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Irënéc fut entfrré. Mais les impies soutieoncnt que c’en est un autre ; ils ajoutent qu’lrénée en avait un troisième à Gitanzare en Gilabre, sans parler du septième bras qu’on vénérait à Paris, dans l’église de Saint-Jean en Grève.

IS. — C’est à la pointe de la Chèvre, dans le Finistère, qu’était, suivant la tradition, la grande et belle ville d is. Je vais vous en donner riiistoirc.

a La superbe ville d’Is, comme disent les légendes, les cantiques et les bardes de la Bretagne, était sous la jouissance du roi Gralon. Toute espèce de luxe et de débauches régnait dans cette opulente cité. En vain les amis de Dieu, ld& plus saints personnages, y prêchaient les mueurs et la réforme ; saint Guénolé lui-méme y perdait son latin. La princesse Dahut, ûlle du roi, oubliant la pudeur et la modération naturelle à son sexe, y donnait l’exemple de tout genre de dépravation. L’heure de la vengeance arrivait *, le calme qui précède les plus horribles tempêtes, les chants, la musique, l’amour, le vin, les spectacles et la débauche, éniv raient, endormaient les habitant endurcis de la grande ville.

» Le roi Gralon seul n’avait pas fermé son cceur à la voix du ciel ; il assistait aux saints offices, et fréquentait les serviteurs de Dieu.

n Un jour saint Guénolé ( ou Guignolet), saisi d’enthousiasme comme les prophètes, prononça d’une voix sombre ces mots devant le roi Gralon :