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à raccomplisscmcnt des promesses des fiances ’ et donne le bonheur aux époux- (fig. 738S). Le caraclcre noble et sacré de l’amour conjugal se reflète dans la grave Uranie que i^hidias avait représentée le pied posé sur une tortue’, emblème des vertus domes- tiques *. Il faut sans doute reconnaître des divin i tés ana- logues dans r.Xphrodite-Héra de Sparte % dans TAphrodite- Harma de Delphes , dans TÂpIirodite-OIympia de Sparte ’ , et de Sicyone, où ses prêtresses étaient astreintes à la chasteté ^
La déesse, qui, déjà dans VOdyssue, prenait un soin maternel des filles de Pan- dareus ’, veillait aussi sur la naissance et sur l’éduca- tion des enfants ’°. Sa nature de Courotrophe est particu- lièrement sensible à Athè- nes" et son rôle de déesse lulélaire de la famille s’af- firmera encore dans le type romain de la Venus Genetrix^ (fig. 7389).
5. Aphrodite déesse de la beauté, de l amour et du plaisir. — Mais ce grave aspect se trouvait souvent éclipsé par des images plus légères, et ce n’est point comme divinité de la famille et du mariage qu’Aphro- dite intervenait principalement dans la vie des anciens. Source de la beauté, idéal accompli des ciiarmes fémi- nins, elle est avant tout la déesse de l’amour et du plai- sir. Déjà chez Homère, qui l’oppose à la sévère Athèna.
1 V. IcsIiisloircsdeCl^sylla cl d’Ilorriiocliarés, île Cydippc cl d’Aconlios (cf. lios- chcr, iw. p.400). — 2Tlieocr. ^Viijr. XIII. Noire lig. T.’ÎSS, oITraiulc d’une nialronc el dune courlisane à Aphrodite = An/iAt ; /)enton< !/er /ns(. Il, pi. 7 ; /iôm. J/i«. VII, 1892, fig. 10 et 11, p. 34 el 55 «Trône Ludovisi ». — SPaus. VI, iô, t. — * oîxojf :» ; «• ;}^eo«o^■ x» ; »io.=^ ; (Plut. Praec. conj. 3J). Peut élre n’est-ce point là, d’ailleurs, le scnsprimilirdc cet «tlribut (Gnippe, Op. c. p. 1349 et n. 4). — s Paus. III, 13, ’.'
— 6 l’iul. Am. 23, 7 ; = "Apiiovla (cf. Gruppc, Op. c. p. 1330, n. 7 el p. 136i, n. i).
— Paus. III, 12, il. — * Paus. Il, 10, 4. Notons qu’à Aigeira, en Argolidc, le temple d’Uranie n’était pas accessible aux hommes (Paus. Vlll, 26, 7). — s Od. 20, 67s,|._i0Arlemid. II, 37, ^iur.». St iY««r. -y. ;-.U-..,-. Y„vf.. : et. Anth. Pal.Vl. 318, .ouço fir» ;; -Scb. //. Il, 820B. L. : Kojs.sioSk, !, Procl. h. 3,1. Cf. (Jnippo, Op. c. p. 1 356, n. 6. On trouve mentionnée, à Olbia et à Pluragorie, une Aphrodite ’AsaTouajà ;. déesse des familles [Journ. Bell. Slud. X.XIII, 1903, p. 125. Il est probable que, dans les communautés ioniennes, celle déesse présidait parfois, comme Zeus el Athèna, à la félc des .ipaluries ((irnppe. Op. c. p. 1365, n. 2). A Délos, lepoèleOleu avail iden- lilié Aphrodite avec Eilcilbyia, en fai5.inl de celle dernière la mère .l’Éros (Pau<. IX, 27, 2 ; cf. Dccharmo, Op. c. p. 196). — " Sur Aphrodite Kourolrophos à Alliènes. cf. Alhcn. X, 5S ; XIII, 61. Dans ce même lieu, Aphrodite Kolias ou Genetytlis est très nettement une divinité de la naissance (PrcIIer-Hoberl, Op. c. p. 377 ; (jruppe. Op. c. p 237 el 1356, n. ; cf. A. Mommsen, Fesie d. Stadt Athen, p.3iO).
— 12 Prellir-Kobcrl. Op. c. p. 357. Notre fig. 73S9 = Poltier, Les slalucUes de t. e. dans Cantiq. p. 180, fig. 59 (Icrre cuite de .Myrin.i). — la ’.v.ctX.., (//. V, 331) ; cf. II. XX, 421 ; III, 421 ; OJ. 8, 266 sq. ; v. Prellcr-Kobert, Op. c. p. 365 sq. ; Gruppe, Op.c. p. 1368. Sur des miroirs étrusques, où figure le mythe de Prodicos, Alhcua repré- senlc IjiTi, Aphrodite yjîovV. (Gerhard, £lr. Spieijel,[i. 133, 136). — "rXj»ai«ii>.txe ; (Hom.hymn.W, 19 ; X.2).— ’■• /l. III, 396 ; cf. i-.,..oî<,.-=, ;, ; (llom. hijmn. VI, 19 ; y/ieoi/. 16). — •«■l'c>» :Afii.8 ;, ; (/’. III, 424 ; IV. 10 ; V,37.5 ; Hom. //i/mn. V, 63 ; X, 3 ; TAfOy. 989). — IWi. 111,396. — IsPiud Pi/lh. IX. 16. — H /(. V, 314. — 20 / ;. |X, 3S9 ;XIX, 282 ; XXIV, 698 ; Od. 4. 14 ; 17, 37 ; 19, 54 ; .jv«r, ap. //. Le. et III, 61, 424 ; IV, 10 ; V, 4î7 ; XXII, 470 ; XXIV, 669 ; Od. l.c. cl 8, Ï88, 337,342 ; Theo^. 822, 962, 975, 1003, 1014 ; Lab. el D. 05 ; Hom. Uymn. V, 93, elc. — 21 /(. III, 397 ; V, 3J5 ; IX, .389 ; Od. 22, 470 ; Hom. Uymn. V, 61, 86 : VI, 7-11. Sapb. fr. 9, etc. — îïCf. //. XIV, 29 5<|. — «Cf. y/. V,.338 ; Ol/. 8,364.— ’it Kinkel, /■’/,. jr./’rrtjni. p. 22 sq. — 2-’ //. V, 338 ; Od. 18, 194 ; cf. Hom. hjmn. VI, 3. l.es Charités, hlles d’Eurynomc cl de Zeus (Theog. 907), étaient l’objet d’un culle à Orcbomène, à Sparte, à Athènes, à Paros. Près du Icmplc d’Orchomène était la source Acid.ilia, où se Itaignait Aphrodite, d’où son surnom d’vlcirfa/ia (Virg. Aen. I, 720elServ. ad /.). D’après Servius, les Charités étaient filles de Diony^^os cl d’Aphrodile. On
Kig. 7390. — Aplirodilcet Éros.
Ile est efféminée et amie de la volupté". Les poètes la disent aussi douce que le miel’* ; ils glorifient l’éclat de ses yeux et le contour parfait de ses paupières ’% le sou- rire de sa bouche ’% la pureté de son sein et de sa nuque, l’éblouissante blancheur de ses pieds" ou de ses bras", et le plus bel hommage qu’on puisse rendre à une femme est delà rapprocher d".phrodite d’or^". Elle sait l’art de rehausser les dons naturels par la toilette et la parure -’ ; d’après les Chants Hypriens, où élaitracon- tée la victoire d’.Xphrodite sur les deux déesses rivales -’-, les Charités et les Heures ont tissé ses. voiles" ; elles les
ont imprégnés de —
la couleur et du parfum des fieurs qui composent aussi sa cou- ronne.etla déesse exhale une douce odeur de crocus, d’hyacinthe, de violette, de rose, de narcisse et de lis’^-.
Les Grâces for- ment son cortè- ge ^% avec Peitliô qui persuade -, Himéros et Po- thos, symboles du regret amoureux et du désir",Érossurtout (fig. 7390)’-', son fils-’ el son ministre^". Sa ceinture, qu’elle prèle àHéra^’, recèle un charme pour séduire ’-. D’elle viennent les dons quialtirentlecœur^’,elauxquels onlavoitelle-mèmesen- si ble, quand elle les trouve dans la personne de ses amants
a parfois ailmis qu’il y avait, à Orcbomène, une liaison cullmlle eulre Aphrodilc el les Charités, comme à Athènes, où Aphrodite était unie aux Grâces el à l’citbù (Plut. Pr. conj. p. 131 c ; cf. Preller-Kobert, Op. c. p. 481 et n. 3 ; Gruppe, Op. c. p. 1072, n. 3). — i6 Peilliù = Suada ou Suadela ; d’après Sappho (fr. 135) elle est nilc d’Aphrodite. On vénérail une -Aphrodite Peilliô à Pharsate el à Mytilène. A Mégare, on voyait Peilhô et Parègoros auprès d’Aphrodite nai ;!^ (Paus. I, 43, 6). Peilho était encore associée à Aphrodite à Athènes (Paus. I, 22, 3). Depuis le début du v* siècle, on la voit, à côté d’.Aphrodite, sur les vases peints {El. céram. IV, 62 ; .irch. Zeit. 1879, p. 93). Sur le socle du Zeus d’Olympie, Aphrodite élail couronnée par Peitbù (f’aus. V, 11, 8) qui se trouve encore, auprès d’Aphrodile el d’Éros, dans une pointure murale de la Casa Tiàerina, peut-être inspirée par une représcntalion du temple de ta F*andèmos à Athènes (Monum. d. /nst. XII, pi. 18, 21). Il n’est pas certain qu’il faille reconnaitre Peilho à côté d’Aphrodite sur la frise du Parlliénon (cf. Preller-Robert, Op. c. p. 334, n. 2 ; |i. 308 cl n. 2, 3 ; Gruppe, Op. e. p. 1073, n. I). — i" Furlwàngler, ffroj in d. Vasenm. p. 22. — 28 Theog. 201 ; Acsuh. Suppl. 103S sq. ; cf. Preller-Kobert, Op. e. p. 301 sq. ; Gruppe, Op. c. p. 1071-72. Éros, Himéros el Polbosavaicnt été repré- sentes par .Scopas dans un temple d’Aphrodile à Mégàre (Paus. 1, 43, 6j ; on les voit aussi sur un vase altique représentant le jugement de Paris (Gerhard, Etr. u. Camp. Vasenli. pi. c, 1-5) ; Polhos el Himéros sont fré(iucmnient représentés sur les vases peints (Gruppe, Op. c. p. 1072, n. t). Associé à Aphrodite, Kros obtenait des honneurs divins à Tbcspics el à Parion sur rilellespont (Prellcr-Itoberl, Op. c. p. 503) ; les deux slaluos d’Éros étaient de la main de Praxitèle (Ptin. A*(if. hist. XXXVI, 22 ; Paus. IX, 27, 3 ; Slrab. IX, 410). Une statue d’Éros du milieu du v« siècle, donl on a conservé des copies {.rch. Xtg, 1878, pi. xvi, 2) élail vraiscm- blablemcnl groupée avec une grande image iI’Apbrodile (Uoschcr, Lex. I, p. 1351- 3.’i). Éros est auprès d’Aphrodile sur la frise du Parlliénon (Michaclis, pi. xiv. 41-42 ; iiolic fig. 7390 = Duruy, Hisl. des Grecs. H, p. 231), el une métope le montre, sous la forme d’une petite figure ailée, envoyé par Aphroilile vers iMénélas pour l’apaiser contre lIclèneiMicliaclis, pl. iv, 24-25). Sur la base du Zeus d’Olympie, Éros accueillait Aphrodite sorlaul des flots (Paus. V, U, S) On les voit aussi groupés sur de nombreux vases peints(V. Uoschcr, f.ex., Ê’ros,el Gruppe, Op. c. p. 1071, n. I). A partir du v siècle ou concevra l’exislence de plusieurs Éros tPind . .ein. VIII, 5 ; fr. 122, 4 ; Acsch. t. c ; Eur. .Ved. 844, etc.). Cf. vase de Iliéron (Gerhard, Trinksch. 11. Gef. pl. XI, XII ; Wien. Vorlegebl. A, pl. v). — 29 Simonid. fr. 13 ; Sappho, fr. 117 ; cf. Gruppe, 0/). t. p. 1071, n. I el p. 1361. — 3o Eur. //i>/i. 532. — 3i/(. XIV, I9S. Hèra donna le «sr :’. ; V«« ^ Hélène, lors de son mariage avec Ménélas (cf. Uos- chcr, /.IJ-. I, p. 1953). — 32 Jl. XIV, 214. — 33 Preller-Roberl, Op. c. p. 368.