Page:Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France - volume 1 - Nicolas Viton de Saint-Allais.djvu/20

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
AID
d’azur, à l’agneau d’argent ; au chef d’or, chargé de trois rencontres de bœuf de sable.
Pascal de Merins et du Roure, en la même province : d’azur, à l’agneau pascal d’azur.

Aide-de-camp, subst. masc., officier de guerre, qui sert auprès du général ou d’un officier général, pour porter ses ordres partout où il est nécessaire.

Aide-major, subst. masc., officier qui sert avec le major, sous son autorité, et en fait toutes les fonctions en son absence.

Aide-de-relief, subst. fem., droit qui, en Normandie, était dû par le vassal, après le décès du seigneur féodal, quand son héritier relevait du chef-seigneur. Cette aide se fixait par demi-relief, et se payait aux héritiers du seigneur, pour les aider à relever leur fief du chef-seigneur.

Aides, subst. fem. plur., deniers qui se levaient et se lèvent encore sur le vin et autres boissons, pour aider à soutenir les guerres et les dépenses de l’état.

Les aides ne furent imposées d’abord que pour un an, ensuite pour deux ou trois ans ; enfin elles sont devenues perpétuelles.

Les aides se payaient indistinctement par toutes sortes de personnes, privilégiées ou non ; en quoi elles diffèrent des tailles, qui ne se payaient que par le tiers-état.

C’étaient aussi des secours aux quels les vassaux, soit gentilshommes ou roturiers, étaient tenus envers leur seigneur dans quelques occasions particulières, comme lorsqu’il mariait sa fille, ou faisait recevoir son fils chevalier, ou qu'il était prisonnier de guerre ; ce qui faisait trois sortes d’aides, l’aide de mariage, l’aide de chevalerie et l’aide de rançon.

On appelait d’un nom commun ces trois sortes d’aides, aides-chevel, guia capitali domino debentur.

L’aide de rançon, s’appelait aussi aides loyaux, parce qu’elle était dûe indispensablement. On appela aussi aides loyaux, sous Louis VII, une contribution qui fut imposée sur tous les sujets sans distinction, pour le voyage d’outre-mer ou la croisade ; et on appelait ainsi en général toutes celles qui étaient dûes en vertu d’une loi.

On appelait au contraire aides libres ou gracieuses,