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aussi sur le PaUadiiiiii, conservé dans le sanctuaire de Vesta [vESTA, p. 732, fig. 7414] ’. Beaucoup d’idoles archaïques, en effet, telles que l’Athéna de Pergame (fig. 5038), l’Artémis d’Éphèse (fig. 2388 et 7333) 2, l’Héra de Samos (fig. 41G6)^ le Zeus Labrandeus de Mylasa * ont conservé à travers les siècles leurs bandelettes tradi- tionnelles ; celles-ci sont en général tenues dans les mains et tombent rigides, de chaque côté de la statue, jusqu’à terre. De même persistait la coutume primitive d’orner de bandelettes les pierres sacrées, bétyles [baetylia], piliers, colonnes ^ et les arbres sacrés {fig. 443, 446, 448, 1891, 6601 )«, où résidait la divinité. De nombreux mo- numents témoignent de celle survivance d’une tradition préhistorique. L’ompualos Fig. 7553. ;— Idole archaïque tenant de Delplies apparaît recou-
des baodelelte». ^.^^^ ^^^^ g^^^j^j. ^,^^ ^^^^^^
de ces bandelettes, Tsxaiviwasvoç (fig. 5401 sq.) ’. Une monnaie d’Ambracie représente le bélyle d’Apollon .gyieus avec une bandelette posée sur sa pointe et retom- bant des deux côtés, comme un voile (fig. 300 = 6587^ ’. L’Artémis Lochia, sous sa forme de pilier conique, porte une bandelette en écharpe (fig. 501)’. Souvent la vitla sert en même temps à maintenir une guirlande, une palme ’", une panoplie d’attributs divins : tels un peduin et des lliUes sur une colonne consacrée à la Mère des Dieux ", un bois de cerf sur un pilier conique d’Arlémis ’fig. 499) ’-, la lance, le carquois et l’arc d’Ârtcmis ", ou bien le thyrse et le tambourin de Dionysos sur des arbres (fig. 446)". Les vittae sont tantôt nouées au tronc de l’arbre (fig. 1899) ’^ tantôt suspendues aux branches (fig. 448, 0601)’^. Mais
- Virg. Âen. 11, IC8. — 2 ReprésentalioD de l’Artémis d’Éphèse sur une monnaie
d’Apaniée : Duruy.^isf. df» //omains.ll, p. 8îOi= notre figure 7553) ; cf. Schreiber, toc. cit> fig. 4 ; Babelon, Monnaies Rêp.rom. 1, p. 4i6, n’CG (L. Coruelius Lentulus). Sur ces accessoires, interprétés aussi comme des bùlous ou soutiens placés sous les mains des idoles archaïques, voir F. Cumont, 6*. rendus Acad. Inscr. 1915, p. ii73 et note 4. — 3 Cf. Schreiber, loc. cit. fig. 1. —^Ibid. fig. I. — 5 Notre fig. 1899 d’après une fresque du Palatin : Ânnali, 1875, pi. k ; cf. Koslowzen, Die heltenistischràtn. Archilekturlandschaft, dans /Mm. Miitlieil. XXVI, 1911, p. C et fig. 1 et i. Voir aussi ibid. pi. xt, fig. 3 (pilier conique) ; Houx-Barré, op. cit. 111, pi. Tii (id.) ; IV, pi. Liv (colonne consacrée à Dionysos) ; ilonumcnti ined. d.htit. Suppl. 1891, pi. xxxv, stucs de la Farnésine (colonne, dans une scène de mystères dionysiaques) ; S. Heinach, Jiépert. vases peints, 1, p. 367, 1 (colonne d’Athéna). (Juand le pilier a été surmonté d’une statue de la divinité, c’est encore le pilier qui continue à recevoir la vitta ; Roux-Barré, op. cit. I. pt. LVtil (bandelettes jaunes) ; 111, pi. m {vitta blanche). — « Theocr. Idyll. XVIII, 43 ; Ovid. Met. VllI, 744 ; Stal. 6i/it. IV, 4, 92 ; Theb. Il, 737, et le commentaire de Frochner dans Mélanges d’épigraphie et d’archéol. 1875, p. C5 ; Arnob. 1, 39. Notre figure 443 (laurier d’Apollon) d’après Uubois-Jlatsonneuve, Peint, de vases, 11, 69 ; la fig. 448 d’après Annali, 18i9, pi. c ; h fig. 6601 d’après .Arch. Zeitung, XXV, 1867, pi. ccxiv, 2. Voir aussi : S. Reinach, Répert. vases points. 11, p. 127 î : palmier auquel sont suspendues deux bandelettes, entre deux trépieds ; Alonu- menti, Vl-Vll, pi. Lxiix ; IX, pi. un ; XII, pi. xin en couleur : bandelettes et couronnes à des arbres, fresques de chambres sépulcrales à Corneto ; Roux- Barré, op. cit. 1, pi. Lvui ; 111, pi. XI et ciu ; Rostonzew, loc. cit. p. 26 et fig. 5, à la villa Albani ; ilonumenti, Vl-VIl, pi. uji, peintures tombales de la voie Latine ; Le Bas, éd. S. Reinaeh, Voyage arch. Mon. fig. pi. xcvin bis. bas- relief ; ilonumenti ined. Suppl. 1891, pi. xxviii, I, relief (pin de Sabaziosi ; Reinach, Ilêpert. reliefs, II, p. 75 (la villa eît nouée autour du tronc d’un gros arbre, abritant deux idolesj ; III, p. 39, I. et p. 187, 5 (cyprès, dans le culte solaire) ; d’une façon générale, Boelliclier, Der Baumkullus der Hellener. 1856, et planches. Sur la continuité de cette tradition en Orient, cf. Dussaud, La maté- rialisation de la prière, àaos Bull, et mém. Soc. d’anthropologie de Paris, 1906, p. 213-220. — " Strab. IX, 3, 6, p. 420 ; cf. Eunpid. /on. 226 ; cf. Collignon- Coure, op. cit. a : 1342. — 8 Cf. Ilead, fJist. num. 2- éd. p. 319, fig. 179j cette monnaie date de la période comprise entre les années 238 et 168 av. J.-C. — 9 jjiiijn. Galerie myih. XXIV, 119 ; lioetlicher, op. cit. fig. 53. — <0 Koui-Barré, op.
IX.
Fig. 75
, — Bandelettes attachées
il faut distinguer ici les bandelettes de consécration, avec le caractère très précis que nous leur avons reconnu, et les bandiilettes simplement votives ’ que multipliait sur les arbres sacrés la piété populaire. Quant aux vittae de couleur pourpre dont les dendrophores entouraient le pin sacré d’Attis, pour la fête phrygienne de VAr’bor inlrat [cybele, nENDROPiioiiiA], nous les retrou- verons à propos des bandelettes funéraires.
Le rite de consécration qui consiste dans l’imposition de la bandelette, vit- ta deùm^^, s’applique aux animaux desti- nés au sacrifice et, d’une façon générale, à tous les objets et monuments destinés
au culte [CONSECRATIO,
fig. 1900]. La vitta, simple ou combinée avec Vinfula, orne la tête des victimes I^infula] ".Un vase at- tique nous montre deux femmes occu- pées à parer de ban- delettes sacrées les cornes de deux tau- reaux (fig. i>'(28) ’ '""■"""• Sur les bas-reliefs iiistoriques de Rome qui représentent des scènes de sacrifice-’, sur les autels tauroboliques où figurent le taureau et le bélier immolés aux dieux pliry- giens [taurobolium]--, les victimes portent cet insigne (fig. 444, 4060, 4281-82, 4298, 6006-07, 7093). On le laissait suspendu aux bucrànes dédiés dans les temples (fig. 417 = 5997, 418, 420, 1899, 2666, .3634, 6381) K Seule ou combinée avec la guirlande, la vitta décore les autels
cit. 1, pi. xxviii {vitta nouée à une colonne et retenant une guirlande), pi. civ (palme) ; lll, pi. cix {vitta verte nouée à une colonne dorée et retenant une palme à laquelle est suspendue une autre vitta). — *1 Cf. Roux-Barré, op. cit. I, pi. xcii (torche, pedum). — 12 Relief au musée du Vatican : Roetticher, op. cit. fig. 10 ; S. Reinach, Répert. reliefs, 111, p. 416, 2. — 13 S. Reinach, op. cit. III, p. 416, 1. — 14 La figure 446 d’après Roux-Barré, op. cit. III, Paysages, pl. xi = Boetticher, op. cit. fig. 12. — lô Cf. Ovid., toc. cit. ; sur notre figure 1899, les rubans sont croisés. — 16 Stat. Silv. IV, 4, 92, et Theb. loc. cit. — n Slace, Silv. loc. cit., signale vittae crinales qui sont ainsi suspendues à l’arbre comme ex-voto. — i» Virg. Aen. II, 156. — 19 Herodot. VII, 197 ; Philostr. Vit. Apolt. V, 42, 227 ; Theophr. Charact. XXI, 7 ; Virg. Oeorg. III, 486-487 ; Aen. II, 133 et 156 ; Ovid. Met. VII, 429 ; XII, 151 ; XV, 131 ; Fast. III, 30 ; Héroid. Ep. XI, 68 ; Val. Flacc. Argon. I. 189 et 776 ; Scncc. Thyest. 686 ; Juven. XII, 118 ; Lucian. De sacrif. 12 ; Serv. ad Aen. II, 133. Aristophane, Pax, 948, parle d’une corbeille qui contient les grains d’orge destinés aux rites sacrificiels, le couteau du sacrificateur et le ffT£ ;ji ;*a = vitta ; cf. les textes cités à l’article SACRiFicluM, t. IV, 2, p. 964, n. 31. Les viclimcs humaines en sont parées aussi : Lucrct. I, 87 ; Virg. Aen. II, 154 ; Ovid. Fast. III, 861, — 20 Amphore du British Muséum : Walters-Smith, Catal. of the gr. vases, III, E 284 ; Gerhard, Auserl. Vasenb. 243 ; C. Robert, Sopra i vasi di Polignoto, dans Monnmenti ant. Lincei, IX, 1899, col. 5 et 6 et pl. i = S. Reinach, Répert. rases peints. II, p. 123, 1 ; cf. 5Iillin-Reinach, Peint, de vases ant. Il, 12 : taureau portant une Ménade ; Collignon-Couve, Cat. vases p. mus. nat. d’Athènes, n» 1858. scène de sacrifice, bœuf couronné de bandelettes blanches ; Walters-Smith, op. cit. IV, pl. I = Jahrbuch. d. Inst. 1912, p. 271, fig. 2, cratère d’Armento (taureau couronné d’une bandelette par Nikèt. — 21 cf. S. Reinach, Répert. reliefs, I, p. 96, 1 (vase de Boscoreale), p. 237, 1 {Ara Pacis), p. 275 (arc de Titus), 279 (relief des Suovetauriha au Forum), 334 et 357 (colonne Trajane) ; II, 281 (Louvre). — 22 Zoega, Bassiril. I, pi. zin = notre figure 7093. De nombreux autels tauro- boliques portent, sur l’une des faces, la tète du taureau parée d’infulae ; cf. S. Reinach, op. cit. III, p. 530, 3. — 23 Noire figure 417 = 5997 d’après un vase peint de Riivo = S. Reinach, Répert. vases peints, I, p. 155, 1 ; le bucràne est accroché sur l’une des faces d’un autel de Dionysos. Notre fig. 418 d’après un autel décoré de reliefs, et notre fig. 420 d’après la frise du grand autel de rËleusinîon s Athènes ’époque romainel ; pour la fig. 1809 v. supra, n. 5 : le bucràne est au pied d’une colonne et d’un arbre sacre ; notre (ig. 2666 d’après
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