Page:Dictionnaire des reliques et des images miraculeuses-1821-T1.djvu/17

Cette page n’a pas encore été corrigée
ix
CHAITRE PREMIER.

ils avaient moins de dieux que nous n’avons de saints, car nous en comptons plus de cent mille.

Le culte des images ne vint qu’après les reliques ; on eut des restes de morts avant d’avoir des artistes. Le peuple se montra si de’vot aux dieux qu’on lui fit voir, que les prêtres se hâtèrent d’avoir partout des images, dès qu’ils le purent. Ce sont ces images que les premiers chrétiens appelaient les idoles, et qu’on pourrait aisément comparer aux Noire-Dames des catholiques.

La fameuse statue de la Diane Taurique avait une origine aussi merveilleuse que Notre-Dame-des-Guides ; elle n’avait point^ été faite de main d’homme ; et plusieurs villes se vantaient de la ]X)sséder, comme nous avons vu dix-neuf églises se disputer la mâchoire de saint Jean-Baptiste. La véritable image de cette Diane était en Lydie, à Comana dans le Pont, à Comana dans la Cappadoce ; lesLacédémoniens la montraient chez eux, et les Athéniens soutenaient qu’ïphigénie la leur avait laissée ; cette statue était partout accompagnée du*couteau d’Iphigénie et de quelques autres raretés. Les prêtres |u’Ouvaient partout aussi • qu’ils avaient la vraie Diane de Tauride, en mar-