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GÉN

Le même auteur prétend que c’est le roi Louis XIII, qui, à son avènement à la couronne, voulant donner à la compagnie des Gendarmes une marque particulière de confiance, la mit dans le corps de troupes destinées à sa garde.

Cette compagnie était de deux cents maîtres, on l’augmentait quelquefois jusqu’à deux cent quarante en temps de guerre. C’était le roi qui en était capitaine. Le commandant avait le titre de capitaine-lieutenant, comme l’avaient tous les autres commandants des compagnies qui composaient le corps de la gendarmerie de France.

Il y avait quatre étendards dans cette compagnie, savoir, un à chaque brigade. Ils étaient de satin blanc relevé en broderie d’or. Leurs devises étaient des foudres qui tombaient du ciel, avec ces mots pour âme, Quo jubet iratus Jupiter. Ces étendards étaient déposés dans la ruelle du lit de Sa Majesté ; la compagnie les envoyait prendre par un détachement lorsqu’elle en avait besoin, et on les reportait au même lieu, escortés par un pareil détachement. La compagnie des chevau-légers de la garde du roi jouissait de ce même privilége, pour le dépôt de ses étendards.

Les Gendarmes de la garde, ainsi que les autres maîtres de la maison du roi, avaient d’abord le grade de lieutenant de cavalerie ; après quinze ans de service ils obtenaient celui de capitaine de cavalerie. Voyez Gardes du corps.

Il y avait aussi les compagnies d’ordonnance, auxquelles on donnait en particulier le nom de gendarmerie, mais ce corps qui tenait ordinairement garnison à Lunéville, fut supprimé avant même la révolution.

Suivant l’édit de Henri III, du mois de mai 1579, « nul ne pouvait être Gendarme de sa garde qu’il n’eut été archer ou chevau-léger, un an continuel, ni être archer qu’il ne fût noble de race.

Et par arrêt du conseil du 16 avril 1657, les Gendarmes du roi, furent maintenus dans la qualité d’écuyer ; mais cette qualité, s’ils n’étaient nobles, ne devait pas transmettre la noblesse à leurs descendants.

En 1814, ce corps avait été rétabli par le roi Louis XVIII, mais il a été depuis supprimé. Voyez Maison du roi.

Généalogie, subst. fém., dénombrement d’aïeux ;