Le Cens étant la marque de la seigneurie directe, il ne pouvait appartenir qu’à un seigneur de fief.
Le Cens était noble, et se partageait entre les héritiers du seigneur censier, parce qu’il représentait la partie du fief donnée à la charge de ce droit domanial.
Le Cens était indivisible, et le seigneur pouvait poursuivre lequel des co-propriétaires il voulait, pour être payé du Cens entier, lequel était réel, et ne se divisait point sans le consentement du seigneur.
Cense, subst. fém. Métairie, ferme. Ce mot n’était en usage qu’en certaines provinces, comme la Picardie, le Hainaut, la Flandre, la Bourgogne, etc.
Censier, adject., se dit d’un seigneur qui avait le droit de lever des cens dans l’étendue de sa terre, et aussi d’un livre où s’enregistraient les Cens. Un seigneur Censier ; mon livre Censier. Censier est substantif quand il désigne celui ou celle qui a une cense à ferme.
Censitaire, subst. masc. Celui qui devait cens et rente à un seigneur de fief.
Censive, subst. fem. Étendue d’une seigneurie du seigneur censier. Quelquefois Censive signifiait la nature des héritages ; la redevance en argent ou en denrées, que certains biens devaient annuellement au seigneur ; quand on disait que tels héritages étaient tenus en censive, ou à titre de cens, on entendait qu’ils étaient chargés de cens, et par conséquent roturiers, car les fiefs n’en pouvaient être chargés.
Centenaire. Voyez Possession.
Cep de vigne, subst. masc. Meuble de l’écu représentant un pied de vigne avec son échalas, ce qui le distingue du pampre.
On dit du Cep de vigne, pampré de ses feuilles, fruité de ses grappes, soutenu de son échalas, lorsque ces choses sont d’un autre émail.
