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Fig. 7377. — Coudamnés à niorl introduits dans une venatio.
tomlx’s vivants entre ses mains’. l*aiil Éinilo, après Pydna (IGSj, Scipion Émilien, son fils, après la ruine de Cartilage (146), imitèrent cet exemple barbare : ils jetèrent aux bêles les soldats auxiliaires qui pendant la lutte avaient déserté la cause romaine et que l’on avait repris-. Depuis, la chose passa en coutume ; on sait par un grand nombre de textes profanes, aussi bien que par l’histoire de l’Église, combien de victimes trou- vèrent la mort dans les ve- na/iones. Toutefois il est essentiel de les distinguer d’abord des renalofes ; si méprisable qu’il soit, le VENATOR a des vêtements, des armes, comme le gla- diateur, et, comme lui, il a appris par un long exer- i ice à s’en servir avec dex- îirilé pour l’attaque et la h’fense : il pcutsortirvivant (le l’ampli i théâtre [gladia- TOH, p. 1.j73J. Au contraire le supplicié est un criminel ^no.rii/s) condamné à mort, ordinairement pour des crimes de droit commun, et i ! ne peut en aucun cas être soustrait à l’arrêt de la justice ; aussi est-il amené nu, les mains liées derrière le dos ; les venatores sont pour lui des bourreaux, qui peuvent le frapper, le gar- rotter, et qui doivent même veiller à l’exécution de la sentence •’. 11 faut noter aussi que ce supplice n’est pas le but unique de la venatio ; le condamné n’y figure que comme un appât offert à des bêles aiïamées ; le véritable intérêt est, pour les amateurs, dans les assauts qui se livrent autour de lui ; il peut y avoir des vena- lioites sans supplices ’. Un bas-relief, provenant de Sinyrne (fig. 7377) ’, nous fait assister aux préparatifs de l’exécution ; dans chacun des registres supérieurs nous voyons un groupe de condamnés que réunit une chaîne fixée à leur cou ; rextrémité est tenue par le gardien ou le bestiaire qui les conduit dans l’arène ; ils y seront la proie d’un des animaux représentés dans le ri>gislre inférieur . On connaît aujourd’hui toute une série de monuments où apparaît, comme dans la fig. 2083, un personnage nu, debout sur un échafaïul {calasla), adossé au poteau d’infamie [xlijn’i !) ; un lion s’élance sur lui pour le mettre en pièces. Un écritcau {tifuliis), fixé au poteau, indiquait très brièvement le motif de la condamnation ’. Comme l’agonie de ces misérables n’ofTraitpas par elle-même un spectacle assez
< l’oljli. I, st, s. - 2 T. I.iv. Epil. 51 ; Val. iU. Il, 7, 13, U. — 3 TcrUiH. Ad mnrt. 5 ; Passiu S. l-clic. et Per/iet. XVlll, 33 Cf. /li.il. Aiig., Avrel. 37 ; Dio Cass. LX,13 : I.XXI, 29 ; Ammian. XXIX, 3, 9 ; Uuinail. Actai»arl.,p. 171 ; Joseph. Bell. Jud. VII, 8,7 ; Jl. Anlon. Commen(.X,8 ; Sliab. VI, S, C. — » Corp. inscr. lai. IX, 3137. — 5 Sliuéc d’Oxford. Notre fig. 7377 dappirs une pho- tographie couiniunii|uiC. l’rido.nus, J/nrmom Oxonicnsin {’ii), >. lOi, n. W ; Maitlaire. .Wnrmora ArimMIiniia (I73i), n. 38 ; Cliandlcr, Mnrmoia O.ro- jiitnjin (I7i’.3), pi. i., n. Ii7 ; Micliaolis, Ancieul marbles in OrmI Uriluin (I88Î), n. 137, p. 57* ; = S. Rcinach. rifpert. de reliefs. II, p. M6, n. Î-». Celle division en regisircs superposés c ?l fréquente en Asie dans les b.-rol. rcpri’scntanl de« personnages ou des seines de l’amphilhititrc : T. keil cl von Prenierslein, /itn*-.te/ii-. (1er Vien. Akad., philos, hist. /Classe, LIV (1911), II, p. Ht, col. i. n. il3. — c l.jon à coté d’herhivores, eonuno dans heanconp de monumculs ilo même genre. V. plus liaul, p. 702. — 1 Art. ciirx, fig. : ?083, lampe liouvéc à Rome : Bruzia ap. de Rossi, Bull, di arch. crisl. 3" siSr., IV, p. i[ ;
émouvant, on imagina <le li’ur Hiire jouer un rôle d ;ins un drame, dont leur mort formait le dénouement : sans parler ici de nombreuses pantomimes, où ils devaient subir à la fin le supplice du feu ’tok.mkntiji S on vit, par exemple, un Orphée charmer des animaux de lout genre dans l’arène, jusqu’au moment où il devenait la proie d’un ours ’. Au besoin on arrangeait la fable pour amener ces péripéties tragiques, comme le jour où Dédale était déchiré par un lion ’". Une autre fois ou reprenait un mime célèbre où il y avait un rôle de brigand, et on livrait à un ours le condamné qui le jouait. « Le sang, dit un témoin, ruisselait sur les lam- beaux de ses membres palpitants et dans tout son corps il n’y avait plus rien qui ressemblât à un corps » ". Un bas-reliefde terre cuite trouvé en Afrique (fig. 7378)’- con- firme de la façon la plus saisissante ce que nous appren- nent les textes ; nous voyons là une femme nue, les mains liées derrière le dos, à cheval sur un taureau ; un lion ou une panthère lui saule à la gorge, tandis qu’un rmalor accroupi et protégé par son bouclier, guette le moment favorable pour frapper la bêle féroce. On peut se demander si cette scène d’amphithéâtre n’aurait pas élé inspirée par la légende de Dircé [amimuon, fig. 268], plus ou moins travestie et chargée d’incidents nouveaux. On sailcn effet que des martyres chrétiennes furent con- traintes déjouer ce rôle à leur dernière heure, pendant la persécution de l’an 64, sous Né- ron ".
E.clen.tion c ! sup- pression. — La coutume di.s veiui- tiones s’est étendue aussi loin que l’Em- pire romain ; joints aux combats de gla- diateurs, ces spec- tacles ont attiré la foule partout où l’on peut observer aujourd’hui des rui- nes d’amphithéâtres ", et même ailleurs, comme lal- testent les auteurs, les inscriptions et les monuments figurés’" ; Athènes elle-même les a connus’*. Ils ont eu un succès d’autant plus vif qu’ils ne pouvaient pas soulever tout à fait les iiiêmiis objections que les combats de gladialeurs ; l’homme n’y jouai L pas sa vie contre un autre homme ; les philosophes, puis les chrétiens, ont pu les juger avec moins de sévé- rité. Cicéron, après avoir assisté aux chasses magni- fiques données par Pompée (56 av. ,I.-C.) parle, il est
pi. ni, 1 ; 1-e blanl, Us pcrst-aUeurs cl les inartijrs (IS93), p, iV3, iSS. Ct. sue- PLiciuM, fig. 6CS7 ; Stichancr, Snmml. ràm. Denkm. in Baycrn (SOS), Abbild. pi. 1, 1 ; Lafaye, Mélang. de Rome, 1890, p, 61,pl. i ;Uétan(j. de Hossi, I80S, p. 2H ; Mim. de la .S’oc. des nnliq. de /’rance, I89i, p. 97 ; Ludowici, Ausçrab. in /Iheinzabern. Slempelbildcr rôm. Tôpferei (1901-1903), p. 195, «1 : Diichclcttc, Vnscs II reliefs de la Gaule. 11, p. lOi et 13i ; Fijlier, Uâm. Ke-amik in Trier (1913), pi. ïi, n. 2i ; pi. X, n. 60 ; pi. xiv, n. 9 ; pi. xvi, n. 3i. 33. — «Kriediiindcr, /, e. p. WS. — OMart. i>tc(. SI, il 6.— I» /ùid. S. — H Ibid. 7. — I- Au musée du Louvre ; Pottier.C. W. A c«d. des inscr. I9l3,p. 4U,fig.4(notrcftg. 7378). — "Clem. Rom. Ad Cor. 1, 6 : Renan, L’AntecUrisl, p. 169-ITi avec ses sources, l’eutélrc lei’C»(i/ora.t-il été bhssé : Pottier, I. c. — l^Nonienelature dans Friedinnder, l.c. p. S3I, Anhnng 13. — 1° Outre les tables du C. inscr. lat. v. pour l’Orient Cagnat et l.afaye, Ittscr. i)r. ad res rom. perlin. 111, ii, 157. 3S2, kOi. 500,3i7, li.<l, 739 XVII, 780 ; IV, 1075, etc. Du reste KriedINnder, /. c. a souvent tenu compte aussi de ces témoignages. — !>• Lucian. Toxar. 58-59 ; Uist.Aug. Uadr.’i, 3.
. 737s. — Condamnée dévorée par une panllu