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BRA―BRE

par le tableau généalogique que nous avons dressé ci-contre, pour applanir toutes difficultés à ce sujet. (Voyez le Tableau ci-contre.)

Brassard, subst. masc. C’est la partie de l’armure qui couvre le bras. Il a été institué en 1814 un ordre militaire dit du Brassard, à l’occasion de l’arrivée à Bordeaux de S. A. R. monseigneur le duc d’Angoulême ; la décoration ne s’accorde qu’aux Bordelais, ou aux personnes qui faisaient partie des détachements qui ont servi à cette époque sous les ordres du prince, dans la province de Guienne.

Brebis, subst. masc., femelle du bélier ; elle paraît dans l’écu de profil et paissante, ce qui la distingue du mouton, qui paraît passant.

La position ordinaire de la Brebis ne s’exprime pas, à moins que la terrasse sur laquelle elle semble paître ne soit d’un émail différent que son corps.

La Brebis est le symbole de l’opulence et de la fécondité.

du Chilleau, en Picardie : d’azur, à trois brebis d’argent.
Becquet, en Normandie : d’azur, à la fasce d’or, accompagnée en chef d’une brebis d’argent, et en pointe d’une quintefeuille du même.
de Berbisy d’Hérouville, en la même province : d’azur, à la brebis d’argent, paissante de sinople. Devise : Et factum est ita.

Bretagne (états de). Pour être admis aux états de Bretagne, il fallait avoir l’âge de vingt-cinq ans accomplis, et faire preuve d’au moins cent ans de noblesse. Déclaration du 26 juin 1736.

Les nobles de la province de Bretagne, à l’égard de la profession des arts, dérogeaient de priviléges qui leur étaient particuliers. La noblesse y dormait, dit d’Argentré, mais ne s’y éteignait pas. En effet, suivant les articles 51 et 52 de la coutume de Bretagne, la noblesse ne pouvait se perdre dans cette province par prescription, par dérogeance, ni même par désistement. Quelque longue qu’ait été la dérogeance, son seul effet était de suspendre ou d’assoupir, dans ceux qui en faisaient usage, les droits et les priviléges de la noblesse, en l’assujétissant aux impositions roturières, pendant la durée de la dérogeance.