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de son comté. Cette somme se payait par l’échevin de la province. Depuis les COMTES furent créés par chartres ; ils n’avaient ni autorité, ni revenus dans les comtés dont ils portaient les noms : le titre de COMTE ne leur valait qu’une pension honoraire sur l’échiquier. Le nombre des COMTES étant devenu plus grand que celui des comtés proprement dits ; il y en a dont le comté est désigné par le nom d’une portion distinguée d’une province, ou d’un autre conté, par celui d’une ville, d’un village, d’un bourg, d’un châ- teau, d’un parc. Il y a eu même deux comtes sans nom de terre ; le COMTE de Rivers, et le COMTE de Poulet ; mais depuis la révolution, il y en a grand nombre. Il y avait aussi une charge qui donnait le titre de COMTE-MARÉCHAL.

La cérémonie de création de COMTE se fait en Angle- terre par le roi, en ceignant l’épée, mettant le manteau sur l’épaule, le bonnet et la couronne sur la tête, et la lettre patente à la main, à celui qui est créé, que le roi nomme consanguineus noster mon cousin, et à qui il donne le titre de très-haut et très-puissant seigneur. Les perles de la couronne du COMTE anglais sont placées sur des pointes et extrémités de feuillages. On y fait moins de façons en France. Lorsque la terre est érigée en comté par lettres patentes, le titulaire et sa postérité légitime prènent le. titre de COMTE, sans autre cérémonie que les enregistre- ments requis des lettres d’érection.

Tous ceux qui portaient le titre de COMTE en France, n’avaient pas pour cela, un domaine érigé en comté. Le roi accordait ce titre par des lettres patentes, seulement, et de sa pleine volonté ; elles devaient être registrées dans les cours supérieures ; mais un arrêt du parlement de Paris du 13 août 1663, défend « à tous propriétaires de ter- » res, de se qualifier Baron, COMTE ou Marquis, et d’en » prendre les couronnes à leurs armes, sinon en vertu de » lettres patentes, bien et duement vérifiées ; et à tous gentilshommes, de prendre la qualité de Messire et de » Chevalier, si non, en vertu de bons et légitimes titres ; » et à tous ceux qui ne sont point gentilshommes, de prendre la qualité d’écuyer, ni de timbrer leurs armes, » le tout à peine de 1500 liv. d’amende ». >>

Les chanoines des chapitres nobles, tels que ceux de Lyon, de Mâcon, de Vienne, de Brioude, de Saint-Claude, etc., prenaient le titre de COMTE.

COMTÉ, subst. masc. C’est le domaine qu’on a fait érí-