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LTR UXO rapprorlient àiixoTtoid; el iitrarius (non tilrintlarius). El puis ces utrinilnrii, groupés en corporations, et qui avaient, parait-il, pour insignes des lessères de bronze deslinées àèlre portées sur les vêtements (flg. 72il)’, se rencontrent presque tous dans le sud-est de la Gaule: à Lyon-, Vienne ArlesS Antibes et ses environs". Riez", Monléliinar^ Nîmes *, Cavaillon el Narbonne d’après les lessères, puis dans quelques localités avoisinant la Camargue’ et enfin près de la basse Saône ’". Il est inad missible qu’une industrie aussi simple que la fabrication des outres ail été presque limitée à ces contrées, car on trouve seulement deux autres mentions d’iilriculaires en Dacie", où lecommerce des vins ou de l’huile n’a jamais été florissant ’-. D’autre part, les ulriculaires et leurs patrons appartiennent quehiuefois en même temps à un collège de nautes, ce qui donnait à penser à J. Spon’^ et à Muralori" qu’il s’agit là de bateliers se servant débar- ques en forme d’outre. Mais on se représente assez mal de telles barques, et si les « nautes "en .".valent de diiït’- rentes pour l’aspect, en quoi cela pouvait- il séparer les intérêts et les collèges? Les localités énumérées ci-des- uiie faco e.emiilaires : le c en relief d’une

ct anneau (Balielon et Banchel,

"iaiô = noire Iig.7i4l ; 0. Hirsch ciW : Corp. inscr. lat . XII. I3U’, inscription ; l’une de Narbonne I Mlles ont un anneau de suspension. On premier, trouvé près de Cavaillon, pr*>sentc si: outre gonflée, dont l’orilice même est muni d Bronzes anli(i. delà BibHoth. Xat. Paris, 1895 feld révO(|uait en doute, bien à tort, son anliienlii et A uet. p. 3V). Les deux autres lessères n’ont i|u’i; (C. i. lat. ihid. 283"1, l’autre de Riez (/4;rf. 37i). M. Héron de Villefosse a, le premier, donné de celle-ci la lecture esacte : C(oUe(/:ii7n) {iriclarioritm) fiieien- siiim) Mpollinttriiim) ; cf. Bull. arcliAol. rlu Comité, I9li. p. 106 [2il. — 2 Coi-p. inscr. lat. Xlll, 193*, 19G0. 1979, 1085, 1998, 200^, i023, i039. — i Ibid. XII. 18I.Ï. - ’ Ibid. XII, 7011, -,i<, 731. 733. — •’ Ihid. XII, 187 tel 189 ?). — 6 Ikid. XII, 3i;0. 37i. - 7 lliid. XII, add. 1712. — » Ihid. XII, 3351. — 9 Ibid. XII, 98?, 4107 ; peul-èlre aussi Vaison, 1387. — 10 Ibid. Xlll, i839. — Il lliid. III. 9U. I.îi7. — 12 Cf. J. Jung, Die roman. Landscliaften, Inusbrucl. 1S8I. p. 413 : ce soûl, dil-il, des bateliers du lleuve Maros. — 13 Jteclœrclie, nouv. i’,l. p. t ; Miscellanea enidilae aiili(iuilatis. l.ugduni, ICSS. p. i)l, 171, i3S. — u 7/,,.. saiirus, l)XXXl,4. — >■• IJp. (nurf. pi. xxu: cf. p. 107 23 M. billiard, o/). /..n’admet pas que les outres puisseul constituer une cargaison ,1e bateaux-, si on les eût empilées, celles d’en dessous auraient cédé sous le poids. Mais devait-on forcé ment les superposer à re poinl ’ 1:1 puis l’einbaniiiemeul des amphores présenlail sus sont généralement sur un rivage, au moins àproxi- mit(’ d’étangs ou de marais peu profonds, se prêtant à un genre de navigation particulier. M. de Villefosse l’ait encore remarquer qu’un bas-relief, trouvé naguère en Vaucluse, nous montre les expéditions d’un gros mar- chand de la région : sa péniche contient tonneaux, ampho- res, grands vases de verre, pas une outre ’". Tous ces faits rendent très vraisemblable l’opinion que Clir. (i. Sch’wartz avait déjà émise "^ et que Calvet’^ appuya d’arguments très sérieux : les ulriculaires naviguaienlsur des radeaux soutenus par des outres, comme les Assyriens sur le Tigre [uter]. L’absence de tout nom de rivière, à la suite de leur qualification, n’est point embarrassante ; elle porte à admettre qu’ils se bornaient à un parcours très restreint, tout près du point d’attache. Rien n’indique, en vérité, si ce mode de navigation est antérieur, en Gaule et en Dacie, à l’occupation romaine, mais il dura longtemps encore ’*, à moins que le mot n’ait survécu à la chose, alors qu’on ne se servait plus que de barques ordinaires. Victor Cihpot. U.XORirAI AES .E<. cxorii’mI. aussi des risques ; et pourtant il esl attesté. •- tatis, 1721, p. 27; cf. ses Opuscitta académie 1793, p. 33-1)0. — n Dissertation sur un m de Camillon, Avignon, 17iîli (Irad. en lali ■ ’6 Miscellanea politioris human a, réunis par Harles, Norimberga Plument singulier des Utriculair 1 dans Martini, Antiquor. momn sylloge altéra. Lipsiae, 1787). Se sont prononcés dans le même sens : Reinesiiis, Si/ntagm. ch. XI, 30, Gt : Delorme, Revue de Vienne^ III. p. 111 ; abbé !.. Alliez, -Zé5 lies de Lêrins, Paris. 1860 ; Pli. Maiilellier, fiist. de ta communauté des jnarchaiids fréquentant la rivière de Loire, Orléans. 1803 ; Aurès, A’oiir. recherches sur le tracé des Fosses .Wrt Tiennes, Mmes, 1873, p. 27 ; CIi. Lenliiéric, La Grèce et l’Orient en Provence. Paris, 1878 ; J. Jung, Op. cit.; L. Cantarelli, Bullet. épif/r. de la Gaule. III (18831, p 232-233, el Bullet t. comun. loc. cit.: Lexicon tntius latinitatis, éd. J- Perin, Patavii, 1890, s. v.; Héron de Villefosse, Op. laud.; C. Jullian, /lev. des étud. anciennes, XIV (1912). p. 415; L. Bonnard, La Navigati^jn intérieure de la Gaule à l’époque gallo-romaine, Paris, 1913, p. 204-209. Ern. Desjardins, plutôt opposé à cette doctrine, restait néan’i'Oins un peu llollaul {Géogr. de la Gaule rom. Paris, I (1870), p. ICS). — 18 Eu tout cas, des cliarlcs des X’-XI’ siècles men- tionnent des ulriculaires sur la Durauce : cf. Ch. Leiilliéric, Les Villes mortes du ijolfe de Lyon, Paris. 1879, p. 401. Pour la persistance de ce mode de navigation en Asie, voy. utfk ; elle nous interdit d’y voir, avec M. Billiard, un « expédient île torliiue .i ; il s’agit bien d’un « mode de navigation usuel .. [Op. cit. p. i»i, noie Si. IX. •;8