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FAY―FÉA

d’écusson évidé, qui le plus souvent charge ou accompagne quelque pièce de l’écu. Voyez Orle.

de Butron, en Lorraine : d’azur, à la fasce coupée de six traits d’or, accompagnée de deux faux-écus du même.

Faymi-droict, dans la coutume de Solle, signifiait la basse-justice, foncière et de semi-droit, qui appartenait aux seigneurs de fiefs, caviers et fonciers, sur leurs fivatiers et sujets, qui leur devaient cens rente ou autre devoir.

Féage, subst. masc., dans sa signification propre, c’était un contrat d’inféodation, ou plutôt c’était la tenure en fief. C’est pourquoi on disait bailler à féage ou à féager, c’est-à-dire, inféoder, donner en fief. Coutume de Bretagne, art. 358 et 359.

Dans l’ancienne coutume de Bretagne, Féage était pris, mais improprement, pour l’héritage même tenu en fief. Voyez les art. 59 et 60. Mais dans l'art. 300 de la même coutume, on lit ces termes, pur Féage de noble fief ; et il y est parlé de celui qui fait le Féage, ce qui dénote que l’on a entendu la tenure en foi, ou la foi même.

Bien et Féage noble, dans la coutume d’Anjou, art. 31, et dans celle du Maine, art. 36, signifiait un héritage tenu en fief.

Féal, adject., en latin fidelis, est une épithète que le roi donne ordinairement à ses vassaux, aux principaux officiers de sa maison, et aux officiers de ses cours. L’étymologie de ce terme vient de la foi que ces vassaux et officiers étaient tenus de garder au roi, à cause de leur bénéfice, fief ou office. On disait en vieux langage celtique, la fé, pour la foi, et de on a formé Féal, fidel, féauté, fidélité.

Les Leudes, qui, sous la première et la seconde race, étaient les grands du royaume, étaient aussi indifféremment qualifiés de fidèles, d’où est venu le titre de Féaux, que l’on a conservé à tous les grands vassaux et officiers de la couronne. Le titre d’amé est ordinairement joint à celui de Féal, soit par les ordonnances, édits et déclarations, soit dans les autres lettres de grande ou de petite chancellerie : mais le titre de Féal est beaucoup plus distingué que celui d’amé, le roi donne celui-ci à tous