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IRENÉE, — éTèqne de Lyon, docteurde l’église et martyr au deuxième siècle. Les uns disent qu’il eut seize ou dix-sept compagnons de son martyre (1) } les autres qu’il en eut seize on dix-sept mille, et même davantage (2) ; ce qui est assez indifférent.

Le corps de saint Irénée avait été tellement depiécé, que la ville de Lyon en possédait i peine quelques parties, lorsque les huguenots brûlèrent ces saints restes en 1662, et jetèrent les cendres au vent. Dès’lors, au lieu de trois ou quatre ossemens que l’impiété anéantit, on reproduisit deux ans après, un corps tout entier ; et les reliques qu’on_ avait dissipées par le feu se retrouvèrent améliorées pour avoir passé i l’eau, car on pécha le nouveau corps dans la Saône.

Mais pour plus de merveilles, ce nouveau corps n’avait point de tête ; il fallut en trouver une ; et on ne savait où la chercher. Un chirurgien conta qu’il avait trouvé la tête du saint dans un égout, et qu’il la gardait depuis deux ans chez lui où elle faisait des miracles. On alla en procession prendre cette tète on la rejoignit an corps, qui était encore i Lyon au dernier siècle.

Le cordelier Feu-Ardent ( 3) s’efforce de prouver que ce corps est le même avec lequel saint

( 1) Mar^rolage dt taint Jérému, >8 juin, etc.

{%) Grégoire deToari, Adoa, Utuard, etc.

(3) En la vie de laiot Iréaée, qu’il a mise en tète des (buvre » de ce eeiut.’^

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I.