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OURS
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observé en temps de guerre comme une règle du droit des gens.

Ours n. m. Arg. milit. La salle de police, la prison. Envoyer quelqu’un à l’ours, l’envoyer à la balançoire. Mandat. Vieux cheval. (Synonymes dans ce sens : bestiau, bique, bourdon, bourrin, canasson, carcan, carne, cerf, têtard, trêteau, vache, veau, zèbre, etc…) Arg. Personne peu endurante, mal élevée, ne comprenant pas la plaisanterie même la plus anodine.

Ourson n. m. Arg. des écoles militaires, élève puni de salle de police ou de prison. Arg. Individu ayant mauvais caractère.

Ouvert, e adj. Pays ouvert, sans places fortes ou sans défenses naturelles à ses frontières. Ville ouverte, ville qui n’est pas fortifiée. — Mar. Port ouvert, où les navires étrangers pénètrent librement. Rade ouverte, mouillage exposé au vent, à la mer du large, à l’ennemi, etc.

Ouverture n. f. Proposition relative à une affaire, une négociation : faire des ouvertures de paix.

Ouvrage n. m. Travaux de fortifications : ouvrages avancés.

Ouvrez le ban. Commandement préliminaire à une remise de décoration. (Contr. : Fermez le ban.)

Ouvrez le feu. Commencez le feu, le tir. (Contr. : Cessez le feu.)

Ouvrier d’État. Fonctionnaire militaire des arsenaux, dépendant du ministère de la guerre (1re classe : adjudant-chef ; 2e classe : adjudant). Il n’y a pas d’ouvriers d’État dans la marine, où les ouvriers des arsenaux ne sont pas matelots ou officiers mariniers assimilés.

Ovation n. f. Manifestation en l’honneur de ceux que l’on veut honorer et remercier d’une manière particulièrement glorieuse, par exemple, des soldats vainqueurs.

Ovationner v. a. Pop. Faire une ovation à un chef vainqueur, à des troupes victorieuses.