Page:Dictionnaire encyclopédique de la noblesse de France - volume 1 - Nicolas Viton de Saint-Allais.djvu/138

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
CHA
barbé et membré de gueules. Devise : Sold vel voce leones terreo.

Chapé, adject. masc. se dit de l’écu divisé par deux lignes diagonales jointes au milieu du bord supérieur, et qui se terminent l’une à l’angle dextre, l’autre à l’angle sénestre, de sorte que le champ paraît comme un chevron rempli.

Quelques auteurs ont nommé cette figure le Maître, terme impropre ; car le maître n’est autre chose que le champ de l’écu, et ce qui prouve d’ailleurs cette assertion, c’est qu’il y a des maisons considérables qui n’ont aucunes pièces dans leurs écus, c’est-à-dire qu’elles n’ont que le champ. Voyez Plein.

de Boutren de Franqueville, en Normandie : de gueules, chapé d’argent.
de Montbar, en Bourgogne : écartelé d’argent et de gueules, chapé de même de l’un-à-l’autre.

Chapeau, subst. masc. meuble d’armoiries représenté à bord abattu.

Les anciens ont pris le Chapeau pour l’emblême de la liberté ; on en voit sur les médailles avec cette légende : Libertas publica, parce que lorsqu’ils affranchissaient leurs esclaves, ils leur donnaient le Chapeau.

de Capellis, au Comtat-Venaissin : d’or, au chapeau de sable, garni d’un cordon lié et passé en sautoir du même.

Chapeau, subst. masc., ornement extérieur de l’écu d’un prélat, d’un abbé.

Le Chapeau des cardinaux est de gueules, garni de deux longs cordons, d’où pendent des houppes du même. Ces cordons sont entrelacés, et ont cinq rangs de houppes de chaque côté, dans cet ordre, 1, 2, 3, 4, 5.

Le Chapeau des archevêques est de sinople, avec des cordons et des houppes en même nombre.

Le Chapeau des évêques est aussi de sinople, à deux longs cordons, d’où pendent dix houppes de chaque côté, 1, 2, 3 et 4.

Le Chapeau des abbés et protonotaires est de sable, avec six houppes, trois de chaque côté, 1 et 2.

Innocent IV, Génois, de la maison de Fiesque de la Vagne, mit en usage les Chapeaux rouges à Rome dans les cérémonies, vers l’an 1250 ; mais on ne les a mis sur les armes en Italie, que depuis l’an 1300. Cet usage n’a commencé en France qu’environ l’an 1500.