Bordelage, subst. masc., était une sorte de tenure en roture usitée en quelques coutumes, et singulièrement dans celle de Nivernais, à des charges et conditions particulières.
Coquille dit que le terme de Bordelage vient de borde ou borderie, ancien mot français qui signifie un domaine aux champs destiné pour le ménage, labourage et culture.
Les conditions du Bordelage étaient, 1° que, faute du payement de la redevance, le seigneur pouvait rentrer dans l’héritage par droit de commise, en le faisant ordonner en justice ; que le tenancier ne pouvait démembrer les choses qu’il tenait en Bordelage, à peine de commise ; 3° qu’il devait entretenir l’héritage en bon et suffisant état ; 4° que les collatéraux du tenancier ne pouvaient lui succéder, s’ils n’étaient communs avec le défunt de communauté coutumière, faute de laquelle condition c’était le seigneur qui lui succédait ; 5° que si le détenteur vendait l’héritage, le seigneur avait le choix de le retenir, en remboursant l’acquéreur, ou de prendre la moitié du prix porté par le contrat.
Bordelier, se disait du seigneur à qui appartenait le droit de bordelage ; on le disait aussi de l’héritage concédé à ce titre, et du contrat de concession. Héritage Bordelier, contrat Bordelier.
Bordure, subst. fém., pièce en forme de ceinture,
- ↑ Le terme à la bordure aurait fait ici un double sens ; on eût pu même croire avec raison qu’elle n’appartenait qu’aux deux derniers quartiers.
