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CAMPAGNE

des puissances ennemies. Camps de prisonniers, camps où l’on réunit les prisonniers. Camps de représailles, sortes de bagnes où les Boches parquaient les prisonniers français d’élite, pour exercer une basse vengeance. Aide de camp, officier attaché à un général, à un chef. Lever le camp, s’en aller. — Arg. mil. Ficher ou Foutre le camp, s’en aller.

Campagne n. f. Rase campagne, campagne sans aucun accident de terrain, sans aucune ville : il est déshonorant pour un général de capituler en rase campagne. — Fig. Expédition militaire : les années de campagne comptent double pour la retraite ; la campagne de France de 1914-1916. Tenir la campagne, résister à l’ennemi en plein champ. Entrer en campagne, marcher contre l’ennemi. Faire campagne, aller en guerre. Faire ses premières campagnes, aller à la guerre pour la première fois.

Campement n. m. Action de camper. Le lieu où l’on campe. Troupe campée : un campement de zouaves. Avant-garde qui prépare le camp ou le cantonnement d’une colonne.

Camper v. n. Vivre au camp. V. a. Asseoir un camp, dans un camp : camper son armée sur une colline. — Fam. Installer.

Canal n. m. Rivière creusée par l’homme, comprenant des bassins ou biefs et des écluses. Canal maritime, celui qui fait communiquer deux mers, comme le canal de Suez. Canal latéral, celui qui est creusé à côté d’un cours d’eau de navigation difficile. Mer resserrée entre deux rivages.

Canard n. m. Fausse nouvelle, mensonge : les canards de l’agence Wolff.

Canarder v. a. Tirer sur quelqu’un d’un lieu où l’on est à couvert. V. n. Piquer de l’avant dans la lame, en parlant d’un navire. Faire des canards.

Canasson n. m. Arg. milit. Mauvais cheval, rosse.

Caner v. n. Avoir peur, reculer, céder.