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que Grégoire de Tours écrit que les rois de France de la première race, donnant le baudrier et la ceinture dorée, baisaient les chevaliers à la joue gauche, en proférant ces paroles, au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, et comme nous venons de dire, les frappaient de l’épée légèrement sur l’épaule. Ce fut de la sorte que Guillaume le Conquérant, roi d’Angleterre, conféra la chevalerie à Henri, son fils, âgé de dix-neuf ans, en lui donnant encore des armes ; et c’est pour cette raison que le chevalier qui recevait l’accolade, était nommé chevalier d’armes, et en latin miles ; parce qu’on le mettait en possession de faire la guerre, dont l’épée, le haubert et le heaume, étaient les symboles. On y ajoutait le collier, comme la marque la plus brillante de la chevalerie. Il n’était permis qu’a ceux qui avaient ainsi reçu l’accolade, de porter l’épée et de chausser des éperons dorés ; d’où ils étaient nommés equites aurati, différant par-là des écuyers qui ne portaient que des éperons argentés. En Angleterre, les simples chevaliers ne pouvaient porter que des cornettes chargées de leurs armes ; mais le roi les faisait souvent chevaliers bannerets en temps de guerre, leur permettant de porter la bannière comme les barons.

Accolé, ée, adject. et part., se dit des macles, losanges, fusées, etc., lorsqu’elles se touchent par leurs angles sans remplir l’écu ; de deux écussons joints ensemble par les côtés, et des colliers des ordres de chevalerie, qui environnent l’écu.

Accolé, se dit aussi d’un arbre, d’une colonne, entourés d’un cep de vigne ou de lierre. On se sert du mot entravaillé dans la même signification, lorsque ce sont des animaux qui accolent ces meubles.

de Nagu de Varennes, en Beaujolais : d’azur, à trois fusées accolées d’argent.
Bignon de Blanzy d’Hadricourt, en Anjou et en l’Île de France : d’azur, à la croix de calvaire d’argent, cantonnée de quatre flammes du même, et accolée d’un cep de vigne terrassé de sinople.

Accompagné, ée, adject., se dit du pal, de la fasce, du chevron, de la bande, de la barre, du sautoir, de la croix, et autres pièces posées dans le même sens, qui ont, en pointe ou dans les cantons, un ou plusieurs meubles.