Page:Dictionnaire des Antiquités grecques et romaines - Daremberg - V 2.djvu/73

Cette page n’a pas encore été corrigée

YEN

— 090

YEN

la chasse aux éléphants ; nous avons des inscriptions qui proviennent de mon unienls dédiés au roi parles x’jvTjÉTai ’ et par leur chef, ripy.xuv/iyo ;, un des grands officiers de la cour-. On prenait les éléphants dans des fosses dissimu- lées, en leur perçant les pieds à coups de llèches ou en leur coupant les jarrets’.

Les fauves dont la chasse était laplusrépandueen Grèce et en Italie sont l’ours et le sanglier, le loup et le renard.

Ours. — L’ours, qu’on chassait déjà du temps de ’0(lijssée hantait encore au temps de Pausanias le Parnès et le Tavgète, les monts d".rcadie et de Thrace " ; les Romains le trouvaient dans l’Italie du Sud, en Afrique, en (^laule * ; on le chassait à courre’ ou avec

Fig. 7338. — Chasse à lours.

des chiens (lig. 73.’j8/ ; pour le prendre on se servait de fosses’, ou de filets tendus devant son antre’".

Sanglier. — Depuis les temps légendaires où il avait fallu des héros, un liéraklès, unTliésée ou un Méléagre, pour venir à bout des sangliers d’Érvmanthe. de Krom- myon ou de Kalydon ", le sanglier était resté, par l’at- trait du danger qu’il y avait toujours à lui donner la ciiasse ’-, le gros gibier préféré des Grecs ". A l’époque de Xénophon, on le trouvait encore en .rcadie et en Élide" ; cet écrivain a laissé une description circon- stanciée de la façon dont on le forçait dans sa bauge : les chiens (les meilleurs étaient les laconiens) l’en débu- clienl, l’obligeant à se jeter sur les filets, où les chasseurs l’attendent en tenant de grandes piques en cormier avec traverse de bronze à la douille ; on cherche à frapper la bête au défaut de l’épaule, les traverses servant à arrêter son élan ; si Ion manque son coup, il n’y a qu’à

1 Dillcuberger, Orientis gr. inscr. sei. n. £0 (— Bocckli, Corp. inscr. (jr. n. tiW i ; Slrack, Inser. 3) :dé<iicacc à Bérénice, femme de Plolémée I. Voir deux auUcs dédi- caces dans Slract, 56, et MalialTy, //isfory o/^ P(o(. Eijyiit. p. 138, ellesgrafliles des .»., ;„ ; à Akhmlii, /(w. lit. grecques, IV, p. 53. - 2 DilU-ubeiger, Op. l. a. 99 ( = Bocckh, 4fi77 ; SlracL.jTÏ) ; sous Ploléniée il eiislail en Egypte un impûl spécial pour les bateaux (x-j^i-.rt’âc ;) et armes de chasse (x-jvr,)ETix« Sûotn-a) ; armes et bateaux paraissent avoir été aussi destinés à la chasse aux liippopolames ; c(. Wilckeu, Uslraka, 1, p. iîS. — 3 Agalharch. dans Gcogr.gr. min. 1, p. 111, 145 ; Diod. III, iG, I ; Piin. A’a/.Aisf. VIII, S cl 7-9 ; Aelian. /Va(. an. Vil, 6. - > Orf. XI, 61 1. Voir l’ours chassé avec chevaux et chiens sur le monument de Xanlhos, S. Ke :nacli, llcp. /tctiefs. I. p. 483. — 5 Pausan. I, 32, 1 ; 111, 20, 4 ; IV, 11,3 : VIII, 13, 9 cl 17,3 ; l’iulanjuc le mentionne en Thcssalie, Pelop. 29. De Xénophon, Cyu. XI. on peut conclure qu’on le connaissait dans .le Pinde. On le trouverait encore dans le Pindc cl rOîympe ; Heuzey, Le Mont fitgmpe et l’Acarntinic, p. 131. — G Voir Kcller, 7’iere, p. lO’i ; Tierwclt, p. 179. cl Wellmann, art. Ba.-ap. Pauly-Wissowa, ncal.Iincgilopûtie. — Oppian. 1, 307 ; Kspérandicu, /tecucil, I, n. 41 ; Gauckkr, Inc. mos. Afr. II. 598. — S Ovid. Fast. Il, 1S7 ; Helbig, Wandgemtïlde, a. SlC-s, 1520. iNolrc fîg. ’S-lâ esl empruntée à la section Sud de la frise à scènes de chasse (]ui orne le socle du sarcophage de Sidon dit n des Pleureuses » ; llamdv-lîey et Th. Kcinach. A’i-cro ;io ;< ; dcSulon.p]. x. — 9 Poil. V. SI : on les creusait au pied des arbres fruitiers cl on les recouvrait de branchages. — 10 Oppiaa. IV, 354-424. C’csl en Arménie i|u’on prcndrail les ours en entourant leur fort de filets et de cordes munies de plumes et de rubans niullicolorcs (|ui les alToleul. — I’ Voir noies 18 à Ï2. — - Xénophon le conslalc. Cgn. X. Dans Tibulle, IV, 4, une amante supplie son jeune amant de ne pas s’exposer comme Adonis aux périls de la chasse aux sangliers. — 13 L’Iliade connaît le sanglier en Élolic (IX, 538), VOdgsti’-e sur le Parnasse (XIX, 439) cl le Taygélc (VI, 103). On le trouverait encore en Grèce d’après brchin, III, p. 545. — ’V Pausanias nicn- lionne encore ceux de la région do Scillonle, V, G, 6 ; d’Arcadic, VIII, 23, 9 ; ilu Phclloë en Acliaïc, VII, 2li, 10 ; du Taygèlc, III, 20, 4 ; du Parnés, 1, 32, I, cl de l^rymnaen Béotie, IX, 23, 7. — ^^ Xon. Cyn. X. Voir aussi sur celle chasse, Plin. IVal. hiil. VIII, 77, 4 ; Pollui, V, 2k cl 79. Un mol spécial, gu.^^i,,’». désiguail la

se jeter à pl.il venlrc tandis que les autres veneurs s’avancent, l’épieu en arrêt ’=. On chassait aussi le san- glier aux abois et àcourre’^Depuis le trône d’.myclées’ ', dont le vase François peut nous donner une idée, la

Fig. 7359. — Chasse au sanglier.

chasse de Calydon a servi de prototype à d’innombrables figurations de la chasse sur vases", stèles ", sarco- phages ^, peintures (fig. 73.")9)-’ et mosaïques^-, figura- lions multipliées par le goût que montrèrent les Romains, et avant eux les Étrusques (fig. 930 et :278 :2) - pour cette chasse, pratiquée dans le Latiuni, la Toscane, rOmbrie, la Lucanie et surtout, sous l’Empire, en Gaule ilig. 73(iO).

Loup et renard. — Le loup, ennemi du petit bétail ’-', et le renard, terreur des poulaillers, étaient chassés d’une façon constante, — le loup surtout en Italie et en Gaule -% parfois avec chiens et chevaux -’■, le plus souvent à l’aide de ces fosses recouvertes de branciiages qui ont gardé le nom de « pièges à loup » -’, ou encore de pièges à arc (traquenards) ; — le renard surtout en Grèce^’, avec meutes et filets-’, quand on voulait se livrera un sport ; avec trappes et appâts empoisonnés^", s’il s’agissait seu- lement de débarrasser un pays de la bêle malfaisante.

Passons aux bêles non féroces. Parmi celles-ci, les anciens chassaient de préférence le cerf comme gros gibier, le lièvre comme petit gibier.

Cerf et cervidés. — Dès le temps d’Homère, la chasse au cerf était si développée que le chasseur se disait ÈXa-

chasseau sanglier, Jii(A. Pa/. VI, 34(ou ,i«x,«,ia. iiirf. VII, 42l)ouo’^iYj !;a, Atlien. IX, 402 a ; le «Ja^oo ; esl le chasseur (|ui s y adonne, Sopli. fr. 1G6, Dindorf.— ’S Xen. loc. cit. — " Paus. III, S, 15. Cf. p. 698, n. 2. — IS Voir aussi le vase Chigi, . t. Benkmaeler Inst. H, pi. xiv, cl la pyxis de Munich, Sieveking-llacki, Vasan zu ilûnch. I,n. 327 ; Monum. iued. d.lstit. 1848, pi. 59 ; Gerhard, A ;)u/. Vas. pl.ix A ; Elrusk. Vas. pi. i ; Pottier, Album du Louvre, pi. 43, E C12 ; .Nicole, Supplément aux vases d’Athènes, n. 1281 ; S. Rcinach, Mon. Piot, X, p. 39 ; VVilkrs, Oronzen von /Jemmoor, pi. vi. — ’9 Le Bas-S. Rcinach, Mon. fig. pi. 7G. — so Espérandicu, Hecueil, I, 114, 133, 168, 175, 267 ; 11, 1500 : Gaedechen, Donner Jahrb. XI. VI, p. 27 ; Mendel, Catalogue des sculptures de Constanlinople, I, n. 19 ; Joubin, iOid. n. 31 el 1 13. — 21 La fig. 7359 est empruntée à une peinture du tombeau des N’asons d’après Duruy, Bisl. des Itom. Il, p. 273. — ^2 I.afayc, Inc. mos. Gaule. I, 412, 1051. 1382. 1392. Pour le sanglier en Afrique, voir Gauckler, Inv. mos. Afrique, II, 362, 598, 648, 753, 770 ; de Pachtère, III, 329, 450 : Bull. arch. ■tu Comité. 1910. p. 92. CI. Nenies. 306 ; Anthol. (a<intt(Ricsc), 304, 307. — 2a pour les chasses au sanglier en Ètrurie voir la tomba dei caccialori à Cornelo et Ant. Denkmneler Inst. Il, pi. xv (le char de Pérouse, notre lig. 930). Le sanglier de Toscane est vanté |)ar Martial, XII, 14 ; Horace, Carm. 1, 1, ÏS, parle du Marsus aper. C’esl dans le territoire deTar(]uinies que Fiilvius Lupinus établit les premiers parcs à sangliers [vivarium], bieulôt imité par I.. Lucullus cl O. Ilorlensius, l’hn. .Vo(. hisl. VIII, 78. —SI Cf. Keller, Die Tiercd.el..lt. p. 100. AjouIl-i pour les loups en Attique, Plut. Sol.3[.

— 23 Cf. Kcllor, Op. t. p. t83,etrarl. Fuchs par Wellmann ap. PauIy- issowa, Beat- Ëncyclopidie. — i* Nonicsian. 307. Cf. Vaseii der Ermitage, n. 306. — 21 Phaedr. Fab. 1, 17 ; Sil. It. VI, 330. Parfois on se servait d’un appât empoisonné, Dioscor. Mal. mc’l. IV, 78, 81. — 28 Oppiau. IV, 418 ; Mari. X, 37, 14 ; Tim. Gaz. V, 21 .Le renard esl aussi chassé on Afrique (.SafvàMades Libyens, nos fennecs), Ncmcsian. 82 el 307 ; Gauckler, Jm : mos. Afr. II. 375. — 29 Oppian. III, 4ôV ; Mari. X, 37, 13 ; Plut. (Juaest. i.at. 28 ; Acsop. /•■|i6.4V(«.j ;S. ;),yln(A./’a/. VI, 109 (.tjt.nv.c, , :.).

— 30 Uiusc. IV, 81, 7G. — 31 Le cerf se dit s iXus^t I^k’hIk,- quand il esl tacheté), cei’cus ; la biche *i t»«si>; (peul-ètro »j(iiOi «l’m ; le faon wSsd ;, r»Uî, fvi"»» ;, hinnieus. Cf. Kcller, Ticre, p. SO ; Tierwelt, I, p. 277 ; arl. Uirsch ap. Pauly- Wissowa, Jtcal-Fncyclopûdie.