Page:Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France - volume 1 - Nicolas Viton de Saint-Allais.djvu/207

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
CON

Contre-rampants, adject., terme qui n’est point d’usage. Selon Chambers, il se dit des animaux qui rampent tournés l’un contre l’autre ; il en donne l’exemple suivant :

Merea, à Gênes : d’azur, à deux griffons d’or, contre-rampants à un arbre de sinople.

Nous observerons d’abord que le mot rampant est ici un pléonasme inutile, puisque l’attitude ordinaire du griffon est d’être droit, c’est-à-dire, rampant, ce qui s’entend et ne s’exprime pas. En second lieu le mot rampant n’a point de régime composé, ainsi on ne peut pas dire un levrier, un ours rampants à un arbre, à une tour, etc. C’est à la fois une faute grammaticale et héraldique, que j’ai cru devoir signaler en passant, afin qu’elle ne soit point commise dans d’autres exemples. Nous pensons donc qu’on doit dire :

Merea, à Gênes d’azur, à l’arbre de sinople, accosté de deux griffons affrontés d’or.

Contre-rayonnants, adject. masc. se dit de plusieurs rayons de soleil dont les extrémités sont opposées.

de Fremyn de Fontenille, de Sapicourt, en l’Isle de France : d’argent, à la fasce d’azur, bordée d’or ; à quarante rayons de gueules, contre-rayonnants du chef, de la pointe, du haut et du bas de la fasce.

Contre-saillants, adject., terme qui n’est point usité, et qui selon Chambers, se dit de deux animaux sur l’écu qui semblent sauter en s’écartant l’un de l’autre directement en sens contraire. Dans ce cas nous pensons qu’on doit se servir des termes saillants et adossés. On n’est plus étonné de la répugnance qu’ont encore quelques gentilshommes pour l’étude de la science du blason, lorsqu’on voit jusqu’où les auteurs héraldiques se sont mis l’esprit à la torture pour créer des termes inutiles et le plus souvent inintelligibles.

Contre-scel, subst. masc., est un petit sceau différent du grand, que l’on applique à gauche des lettres de chancellerie, sur un tiret ou lacet qui attache ensemble plusieurs pièces.

Les Contre-Sceaux ont été établis pour assurer la vérité des sceaux ; les plus anciens sont du treizième siècle, le P. Montfaucon, tom. II de ses Monuments de la monarchie française, dit que Philippe Auguste est le pre-