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gardagium ; il était souvent nommé conjointement avec le droit de guet. Les vassaux et autres hommes du sei- -gneur étaient obligés de faire le guet et de monter la GARDE au château pour la défense de leur seigneur. Ce service personnel fut ensuite converti en une redevance an- nuelle en argent ou en grains.

La plupart des seigneurs s’arrogèrent ces droits, sous prétexte de la protection qu’ils accordaient à leurs vassaux et sujets dans les temps des guerres privées, et des incur- sions que plusieurs barbares firent dans le royaume. Dans ces cas malheureux, les habitants de la campagne se re- tiraient avec leurs femmes, leurs enfants et leurs meilleurs effets, dans les châteaux de leurs seigneurs, lesquels leur vendirent cette GARDE, protection ou avouerie, le plus cher qu’ils purent ; ils les assujettirent à payer un droit de GARDE en blé, vin ou argent, et les obligèrent de plus à faire le guet.

GARDE-LIGE, était le service qu’un vassal lige devait à son seigneur ; on entendait aussi quelquefois par ce terme le vassal même qui faisait ce service, et qui était obligé de garder le corps de son seigneur avec armies suf- fisantes.

GARDE NOBLE, administration de biens des enfants mineurs, laquelle appartenait aux pére, mère, ou autres ascendants nobles.

GARDE ROYALE, en Normandie, était celle qui ap- partenait au roi sur les enfants mineurs, à cause des fiefs nobles qu’ils possédaient, mouvants immédiatement du roi, soit à cause de sa couronne ou à cause de son domaine.

Cette espèce particulière de GARDE, qui était propre à la province de Normandie, paraît avoir eu la même ori- gine que la garde seigneuriale, et conséquemment la même origine que la garde noble, c’est-à-dire, de suppléer au service militaire que les vassaux mineurs n’étaient pas en état de faire,

GARDE DES SCEAUX DE FRANCE. Voy. GRAnds officiers DE LA COURONNE. était la

GARDE SEIGNEURIALE, en Normandie GARDE noble des enfans mineurs, qui appartenait aux sei- gneurs particuliers de fiefs, à cause des fiefs qui relevaient immédiatement d’eux. L’origine de ce droit était la même