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FOR

Quelquefois, par le terme de FOR-MARIAGE, on en- tendait l’amende pécuniaire, que le serf, ou main-mor- table devait à son seigneur, pour s’être ainsi marié. Voyez Ducange, au mot foris-maritagium.

En certains lieux, le seigneur avait droit de prendre pour FOR-MARIAGE, la moitié de celui qui s’était marié à une personne d’une autre condition, ou d’une autre seigneurie et justice. Ce droit était dû au seigneur, quoi- que son serf, ou main-mortable lui eût demandé congé et permission pour se marier ; il évitait seulement, par ce moyen, l’amende de soixante sous ou autre somme, suivant l’usage, qu’il aurait été obligé de payer pour la peine du FOR— MARIAGE contracté sans le congé du seigneur.

Ce droit seigneurial paraissait tirer son origine des Ro- mains, chez lesquels ceux qu’on appelait gentiles, c’est- -à-dire, regnicoles, défendaient à leurs esclaves de se marier avec des étrangers, dans la crainte qu’ils n’abandon- nassent leurs offices, ou qu’ils ne détournassent les effets de leur maître pour les donner à des étrangers.

FORME, subst. fém. Gîte du lièvre dans un sillon au milieu d’un champ, ou au pied d’un arbre, endroit où cet animal paraît arrêté et accroupi.

On dit en FORME, du lièvre, parce qu’ainsi placé, il se trouve dans un espace creux qui représente la forme, l’é- tendue et la capacité de son corps.

DE BERNYE DE LA SAULAYE, en Limosin : de gueules, à trois lièvres en forme d’argent.

DU GOUESLIN DE KERVILLIAU en Bretagne : d’a- zur, au pin atraché d’or ; au lièvre d’argent, en forme au pied de l’arbre.

PERRIN, en l’Isle de France : d’or, au chêne de si- nople ; au lièvre d’argent en forme au pied de l’arbre.

FORSENÉ, adject. masc. Terme dont quelques auteurs se sont servi mal-á-propos, pour exprimer l’attitude du cheval dressé sur ses pieds de derrière. Voyez EFFARÉ.

FORTFUYANCE, subst. fém., ou plutôt FOR- FUYANCE, quasi foris fuga, était une espèce de droit d’aubaine dont le duc de Lorraine jouissait dans ses duchés. 11 en est fait mention en un vidimus de l’an 1577, dans lequel on voit que le duc Charles accordait à un parti-