement fut fait pour la commodité du premier président de Verdun, qui tardė audiebat. Dans les cérémonies, ils marchaient à la suite du tribunal, et étaient précédés d’un ou denx huissiers.

Lorsque les GENS DU ROI portaient la parole, ils étaient debout et couverts, les deux mains gantées. Tous ceux qui avaient séance après celui d’entr’eux qui portait la pa- role, se tenaient aussi debout et couverts pendant tout le temps qu’ils parlaient.

Ils avaient le privilége de ne pouvoir être interrompus par les parties ni par les avocats contre lesquels ils plai- daient.

Le 21 février 1721, M. l’avocat-général parlant dans l’affaire du duc de la Force qui était présent, celui-ci l’in- terrompit ; M. l’avocat-général dit qu’il ne pouvait être interrompu par qui que ce fût, que par M. le premier président.

11 n’était pas d’usage que les juges interrompissent la plaidoierie des GENS DU ROI, quoique l’heure à laquelle l’audience finissait ordinairement vint à sonner ; mais il y a des exemples que dans de grandes affaires les GENS DU ROI avaient eux-mêmes partagé leur plaidoierie en plu- sieurs audiences.