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dès le début de la civilisalion en Grèce ; l’Égyple en fournissait, d’ailleurs, l’exemple ; l’emploi des chiens de chasse y est attesté dès l’époque prédynastique par la pa- lette d’Hiérakonpolis ’ ; d’autresdocuments fontconnaitre les chiens de Ptahhotep (v’dyn.)2et d’Antef (xi" dyn.)’.
Les dill’érentes races de chiens ont été étudiées à l’ar- ticle CANis ’.Nous n’avons qu’à rappeler ici celles dont on se servait surtout à la chasse (fig. 7354, 7355, 7358, 7359, 7300, 7362). Nous les classerons d’après les trois variétés naturelles, dont ce vers de Claudien * indique excellemment les caractères : illae gravioribus aptae morsibus. hae pedibus celeres, hae nare sagaces, chiens d’attaque, chiens courants, chiens quêteurs.
Chiens d’adarjiie. — Le groupe des chiens indo- scythes comprenait les Se7’es du Thibet*,les Jndici les Iberi* et AlbanP du Caucase, les Ilijrcani^" et les Medi’K Ce sont sans doute ces braques tigrés et tachetés que les Assyriens ont employés de longue date dans la chasse au lion ’- ; sous l’empire perse quatre villages de Babylonie étaient all’ectés à nourrir ceux de la meute du grand-roi’^ ; Xénophon recommandait déjà les indiens pour la chasse au sanglier" ; les prouesses accomplies contre un lion par ceux qu’un roi d’Al- banie ’" et un roi indien "’ montrèrent à Alexandre restèrent fameuses.
Dans le monde grec, on vantait les chiens de Magnésie du Sipyle ’*, si courageux qu’ils avaient servi de chiens de guerre ", et les ciiiens d’Acarnanie, qui attaquaient sans donner de la voix -" ; ceux-ci n’étaient sans doute
1 Caparl, LesDvInds de l’art en Égijplr, pi. i. — i Voii- N. de G. U.nvics, T/ie Mas- taba ofPtahhetep at Saqqarch {Arcli. siirvei/, l. Vllll. — 3 Sur 1l-s c|ualrc cIul-iis il’Aulef, Maspéro, ’trans. of Soc. biàl. arch. IV, — *0n peut le complt-lcr par l’art. Bundf précilé,dc la/^fa/-£’ncyc/opatfrfie, ladisserlalioii Irûssoigniie (surtout conimo comparaison des données de Xénophon et d’Arrien)de 0. Manns, l^eber die Jagd bei den (iriecliKn 11 : Dvr Hund (Uiss. Casscl, IS8 ;i), la dissertation très insuflisantc de L. l’sclior, [)cr Jaijdhund in lier aiitiken ^’elt (MalirTriibau, 19 tO), l’art, de
0. Keller s*ir les races de cliiens dans ranlirpiilé {Ja/iresli. d. oester. Inst, Vlll) et le cliap. Hund de son Antike Tienoelt (Leipzig, 1900). — 5 Claudian. ïn cons. Stil. 111, Jns. — ii tarait. Cyn. 159.—’ : Strab. XV, 1,3 ! H 37 ; Aelian. iVn<. An. X[,ii. Cf. Iloielacque, Le chien dans l’Mesta (ISTGi. —ilberi, Neniesian. ii7 : iôr.ji.-/.’, l’oll. V, 37 ; rSr, ;! ;, Oppian. toc. cit. — Jl’liii. Nat. Iiist. VIII, 1 >.>. — 10 Uralt. C’i/n. IGl ; Lucr. III, 7i7 ; Aelian. .’at. An. VII, ii. Voir aussi les chiens i|u’llcrodote (IV, ii), donne aux lurtai scytliiques. — <’ Gratt. Cyn. 153 ; .iciian. JVat. An. III, 2. — ’2 Voir Keller, op. cil. lig. 41 et «. — 13 llerod. I, I9i, 4. — Il Xcn. Cyn. IX, 1 ; X, I. l’iut-ôtre ce passage cstil une inlerpolalion, cf. p. 095, n. 1.
— i5Plin. Sal. hist. VIII, U9. — 10 Aelian. Nat. An. XVI, 31. — n C’est sans doute cette férocité qui fil tenir ces cliiens pour nés d’une chienne et d’un tigre (Arist. De an. Vlll, Iii7 ; Aelian. Nat. An. Vlll, I ; l’iin. iVat. Iiist. Vlll, U8 ; Gratt. Cyn. lO), ou d’un lion (l’oll. V, 3S), ou d’un loup (Arist. toc. cit.). Nicandre faisait descendre les chiens indiens de ceux d’Actéon, cohinic il faisait descendre les molosses des cliiens de bronze d’Héphaislos donnes par 7eus à Europe, par Slinos à l’rokris et par celle-ci à Képbalos (l’oll. V, 38-9). — 1» llerod.
1, 30 ; Oppian. 1, 373. — 19 Aelian. Hist. xar. XIV, 40. Les iMagnètes ont sans doute emprunté les chiens de guerre aui Lydiens, l’olyaen. Vlll, i. On peut se faire une idée de ces chiens magnêtes par ceux qu’on voit sur les sarcophages de Claîoracnes. — 20 Gràll. t’jn. 1S3. Au v. iôi Grattius recommande, pour atUquer le lion, un produit demi-sauvagc du chien et des tbocs, sans doute un chien-loup.
— 2iro ;ycrate en fait déjà venir pour ses chasses, AUien. XII, 3 Kl, et Claudien les célèbre encore, Laud. ^til. III, i93. Pour leur rôle en vénerie voir Arist. Z>c an. I, t ;III, 21 ; IX, 3 : Uorat. fi’/joi ;. VI, 5 ; Gratt. Cyn. 181 ; Ncracsian. 107, 123 ; Oppian. ), 375. — 22 Oppian. 373 ; Strab. XVI, 4, 10. — 23 Neniesian. 129. — 21 Excellents pour le lièvre (Ovid. i/et. I, 534 ; Mart. 111,47 ; XIV, 198), ils auraieni eu le tort de donnerde la voix pour lecerflCatull. XLII1,9 : Gratt. Cyn. 157). — ’25 Le nom est connu par Arrien, Cyn. III, 4,quiécrit’EvouiT ;a :... i^ :’. i(<,j ; »ti- :.>«3. Il faut pensera Seyusio^ Suse, ou aux .Set/usinvi du Torez : ils seraient les ancêtres du grilTon de Bresse. Mais, leur nom étant devenu seffutius, secutius en bas lalin [seyttgio, sabuesOf sahus dans les langues romanes), on interpréta le mot comme dérivé de segni. — se Arrien, Cyn. 111, 6, donne ’.ié$Tt«v,t comme le nom celtique des chiens -oSùve :;. Martial, XIV, 200, vante le eanis vertragns. qui rapporte dans sa gueule un lièvre sans le blesser. Les lois germaniques écrivent vertragns, eertrahns, vettrus, les langues romanes teltro, viantre. On a interprété ou par le celtique ver-traig (cf. û-î«ii/(tv) « aux pieds rapides », « grands coureurs n, ou par le germanique feld-racha « chien de campagne ». Les voliicres Sicambri de Grattius, 2(J2, sont sans doute une variété des eertragi. — 27 Oppian. I. 477 ; Nemesian. 124 ; GnH. Cyn. i 74. Les chiens bretons sont aussi vantés comme cliiens de combat ; ils
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qu’une variété des chiens d’Épire ou Molosses, conti- nuellement cités par les auteurs pour leur taille, leur force et leur audace -’.
Chiens courants {canes ve/oces, .ùxeîai y.ûve ;). — Les chiens dits égyptiens ’- iibijens - ou cyrénéens sont des variétés du lévrier ou du sloughi, dressé depuis tant de siècles à la chasse, en Egypte ; mais les chiens les plus célèbres pour leur rapidité " appartenaient au pays gaulois, segusii des Alpes ", vertragi de Belgi- que", agassi de Bretagne", petrones ou petrunculi’-^.
Chiens couchants et qutHeurs [canes sagaces, t/v£UTaî xùve ;) -’. — Les Grecs recommandent comme tels les étoliens ^", les cariens ^’- et les siciliens ^ mais surtout les laconicns et les crélois ’*. Les Romains y ajoutent les étrnsrjues ’■ el les ombi^iens’"', enfin les bretons ^
Les qualités qu’on demande au bon chien de chasse, selon le genre de vénerie auquel on le destine, ont été minutieusement décrites par Xénophon ■^’, par Arrien ’" et par Oppien "’. Xénophon veut qu’on commence à les faire chasser entre 8 et iO mois, Pollux entre 6 et 8, Némé- sien à 40 mois ; Arrien fixe 10 mois pour les femelles ii pour les mâles*’. Nous savons qu’on les dressait au sifllet ’•-, avec douceur ", en les habituant à dépister des animaux morts ’* ou empaillés*^ ; on leur donnait des noms courts", qu’on écrivait souvent sur leur col- lier [coLLARE]" ;on notait avec soin leur généalogie** et on les payaitsouvent fort cher *". De nombreux traits de l’amitié que leurs maîtres leur portaient nous sont con- sent sansdouleancclrcs du hull-tcrricr et du IjuM-duguc ; Claudian. iai»/. Slil. III, 301. On voit un bon spécimen du bullterrier dans Espérandicn, Ilecueil, V, n.3957. —2S Gratt. Cyn. 202 etiOii. Ils devraient leur nom à ce qu’ils parcouraien t les pierres (petra) sans se blesser 1 festus rapproche leur nom de petro, rustre, lourdaud ; (|uelle «lue soit son origine, il a sans doute donné perro, chien en espa- gnol. Pcul-élre faut-il corriger petrunculi en petrocorii : ce serait alors un chien du l’érigord, ancêtre de nos chiens de Gascogne ou de Sain longe, mentionnés comme chiens courants. VWne, Nat. Inst. Vlll, 148, rapporte qu’on croisai ! les chiens gaulois avec des loups. — 29 Arrian. fj/n. XXI. Cf. le titre dn la pièce de Sophocle, récem- ment retrouvée, les /cimentai, qu’on a traduit .< les ’J'rat/iteitrs » ou » les Dépis- tetirs ». l’cnl-étre les metngontes,f»Q Grattius reconiniandc comme tels (209 et 221), doivent-ils leur nom, comme le veut Ilésychius, à jiiT(i ;e.», pris pour ntTaSiinei-», suivre à la piste. Le chien dépistciir doil savoir rapporter : Oppian. 1,525. On l’avait dressé à ne pas déchirer le gibier qu’il prenait ; mais il ne paraît pas être resté immo- bile dès qu’il avait éventé une pièce, ce qui est le propre du chien d’arrêt. — SOGratt. Cyn. 187. —31 Arrian. III, ), 2 ; Appian. I, 371 :miscn ligneavec les chiens Cretois, mais trop criards. — 32 Aelian. De nat. an. XI, 20. Cf. les monnaies de Messine, Palerme, Syracuse, Ségeste, Éryx. — 33 Us sont vantés depuis l’indare, fr. 100, jiisi|u’à Claudien, Cons. Stil. 111, 300. Pour leurs qualités dans la cliasse au lièvre lavcc du gibier plus gros on ne se servait d’eux que pour dépister) voir surtout Xcn. Cyn. X, I et 4 ; Oppian. 1,371-5 ; Nemesian. 107 et 1 23. On distingue leurs variétés en méni’laens, castoriens, amyclèens, cynrisnurides, alt’ipêcides. Ce dernier nom leur vient de ce qu’ils ressemblaient aux renards, surtout par, la queue. — 34 Sur cette excellente race de chiens de montagne attrapant cerfs et sangliers, et f|u’on distingue en vîtes, infatigables et mi.vtes, î’-'/nai, Stà^tovoi, nuxai, Arrian. Cyn. III, 2 et C (Pollux, V, 40, les distingue en -•if.-r’.i et en S :«-ovoi), voirencore Xen. Cyn. X, l ;Ael. Nat. An. 111,2, 20 ; Oppian. 1, 373 ; Gratt. Cyn. 212. Cf. les monnaies de ï’haistos et de Kydùnia. — 3o Neniesian. 231 ; Oppian. I, 371. Bons pour lâchasse au lièvre. —36 Yividus Umber, Vir ;;. Aen. XII, 753 ; Sil. liai. III, 293 ; Sen. Tliyest. 497 ;Grall. Cyn. 172, 194.— 37 Oppien, I, 408, donne les àyn». ?» ;» ! Bretons comme les meilleurs îyvt-j-t^oe ;; ils dépistent la plume comme le poil. Cf. p. 094, n. 14. — 38 Xen. Cyn. III, 1.-39 Arrian. IV-VI. Arrien, XXXIl. s’accorde avec Xénophon pour déclarer que la chienne chasse mieux (|ue le chien. — 40 Oppian. 1, 400-13. Aussi parson contemporain Pollux,. V, 57-01. — 41 Poil. V, .’i4 ; Xen. Cyn. VII, li ; Nemesian. 150 ; Arrian. XXV-XXVI. D’après Arrien, l’accouplement ne doit être jiermis aux chiens de chasse qu’il trois ans. — 42Aristopli. ’esp. 704. — 43 Sen. De clem. I, 10. —41 Oppian. I, 480. Ou on lanrait devant eux un lièvre épuisé, puis un plus vigoureux, etc. .Nemesian. 190 ; Arrian. XXV. — 4= ilor. Epist. I, 2, C5 ; Plut. Pcl. 29.-40 Xen. Vil ; Colum. De ajr. Vil, 12. Voir une liste de noms de chiens dans Keller, o/).cif. p. I35,el Baecker. fleconum nom. ;/i-. (diss. Uegiin. 1884, et ajoutez les remarques de Varchant, Class. rçwiew, 1912, p. 179. — ’» .Nous n’avons à ajouter l l’art. coi.i.AUK iiue deux mosaïriiies, l’une qui nous nionlre un collier combiné avec une sous-ventrière, l’autre où le collier est peint en ronge (Gauckler, lm mos. Afr. II, 753 et 703). Collier et laisse sont dits iai|Aor :i5« et »j»«Y/«dans .ln(/i. Pat. VI, 35.— 48 Poil. V, 37.— 49 Alexandre avait payé 10 mines son chien indien f’< ?ri«aj (Plut. Al. 01 ; Poli. V,41) ctdonnason nom aune ville (Plut. iOid.).