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ÉPÉE
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et comme ils ont su : en étoffe, en cuir, avec une simple bretelle de pantalon qu’ils ont roulée et attachée au bouton d’épaulette ». (L’Écho des gourbis.)

Épée n. f. Arme que l’on porte suspendue au côté : se battre à l’épée. — Fig. L’état militaire : préférer la robe à l’épée. Coup d’épée dans l’eau, effort sans résultat. À la pointe de l’épée, par violence ou avec de grands efforts. Poursuivre l’épée dans les reins, serrer de près.

Éperon n. m. Branche de métal, armée de pointes, que l’on s’attache au talon pour piquer le cheval : presser un cheval de l’éperon. Partie saillante, parfois garnie d’une pointe de métal, en avant de la proue d’un navire. Fortification en angle saillant. Appui d’une muraille. Ouvrage saillant en maçonnerie, établi au-devant des ponts pour les protéger.

Éperonner v. a. Piquer avec l’éperon : éperonner un cheval paresseux. Chausser les éperons à. — Fig. Exciter, stimuler : personne qui est éperonnée par le courage.

Épier v. a. Milit. Observer secrètement, chercher à découvrir : épier l’ennemi.

Épieu n. m. Bâton ferré aux deux bouts, en usage dans le creusement de mines.

Épieur n. m. Celui qui épie.

Épilé n. m. Arg. milit. Celui qui ne va pas au feu, qui s’est embusqué. Antithèse de poilu.

Épinglette n. f. Sorte d’aiguille de fer pour percer les gargousses ou les cartouches et déboucher la lumière des armes à feu. Ornement épinglé sur la tunique, que l’on accorde aux meilleurs tireurs d’une compagnie.

Épontillage n. m. Action de soutenir avec des épontilles, de fabriquer des épontilles.

Épontille n. f. Chacun des gros étais de bois ou de fer qui supportent les ponts des navires.

Épontiller v. a. Mar. Munir d’épontilles.