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Les titres que l’on donne à chacun de ceux qui forment les Degrés, sont les mêmes dans le droit civil et dans le droit canon, tant en directe qu’en collatérale.

En ligne directe ascendante, les Degrés sont les pères et mères, les aïeux et aïeules, les bisaïeux, trisaïeux, quatrièmes aïeux, et ainsi en remontant de Degré en Degré.

En ligne directe descendante, les Degrés sont les enfants, petits-enfants, arrière-petits-enfants, etc.

En collatérale, les Degrés ascendants sont les oncles et tantes, grands-oncles et grandes-tantes ; et en descendant ce sont les frères et sœurs, les neveux et nièces, les petits-neveux, arrière-petits-neveux, cousins-germains, cousins issus de germains, cousins arrière-issus de germains. On désigne ordinairement les différentes générations de cousins en les distinguant par le titre de cousins au second, troisième, quatrième, cinquième ou sixième Degrés, etc.

Il y a deux manières de compter le nombre des Degrés de parenté, savoir, celle du droit romain et celle du droit canon. La première est observée pour les successions, et la seconde pour les mariages.

Les Degrés en ligne directe se comptent de la même manière, suivant le droit civil et le droit canon. On compte autant de Degrés qu’il y a de générations, dont on en retranche néanmoins toujours une ; de sorte que le père et le fils sont au premier Degré, attendu qu’ils ne font successivement que deux générations, dont il faut retrancher une pour compter leur Degré relatif de Parenté ; de même l’aïeul et le petit-fils sont au second Degré, parce qu’il y a entre eux trois générations, l’aïeul, le fils et le petit-fils ; le bisaïeul et l’arrière-petit-fils sont par conséquent au troisième Degré, et ainsi des autres. Cela s’appèle compter les Degrés par génération ; au lieu qu’il y a Certaines matières où les Degrés se comptent par têtes, comme dans les substitutions.

La manière de compter les Degrés de parenté en collatérale, suivant le droit civil, est de remonter de part et d’autre à la souche commune de laquelle sont issus les parents dont on cherche le Degré, et l’on compte autant de Degrés entre eux qu’il y a de personnes, à l’exception de la souche commune, que l’on ne compte jamais ; c’est pourquoi il n’y a point de premier Degré de parenté en ligne collatérale.

Ainsi, quand on veut savoir à quel Degré deux frères