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levier, la poulie, le coiri et la vis sans /î ?i.... Peut-être le levier esl-i ! la première machine qui ait été inventée pour mouvoir les corps d’un poids excessif. En etîet, lorsque des hommes voulurent mouvoir un corps d’un poids excessif, ce qu’ils eurent à faire tout d’abord pour le metlre en mouvement fut de le transporter au-dessus du sol ; et, comme ils n’avaient sur lui aucune prise, puisque toutes les parties de sa base reposaient sur la terre, ils durent avoir recours à un artifice ; ils creusè- rent donc un peu la terre au-dessous du corps lourd ; puis, prenant un long morceau de bois, ils en introdui- sirent l’extrémité dans celle excavation, et ils appuyèrent sur l’autre extrémilé ; le poids leur sembla plus léger. Ils placèrent sous ce morceau de bois une pierre, dont le nom est lujpomoc/tlion (ce qui signifie : « placé sous le levier »), et, appuyant de nouveau, ils trouvèrent le poids plus léger encore. Quand celte force fut mise en évidence, on connut qu’il était possible de mouvoir par ce moyen des poids considérables. Ce morceau de bois s’appelle levier, qu’il soit rond ou équarri ; cl plus on rapproche la pièce placée sous lui du poids à mouvoir, plus le mouvement est facile ’. » Si l’usage empirique du levier se perd dans la nuit des temps, les lois de son action ont élé formulées pour la première fois par Archi- mède. On connaît le mol célèbre qui lui esl attribué : « Qu’on me donne un point d’appui, et je soulèverai le monde-. "La théorie scicnlifique du levier est exposée en détail par Hiéron dans ses Meclianica ’. 0. Navarre. VEGEII. ’. — Baleau à rames, avec proue relevée en

pointe et ar- VfClIlA rière recourbé

en volute. La coque allon- gée est ren- forcée d’un bordage qui déborde de chaque côlé ;

H-. 7311. — l.a iLvtn.i. Y "l plaCC

pour trois ra- meurs. Le mot n’est connu que par la mosaïque d’Allhi- burus (Tunisie), où celte barque esl figurée avec un seul rameur ayant l’iispecl d’un enfant nu (fig. 73il)^ ; on voit trois boucles pendantes par lesquelles on pou- vait faire passer les avirons. L’inscription vegeiia^ esl placée au-dessus et on lit, au-dessous, le vers suivant ’ : Advena quant lenis céleri re/iil uiula vef/eiia. C’était donc une embarcation légère qui se mouvait avec rapi- dité. E. P.

VKIIICULI’JI. — Véhicule, voiture. Des articles de détail ont donné les renseignements utiles sur les formes et l’emploi de chaque voilure usitée dans l’an- tiquité. Nous présenterons ici un tableau d’ensemble,

’ Hii ron d’Alexandrie, fet Mécanique», Irad de l’arale par Carra de Vaux. lit. Il, -î, dans le Journal asiatique 1893, p. 2i7-9. — 2 Voy. l’art. Archimedea dans la Beal-Encycloptldin Ae Fauly-Wissoa, II,p.53S. — 3 O. /. liv. Il, n,7 sq. (p. 53H s* !. ?.

VKGEIIA. — 1 Nous r^’Siimons la notice écrite par Paul Gauckler <lans son article sur un Catalogue figuré de la batellerie gréco-romaine, dans les Monu- menti et Mémoires l’iot, Xll, 1903, p. 137-138. — 2 làid. p. 13*, fig. i(<. — 3 (In avait d’abord lu vegelta. Gauckicr expose pour quelles raisons on ne peut lire que veijeiia. — ’ Il a été attribué à Eunius par M. Kothstein (id. p. 138) ; Gauckler n’admet pas l’hypothèse.

VEIIICL’LCM. — < Pour les pidilicatiuDS de détail on consultera les notes des articles ciU’s. Nous rappelons euleoicnl ici les ouvrages d’ensenible : Sclieiïer, Ue re ccAieu/ari vetcram, Francfort, IC’I ; Ginzrot, Die Wagen und Fulirwerke

destiné à orienter plus facilement les recherches’. Pour les Grecs on consullera les articles currls, lec- TiCA, PLAUSTRUM, TRKiA ; pour les Élrusqucs : carpentum, CIRRUS, triga’ ; pour les populations barbares et orien- tales : liEN.XA, CAHRAGO, f.ARRrCA, CARRIS, COVIM’S, ESSEDA, UARMAMAXA, PETORHITI’M^

Les voilures romaines sont beaucoup plus nombreuses et plus variées. Nous les grouperons par deslinalions :

a. Voitures lourdes, pour transport de matériaux, bagages ou voyageurs nombreux : renxa, carpentl’m,

CARRAGO, CARRL’S, ESSEfiA, PETORRITUM, PLAtSTRVM, liUEDA, SARRACUM.

b. Voitures légères et rapides : arcvma, cisum, covi.m’S, l ;i’rris.

c. Chars de guerre : covinus, cl’rris, esseda.

d. Voitures de gala et de cérémonies : carpentim,

CARRUCA, ESSEIIA, IIAKMAMAXA, TENSA.

e. Voitures pour malades, femmes, enfants et vieil- lards : ARCEHA, RASTER.VA, CIIIHAMAXU .M, «ORMITORRM, KAXATIIRO.X, LECTICA, PILENTUM.

/". Pour le service des postes et les transports publics, le personnel et les fonclionnaires, les slalionnemenls, les relais, les règlemenls et pénalités : clarularis,

CLRSES PUHLICIS, EVECTIO.

ff. Pour l’emploi des véhicules dans les jeux et autres cérémonies publiques ou privées : inRcus, eurris, i’I'nis,

IlIPPODROMl’S, MATHIMOMl’.'H, OLYMPIA, TRIl’MPIUS.

/(. Pour les fabricants : pi.ai stpaiirs ; pour les loueurs : cisu’m. E. P.

Circulation dos ri’7iiruh’.s. — En général les rues des villes anti([ues élaienl fort étroites, comme le sont encore celles des vieux quartiers dans les villes méridionales ; les places publiques elles-mêmes, bordées de nombreux édifices, encombrées de statues et de monu- ments de toute espèce, ne laissaient à la circulation qu’un passage très mesuré. Quiconque a parcouru les rues de Pompéi et le Forum romain en emporte celle impression que les voilures n’y devaient avancer qu’à grand’peine ^. Et en effet elles n’y étaient que tolérées, à certaines heures et dans des conditions déterminées par des règlements très précis. Les Grecs, comme les Romains, parlaient de ce principe que, sauf en cas de voyage, la voiture ne convenait qu’à des personnes efféminées ou malades ; elle était seulement permise, par un privilège exceptionnel, à certains dignitaires dont elle rehaussait le prestige. L’orateur Lycurgue défendit par une loi aux dames d’Athènes de se rendre en voi- lure aux fêtes d’Eleusis, éloignée cependant de IG kilo- mètres, pour les empêclier d’iiumilier les femmes pauvres ; la femme de Lycurgue, ayant violé la loi, fut condamnée à une amende de six mille drachmes et il récompensa lui-même celui qui l’avait dénoncée ’"'. Le carrosse était donc considéré, même en pareil cas.

lier Grieelien und Dàir.er, Municli, IS17 ; 0, NuolTer, lier llennwagen im Allcrtiim, I’" partie, Leipzig, 19ûi. — 2 pour la Grèce arcliai’que et la période mycénienne, Eug. von Mercklin, Der liennwagen in Griecftenland, " partie, Leipzig, 1909. — 3 Pour l’Italie et les Etrusques, Ilaiis .Xacliod, Der Dcnnwagen bei den Itnlikern und ihren NacUbnrn, Leipzig, 1909.— i Eu ce qui concerne spéciale’ ment l’Orient, Sttidnicziia, Der /tcnnwayen im aijrisch-phônikiscben Gebiet (dans Jahrbuch der arcli. Jnslilula, XXII, 1907, p. Ii7) et Touvragc ciUS de .NuolTcr, I" partie. — i Jordan, Topogr. d. Stndl Itom. I, I (I878|, p. 513 ; Gaston Boissier. Promen. arcbéoL, Home et Pompéi (ISSOl, p. 3t. — 6 plut. Dec. oral. vit. 7, 14 ; Timol.ZS, 4-5 ; cf. Demoslli. /n Mid. l.iX ; Adr. l’/mcnipp. i* cl Diog. Laert. IV, 3, 17 ; Aristopli. Tlwnm. SU ; Andoc. De mi/st. 45. Cf. Bcckcr i Gôll, Charikle», Il (1877), p. tli.