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piait se précipita sur elle, la xaa sûis pitié, la dé-_ pouilla et jeta son corps dans la rivière. ^

M Une révélation apprit i l’abbé Sélio ce qui s’était passé. 11 en avertit tout le peuple, afin qu’on. allât en procession à la recherche du précieux corps. La rivière de Naban l’avait emporté dans une autre rivière, et le courant de celle-ci le con—’duisit dans le Tage. La procession s’aperçut que le Tage s’était retiré de son lit, en un certain endroit dont on s’approcha. Le fleuve avait laissé à sec le’corps de la pieuse vierge, victime de la calomnie et de la brutalité. On trouva que ce corps était posé dans un riche tombeau bâti par les anges,

» On voulut en tirer le corps, mais on ne put le remuer ; et comme on vit que c’était la volonté de Dieu qu’il demeurât lâ, on se contenta d’emporter une partie des cheveux et la chemise de la sainte, comme de précieuses rclitjues. L’abbé Sélio les mit dans son monastère, où elles gué-’rirent des aveugles et des paralytiques.

» Après que la procession se fût éloignée, le Tage reprit son cours, et l’on ne vit plus le tombeau. La ville de Scalabis, voisine de là, prit le nom de notre sainte, et on Tappelle par corrup— ^ tion Santaren. On dit qu’encorc aujourd’hui, sur. la rivière de Naban, à l’endroit où le soldat jeta’le corps d’Irène, on trouve beaucoup de poissons miraculeux qui ont des gouttes de sang au menton (i). » On ne sait pas quand vécut sainte Irène.’

( i) Le* PP. lUbadéneira et tiiiy, to octobre.

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