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l’apparence du marbre ’. On retrouve une disposition analogue dans un temple de Tébessa (Algi-rie), avec suite de panneaux sculptés-, et, à Home inême^ sur certaines façades où l’architrave et la frise constituent un cliainp unique pour de grandes inscriptions (portique d’Oclavie, lemple de Vespasien. arc des orfèvres)’, f’/ufin il convient de signaler certaines dispositions arcliitecturales qui, au-dessus de rentrecolonneuient central, incurvent l’entablement pour former un cintre [tympamm, p. oOO et fig. -4083, 0380, 7llOr)| : l’arcliivolte, à laquelle aboutit la plate-bande, continue le décor cou- rant de la frise rectiligne. Notre figure 7003 donne deux exemplesde frise courbe, empruntés à un édifice de Pal- myreet à l’arc d’Orange, l’un avec suite de rosaces, l’autre avec une riche guirlande de fruits et de feuillages .

HEr<Ri Graillot. Z08TER [zonaI.

ZOTI1ECA,ZOTHKOULA.— Ce vocable d’origine grec- que, mais connu seulement sous sa forme latinisée, dési- gne en principe toute espèce de niche destinée à abriter uneimageou un grouped’images. Tel est, enell’et, le sens étymologique du mot zotlieca (ÇwOir ;xf|), qui a conservé cette significationàrépoqueimpériale. Dans une inscrip- tion de Cirta il est question d’un portique et de col/iccae, qui sont évidemment des niches faites pour recevoir des statues et décorant la muraille du portique’ : on retrouve une disposition analogue dans un portique à double étage de Pergame et dans certains péristyles de Pompéi’-. A Tibur, en l’an 79, un riche ad’ranchi, qui fait restaurer à ses frais le temple d’Ilereule Su.ianiix, mentionne éga- lement dans la dédicace une cotlieca^ ; selon toute vrai- semblance, il s’agit d’une niclie abritant une statue de divinité, comme on en voit au Panthéon (iig. 13^)^, au temple de Vénus et de Rome% au larnrium pubtictim de Pompéi "el dans beaucoup d’autres temples. Une inscrip- tion de Gabies semble ne laisser à cet égard aucun doute ’ : en l’an 16’.), un marchand de soie consacre à Vénus Gabina un temple avec une statue de la déesse et quatre autres statues en bronze, disposées dans des co/Zu-rae. Ily a donc toute une catégorie de :otlicrnei]ui font olïice de tabernacles sacrés. Dans les temples, on les réserve généralement aux dieux qui sont les hôtes de la divinité principale (voir cependant à Pompéi le temple de la Fortune Auguste, et à Home celui de Vénus et Rome, où la niche centrale devient une véritable abside, tig. 24) ; dans les schulue de confréries

1 Temple d’Apollon rcâtaurc après l’éruplioa de fJS, (emple d’Isis. bains <le subies, maison des VeUii ; et. Ua», op. cit. fig. 31, d’aflrès Mazois, ;â, 84, 154 el p. 434 ; Thcdenal, Pompéi. Vif fiuhti^itei p. 37. — 3 Ost- 11, op. cil. I, pi. xix ; Noack, op. cit. pi. CLxiix ; début du m* siècle. Sur la corniche sans larmier, une attiqae csl diviste comme la frise en panncaui sculplis. — 1 iJurm, (ig. 4ii a, à, fig. 632. — 4 U’»tffés Dor/ii, op. cil. p. Un, fig, 45t cl vr..v ; la façade du Icmplo de Mousmijr^ et une face latérale de l’arc d’Orange d’après llurm, p. 4M :.*, Iig. 446

ZOTHECA, ZOTHKCCLA.— 1 C. inscr. Int. Vlll. 7(l7a : u purlicum et «ollie- cas -, don don ancien oflicier . ob honorem ponlificalus • ; Thieiriig, lier llellr- niêmas in Klcinafrika, 1911, p. 65 cl 7S. — 3 Collignon et Poniremoli, Pergame, p. 113-115 ; cf. J((.Tr. ron Peryum. Il, pi. .xivi-ixin ; .Mau-Kelscy, Pom/,e ;ï, ils tife and art. I»99, p. 345-346 ; Tbédenal. Pompii. Vie privée, p. 90, péristyle de la maison de l’Ancre, .-ivec I- niches cinlrées dans chacun des cûlés longs et une ba.4edr statue dans chaipie niche ; p. ’lii, Iig. 6i, maison du pucle Ira^’ii^lie : ihid. Vie publique, p. 71, porliigue du lemplc d’Isfs. — J C, Imcr. lut. .XIV. :,r,yi . « aedem, /othecam. ctilinam p-ciinia ’sua a solo resdfuit ». On peut supposer aussi, à caose du conleklc, qu’il s’agit de ((Uct<|uc réduit aménagé pour uu gar- dien. — ’ Cf. iJurra, liaukuiist d. Etmsk. «. d. lloimf, i’ éd. (ig. (136, 0J7, 647, 04S. — i llitd. fig. 685. — « .Man, op. cit. fig. 104. — ^ C. mtcr. lai. .IV, i7J3 : « ilein signis aereis... dispusitis in zolliccis et balbis (i= valvis) aereis ».

— » Cf. Colligooo-l’ontremoli, Penjame, p. 174 : .. L’édilice à niche ...

— 9 t.e thalamoa renfermait la niche des dierx du mariage et des dieux de la

IX.

(fig. 6183), on y place l’imagi^ du dieu vénéré comme patron ou des images d’empereurs ^ A celte caté- gorie appartiennent également les niches qui, dans la maison grecque’ et dans la maison romaine, ren- ferment les dieux du foyer [domiis, laiiks et fig. -408] ; les niches du laraire se trouvaient le plus souvent dans l’atrium, selon l’antique usage, parfois dans le péristyle ou même dans la cuisine (fig. 5098) ’". Parmi les niches destinées simplement à proléger des statues ou des bustes d’hommes ", il convient de signaler surtout les solhevue funéraires, qui contenaient le portrait du mort’- (fig. 6344), et les édicules portatifs en bois, désignés plutôt sous le nom iïaniiaria, où les fafnilles romaines conservaient les portraits des ancêtres [au -

MARIl’M, IMAGO, p. 412, ///(«-

ijines majoruin et fig. 3979]. Enfin il y a des ni- elles qui font partie d’un ensemble décoratif, comme celles où s’encadrent cer- taines statues de fontaines [kons, fig. 315(i] ", celles qui s’étagent sur les murs de scène des grands théâ- tres’* et celles qui allè-

, , Fig. 70(10. — Mclie .le l ;irnlre.

gent la masse de nom- breux arcs de triomphe

flig. 3-272, 4142) ’% zolhccac jadis garnies de bustes ou de statues, surtout de portraits impériaux. Le type de ce^ niches varie selon l’époque et sidon l’impor- tance du lieu. Sur un monument archaï(iue de Thasos, une niche alTecte l’aspect d’une porte de sanctuaire (fig. 2920). ;Vu théâtre de Taormine, on trouve des niches à deux rampants, en forme de mitre (iig. 3231). Lesniches terminées en cintre sont fréquentes à l’époque romaine (fig. 7187). A l’ompéi, il en subsiste qui sont de simples trous, creusés dans la paroi d’une chambre ou d’une galerie, au-dessus de l’autel domestique (fig. 4(i8, 2387 et 7G00)". Mais beaucoup de zollieiai-, dans les monuments de l’époque impériale, ontraspecld’édieiih’s plus ou moins ornés, avec colonuetLe«, entablemetil et fronton rectangulaire ou cintré (fig. 132,3ir.(» ; ’ Les

naissance (Him ■i ;.f.i ;t.f,i, Im Y"i'>-""i ; on voyait aussi daii« les salles deslMiées au travail la niche d’Athèna Ergané ; cf. Pclorsen. Ilnmiioilesdiuntl, p. SO et 4li. Dans une maison hellénistique de Délos, trois niches dans une salle : lliill. curr. hell. IS84, p. 4SI et pi. m = noire (ig. iS04. — ’» Cf. llau, op. cil. (ig. lil : Thédenal, Pompi’i, Vie prirée, p. 67-69 et (ig. 34-36. i. 70 et llg. tï, p. U".

— Il C’est sans doute à cetlc catégorie qu’appnrlienilrail la zullieca siyiiali’e dans Orelli 388» = C. inscr. lui. IX, p. tt’, n" 4i7, 13 ; » honoris causa /olhieam publiée dederunt » (i un alfranchi impérial). — " laiini les plus mléressiinls exemples, voir le tombeau inonumenlal de l’hilopappos (dél.iil du ii’ siècle de notre ère), à Alhéncs ; à la partie supéiieuio, 3 niches avec enra.ln menls corin- thiens et sliilues-portrails. - 13 < ;r. Mau, op. cil. p. 3iC. maison de l’Ancre.

— I* Théitre d Orange, cf. Uurin, op. cit. Iig. 7i7, d après la leslanraliun de Carislie ; théâtre d’Aspeudos, cf. Ijonckoronski, /.«s ville.i île in /•umphijlie, I. fig. S5, »«, pi. xxiv-xxvil ; Dtirm, (Ig. I !it, et Kr. lieiioil. /.nrclrHeClnrC, . iiquilé, fig. 17’ d »près la reslanfalion de Niemnnn. — ’^ V^ih- aussi Ofioll, Les moniimentt aiit. de VAtijiirie. I, pi. xxxvi, arc de Ojeinila ; pi. xxxn. are de fimgad. — «Mau, Pompeji, p. i03, (ig. til — noire Iig. Tniiii. - n Au double portique de Petgaine cilé aupra ii. i, le» niches du ron-de-clmiissée «ont d ordre dorique, comme le portique même, cl celles du porlli|oc supérieur sont d’ordre ionique. Voir aussi les niches du fanlliéon, avec allcrnanco do frontons triangulaires et de frontons cintrés, e( le temple de Vénus et Home, on les m.hes a froulon Iriangniaire sont superposées aux niche» a frniilmi cinlré.

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