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là un abri contre la chaleur trop ardente du soleil ’. Il y avait auprès de certains temples des bassins rem- plis de poissons auxquels nul ne touchait jamais, car ils étaient considérés comme sacrés ; près de Mylasa, en

de les élever dans des parcs spéciaux (osTpéwv xaTotêoÀot, ostreoî’ia, vivaria oslrearum) ^ comme ils le firent pour les poissons*. Le premier Romain qui s’occupa d’ostréiculture fut Sergius Orata^ ; ses établissements

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Fiff. 755λ. — Parcs à htiilre», sur verre ?ravi^.

Carie, les poissons de Jupiter Labrandeus portaient des colliers d’or et des anneaux fixés à leurs ouïes ’. Quel- quefois on interprétait leurs mouvements comme des oracles inspirés par le dieu lui-même ; à Sura (Lycie), les poissons d’Apollon accouraient aux sons de la flûte ; on leur jetait des morceaux de viande ; s’ils les avalaient, c’était un heureux présage ; s’ils les repoussaient de la queue, un présage funeste ^

On a aussi donné le nom de vivarium à un aquarium

du lac Lucrin, qu’il avait fondés pour augmenter ses revenus, servirent de modèles, sur la même côte, à beau- coup d’autres dont la réputation dura plusieurs siècles. Après Sergius cependant, les huîtres de Brindes jouirent aussi de la faveur des gourmets ; puis on en transporta de Brindes dans le Lucrin. Dès le premier siècle on en faisait déjà venir de la Grande-Bretagne "’. A la même époque on cite comme des lieux de production renom- més la cote d’Éphèse à l’embouchure du Cayslre, les îles

Fig. 7560. — Parcs à hiiUres, sur verra graré.

en verre, qui permettait aux gourmets d’apporter le poisson vivant jusque sur la table où il devait être mangé et d’assister à sa mort [cib.ria, p. 11G3]’. Des récipients du même genre semblent avoir servi aux naturalistes qui faisaient des observations sur les mœurs des poissons et des animaux aquatiques °.

Il serait bien étonnant que les Grecs, qui de très bonne heure apprécièrent les huîtres à leur juste valeur", n’aient pas eu, avant l’époque romaine, l’idée

1 BoeswillwaW. Gagnât et Ballu, Timgad, p. 331. Cf. Colum. VIU, t" : « Spccus juxla solum ... simplices cl rectos, quo secedant squamosi grèges ». — 2 Aelian. Sat. anim. XII. 30 ; cf. Diod. V, 3. Défense de toucher aui poissons sacrés de Diane Atargatis, à -Smyrne : Ditlenberger. Syllof/e inscr. gr. f éd. fl900), n. 384. Cf. Xenopli. Anab. I, 4, 9. — 3 Plin. Nat. hitl. XXX’.I. 17 ; Gagnât et l.afaye. Jn»cr. gr. ad ret rom. perl. III, n. 711 ; Bouche- Leelereq. HUt. de la dirinal. dan> ranlû/. I, p. 131. — t Sen. Quaest. nat. III. 18, 5. — » Augustin. De geneti ad litlernm. III. 8 | 12. Cf. Plin. Nat. hiit. Vlir ’ifi. — <■ . les auteurs cités par Alhioée, III, p. 83 c â 93.

IX.

Chélidonies, l’île de Leucade, Actium, les golfes de Libye, Tarragone et Narbonne ; on ne peut douter que des ostrearia y favorisaient, comme en Campanic, la multi- plication du savoureux mollusque ". .u v’ siècle il y en avait de fort bien achalandés près de Bordeaux, sur la côte du Médoc ’-. On a trouvé sur divers points du litto- ral de la (îaule, au milieu de vestiges romains, de grandes agglomérations de coquilles d’huîtres encore fermées, qui proviennent manifestement de ces anciens

_ 7 V. Fricdlânder, Sittengesch. Il|8, p. 57 ; Becker-GOll, Callus, III, p. 338 ; A. Marx, Austem, dans Pauly-Wissowa, liealenajclop. il, p. 2589. — 8 Huîtres de Lesbos transport<^’cs dans les eaux de Chios : Arist. De gêner, anim. III, li2, p. 763 6 1. _ 9 Cf. plus haut, p. 900, noie 3. La gour- mandise aurait été son seul mobile d’après Val. Max. IX, 1, 1. — m Plin. Nat. hist. IX, 168 : Macrob. III, 15 ; Cic. /)epAi7oj.siie «or<cnsiiiJ, ap. Non. a.v.Oalrea, p. JIG. — " KaTiSoiiot mentionnés par Xenocrat. Aphrodis. ap. Oribas. Coll. med. Il, 58, 3t. — 13 Sid. Apoll. Epiât. VllI, 12 : opimaU vivariis ostrca. Gf. Auson. Epitt. 7. Liste plus complile : iliid. ’) ; Marx, /. c.

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