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tionné depuis parplusieurs voyageurs, était connu dans Fantiquilé : Ctésias en parle comme « d’un feu immortel que l’eau n’éteint pas’ » ; les mêmes informations se trouvent chez Antigonos de Carystos -, dans le récit duquel est mêlé à tort le nom de la Chimère, qui appar- tient, vers l’ouest de la Lycie, à la région de Xanthos et Kragos, et n’a rien à voir avec le feu souterrain de Lycie ^|Le nom antique est donné par Pline, qui s’inspire de Ctésias et rapproche, lui aussi, arbitrairement « la Chimère » des Hephaisti montes, voisins d’Olympos. Un texte de Sénèque signale des particularités vérifiées, point par point, par les récits des voyageurs modernes °. Un passage dB Quintus de Smyrne, qui met en scène Ménélaos, chef de laCilicieet de la Lycie Est, mentionne la ■nÉTSYi "HisaîuToio ^ le rocher de serpentine des écrits récents, et prouve que le dieu avait sa résidence près du feu ; le Périple du Pseudo-Scylax nomme enfin à cet endroit même le temple". A son tour, le sophiste Maxi- mes de Tyr désigne la tlamme elle-même comme résidence particulière de la divinité, opposant ainsi le feu lycien à celui de l’Etna*. Nous connaissons donc par ces textes, à Olympos, un culte actif et développé d’Hépliaistos ; c’est aussi dans la même région que le dieu a le rôle de protecteur des tombeaux, rôle qu’on voit donner, dans la Lycie occidentale, à Léto déesse- reine de la région, et, dans la plus grande partie de l’Asie-Mineure, aux dieux les plus vénérés en chaque endroit’. Héphaistos figure aussi sur les monnaies de la ville, avec un bonnet pointu, un court chiton, assis à droite devant une enclume, et forgeant un bouclier (fig. 7373) ’". En aucun pays, pas même à Lem- nos, ne se trouve un tel ensemble de documents carac- téristiques et comme autochthones, attestant limpor-

ruines antiques et byzantines près de la llanime, qui jaillit sur UD terrain Lfùlé à30 pas de distance tout autour. — 1 ’IvSixa, d’après les extraits de Pliotius, cod. 72, p. 46, Bekk. — 2 Anligou. Carysl. 160, éd. Keller ; -lot -iiv tS.

^ttOïj/.iT^.v /yza-i, tT :i ToJ Tfç Xt[*«ioa ; opou ; âctiv zh xaAotiiiivov à6àva- :ov «39 ; sur la

(.Ihimèrc cf. Benndorf, Heisen im sitdwestL Klehiasien, l, 83 : ", 138 sq. ; l’artsch, dans Festschri/t fur Hertz. — 3 Malien, Arch. Jahrb. l. t. p. Î35 sq.

— 4 Plin. .V«(. hist. l, iOG, 236 ; môme contamination chez cet auteur, V, 28, 100, où le nom de la ville d’Olympos avertit qu’il s’agit de la Lycie orientale : « iu Lycia igitur nions Ctiimaera noctibus Ûagrans, Hepliaestiura civitas. cl ip^a saepe lla^ran- libus jugis. Oppidum Olympus ibi fuit ». (.e que Pline entend par Hephurstuim civitas n’est pas clair ; Le Bas-Waddington, III. 1 :Um, pense à une confusion avec le temple d’Hépliaislos : cf. Solin. c. : !y, Momroseu -, t04 si|. : « in l.jcia. mons Cliimaera ; tiic mons nocturnis aeslibus fumidiim exhalât. Et quoniam nalura ibidem subesl ignea, Vulcano urbem proximam Lycii dicaverunt, quam de vocabulo sui nominis Mepbaesliam vocaut. » .lkimoset .Nymphodorûs, Fragm. hist.t/r. U. Miil. 1er, II. p. 3T9 : Serv. ad Vergil. Aeneid. VI, 288 (qui dépend d’eux) ; Pseudo-Aristot. De miratt. anscult. 39, avec correction de beckmann ; Pracbter, Dyzani. Zeitschr. XUI (1904), p. 7 sq. — ^ Ep.~9 : <> in Lycia regiû notissimaesl ; Haephestium incolae vocant, foratuni pluribus locis solum, quod sine ullo nascenlium damno ignis innoxius circumit. Lacta itariue regio est et herbida, niUil tlammis adurentibus, sed taotum vi remi^sa ac languida refulgenlibus. <• Ce passage trouve un pendant dans ijuintus de Smyrne, XI, 91 sq. — 6 ^^uint. Sm^TU. Le. — 7 Après la mention du Atixv E..5»iMy ; (environs de Phasélis) : y-£ ? &i t»j- :6v ir :v

oSe.^j-.., s. 39 H. — 8..j» ;i>i ; ô ’0"Auiixo ;«îo US-.SoT, oûj ôj.« :ov -a .Wr^tî^, 4).A’ !!jr,v..b«  r« ; ^{jiL’Ai-.oa :- >. ; JotIv oiToT ; TO T.Zù «5j« I. ; ri-,-. ,« ; J-ai^a, diss.. Il, 8, Hob. ; Wilamowitz, Griech. Leseb. Il, p. 341. — 9 Renseignement de Kalinka, fourni à Malien, cf. Arc/l. Jahrh, l. t. p. 337 ; sur le dieu protecteur des tombeaux, ibid p. 262 ; Stemmier, Die griech. Grabinschr. Kleinasiens, 19Û9 ; W. .rkwrighl, Joum. hell. st. WKl, i9, p. 269-275, Penafïies in Lyciau epitapks. Parmi les inscriptions inédites de Lycie, beaucoup consacrent l’amende au 6e^ ; ^Ksai^to ; il s’y rencontre le nom ’H3a..<r ;ox’Ai ;; ; mention, une fois, d’un « xânpo ; îesd- S^u’io ; -ra ; «t<,5 ■H=« :<r :^v. . Sur le nom "Hpitir :;..., cf. Le-Bas-Vaddington, m, 1346. — 10 Notre lig. 757.1 d’après Malien, Arch. Jahrb. .VXVII, 1912, p. 237, p. 240, lig. 1 (monnaie d’Olympos en L ;cie), et p. 240, lig. 3 (monnaie de Magnésie) ; Imlioof-Blumer, Mon. grecques, 326, 10, pi. F. 14, Gordian 111 = Cat. Greek coins, Lycia, Pamphylia, Pisidia, Introd. LXVl ; autre type du dieu forgeant, Head, Hist. iiiim.2, 696. — " Bedndorf-Niemann. Reisen im siidwesll. Kleinasieu, II, p. 45, n’ 83. — 12 Inscr. gr. Xll, 3 ; Suppl. 1291 ÇHz%^,-. :.,. ;)

— U Cf. Malien. Arch. Jahrb., t. l. p. 237 : monnaie^ avec ilépbaislo..i assis

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tance du dieu du feu. Il ne faut pas s’attendre, assu- rément, à rencontrer ailleurs, en Lycie même, une telle profusion. Au temple d’Apollon à Sura se trouvait, parmi les administrateurs des cultes, un ’HiatdToxX-fiç" ; à Kalynda, les noms Ihéophore prouvent ia diffusion du culte -.

En Pamphylie, si les traces sont moins profondes, elles ne sont pas moins nombreuses. Les monnaies et les noms théophores parlent pour Aspendos ’% les mon-

Fig. 7573, — Héphaistos sur des monnaies d’Asie Mineure,

naies surtout pour Attaleia’ l’ergé ’^ et Sidé’^ En Pisidie, selon le relevé de Malten, on trouve les vestiges d’un culte d’Héphaistos à Termessos", Séleucie ", Selgé ’% Sagalassos -". Le même relevé compte pour laCili- cie seulement Colybrassos, dont les monnaies représen- tentHéphaistos’-'. Vers le nord, les traces augmentent, de la Phrygie par la Lydie aux confins de la Bithynie et du Pont. Téménothyrai --, Iulia (Ipsos) ", Aizanoi-’, .pa- mée’^^ attestent la diffusion en Phrygie. En Lydie, le culte d’Héphaistos est connu pour Daldis-^, Sardes ^ Tralles’*, Philadelphie-’, Thyatira^" ; on a trouvé des documents intéressant le dieu dans le voisinage de Ményé, Ak-Tasch, Ghyeuldé^’. En Bithynie, Malten relève

devant sa forge (Imhoof-Bluiner, Kteinasiat. Mûnzen, 323, 7) ; H. forgeanl des armes (Babelon, Invent, de ta cotl. Waddington, no 32V3, pi. vu, 15) ; H. assis tenant un bouclier (Svoronos, Joum. int. d’arch. numism. VI (1903), 197, n» 1S5, pi. xu, 13). Diverses indications dans Head, Hist. num.2, 701 ; cf. un nom Ihéophore : laser, gr. Xll, 3, 831. —H Head, Hist. n«m.2, 701.

— 15 H. forgeant un bouclier ; .-^alonina (Imhoof-Blumer, Kieinas. Miinz. 331, 28l ; mémetype : Philippus (Svoronos, Joum. d’arch. 7tumism. VI (1903), 221, n« 345) ; autre {Cat. gr. coins, Lycia, etc., 132, Cl, pi. xxiv, 18 = Woodward, Ann. Bril. sehool, XVI, 1909-10, 134, n» 11) ; même type, Gallien {Cat. gr. coins, t. t. 135, 77) : cf. Head, Hist. num. -, 703. — 16 H. assis, monnaie d’Herennius Elruscus (Irahoof-Blumer, Kieinas. Mûnzen, 343, 331 ; même type, Volusien (Babelou- Waddington, n» 3480). On ajoutera aux relevés de Malien pour la Pam. phylie l’indice fourni par une inscription d’astragale, trouvée près d’Adalia ; cf. Ormcrod, Journ. hell. st. XXXll (1912), p. 270 sq. face Est, XL. L’inscription fait partie des x ?ii«[ioc " ««vt’ à^rpa^àXotî, trouvés en nombre en Asie : H. y est nommé,

— 17 Cf. Lanckorousky, Stûdte Pamphyl. U7id Pisid. Il, n» 179 [reslilution, oITrande à H. ’ !] ; n« 178 : ’Vjt^îoTu/o,- = ’H5«.aT<lTj)to,- (’ ?), ou Drexier, Jahrb. (. kl. Philol. XXXVIll (189’2), p. 841 : •l’o,»T«t.zoî : Weioreieh, Athen. M,U. XXXVIl, 1912, p. 37.— 18H.au bouclier, Claudius : Imhoof-Blumer, Gr.Miinzen, 176, n» 511 = Cat. gr. coins, Li/cia, etc., CIX = Babelon- Waddington, n» 398», pi. is, 14 ( ?) ; Head, Bist. num. 2. 710, — 19 Même type, Babelou- Waddinglon, n» 3899 ; cf. Head, Hist. num. 2, 712. — 20 H, forgeanl, Claudius : Imhoof-Blumer, Kieinas. Hûnz. 397, 28, pi. XIV, 17 : Svoronos, Journ. intern. numism. VI (1903), 2 ;)S, 556, type analogue. — 2’ H. assis forgeanl, Valérien : Cat. gr, coins, Lykao- nia, 62, 10, pi. 11, 4 : Svoronos, Journ. intern. numism. VI (1903), 252, 714 : Head, Hist. num. 2, 719. — 22 H. forgeant, Philippus : Cat. gr. coins, Phry- gia, 414, 32, pi. xi.viii, 4 ; Head, Hist. nu/n. 2, 687. — 23 Imhoof-Blumer, Klei- nasiat. Mùnzen, 274 ; Cat. gr. coins, Phrygia, 276, 2. — 24 Head, Hist. num. 2, 664. — -’^Bull.corr. hell. IX, 1885, p. 172 ; il n’est pas sûr que celle inscription, qui provient de Myrina, ne concerne pas plutôt Apamée de Bithynie. — 26 Monnaies de Gordien lll (Imhoof-Blumer, Lyd. StadtmUnzen, 62, 0) ; Burcscli, Aus Lydien, p. 46, n» 27. — 27 Cat. gr. coins, Lydia, XCIX.avec Dionysos cl Héphaistos ; Uomi- tien, Cat. l. l. 255, 128. — 2» Athen. .Vitt. VIH (1883), p. 319. — 29 Le Bas-Wad- dington, n» 649 = Corp. inscr. gr. 3421 ; M«j5. ■^. SiSiioS. (Sroyrnc) A’ 131.

— 30 Monnaies avec H. forgeanl ; Aurelius ou Commodus, Cat. gr. coins, Lydia, 295, 34, pi. XXIX, 9. H. tenant la lorclic cl le marteau ; Commode, Babelon- Wad- dinglon, 11" 7006 ; Scptimc-Sévère, n» 7067 ; Brit. Mus. Cat., Lydia 306, 82, pi. xixi, 5 = Hunter. coll. H, 469, 14, Commode. — 31 Pour Ményé, Keil cl Premerstein, Reise, n» 2-4II ; pour Ak-Tasch, ibid. n" 240 ; pour Ghyeuldé, Humaun-Puclistein, Reise in Kieinas. 341, 5,