Page:Dictionnaire des reliques et des images miraculeuses-1821-T1.djvu/19

Cette page n’a pas encore été corrigée
xi
CHAPITRE PREMIER.

païens n’ont pas été’moins sensibles. Lorsque le temple de Gérés eut été profané par le meurtre de l’un des Gracques, il fallut apaiser par de longues cérémonies sou image irritée. On disait aussi que, dans le sac de Carthage, un impie ayant osé dépouiller la statue d’Apollon de ses vêtemcn.s d’or, le dieu se vengea si sévèrement que les mains du sacrilège tombèrent en pièces.

Brennus se tua de sa main, positivement parce qu’il avait pillé le temple de Delphes ; et l’on dira peut-être un jour que Napoléon n’est mort dans l’exil, que parce qu’il a’enrichi ses soldats des dépouilles de NotreDa me-de-Lorette.

Le censeur Quintus Fulvius fut possédé du diable pour avoir emporté de Locres quelques pierres du temple de Junon, comme cet évêque qui eut la fièvre jusqu’à ce qu’il eût rendu une brique qu’il avait prise à la Santa-Casa.

Il est bien malheureux que les sacrilèges de Denis-le-Tyran n’aient pas été punis : car il pilla le temple de Proserpine à Locres ; il enleva la pesante robe d’or du Jupiter Olympien, sous prétexte quelle était trop lourde en été et trop froide en hiver ; il déjiouilla plusieurs autres images, et n’en re-