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AIR―ALÉ

préciput, c’était le manoir, la basse-cour ou le vol du chapon ; le reste s’appelait communément la portion avantageuse.

Aire, subst. fém. ; c’est le nid du pélican qu’on explique en blasonnant lorsqu’il est d’un autre émail. Voyez pélican.

Sabot de Luzan, en Lyonnais : d’azur, au pélican d’argent, dans son aire de sable, sa piétié de gueules.

Ajouré, ée, adject. se dit d’un château, d’une tour, d’un bâtiment quelconque, lorsque les fenêtres sont d’émail différent.

Ajouré, ée, se dit encore du chef crénelé, lorsque les créneaux sont remplis d’un autre émail que le champ, et de la fasce crénelée ou bastillée dont les merlons sont à jour.

de Gourfalleur du Mesnil, en Normandie : d’azur, au château d’or, ouvert et ajouré de sable.
Cardon de Vaudléville et de Vidampierre, en Lorraine : de gueules, au chevron d’argent, chargé d’un chevron de sable, et accompagné de trois besants d’or ; au chef du champ, soutenu d’or, crénelé de trois créneaux et ajouré d’azur.

Albergement, subst. masc., terme de généalogie, qui n’était guères d’usage qu’en Dauphine, où il s’employait pour bail emphytéotique.

Alcyon, subst. masc., oiseau aquatique. On le représente dans l’écu sur son nid au milieu des flots de la mer.

On dit de l’alcyon qu’il est flottant, lorsque les ondes qui le supportent sont d’un autre émail.

Les poètes ont feint que les Alcyons rendaient la mer calme pendant qu’ils faisaient leurs petits.

L’Alcyon est l’hiéroglyphe de la prudence, du savoir et de la modestie.

de Massillon, en l’Isle de France : d’azur, à un alcyon d’or, flottant sur une mer d’argent.

Alérion, subst. masc., petite aiglette qui n’a ni bec, ni jambes.

L’Alérion montre l’estomac, comme l’aigle, a les ailes ouvertes, mais abaissées. Il y a souvent plusieurs alérions dans un écu ; ils chargent ou accompagnent les pièces honorables.

Ce terme vient de aliers, vieux mot gaulois, qui a