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eaux coulant sous les lois do l’iiounne ; et Tln-aycno, tyran de Mégare, ayant délournô un torrent qui tombait des nionlai ; nes dominant la ville, éleva un autel à ee dieu dans le lieu même d’où l’on avait conduit les eaux’". Le nom d’Achéloiis était révéré par toute la Grèce, bien que les fables (jui le concernent soient qualifiées d’étolienncs’". Un jurait par lui comme par le Slyx. Son culte paraît avoir été lié avec celui du Zeus de Dodone [jupiter], car Iq)hore nous apprend que toutes les réponses de l’oracle de Dodone portaient que l’on devait foire des sacrifices à Achéloiis ". Dans le temple d’Amphiaraiis à (tropus, il y avait un autel divisé en plusieurs parties dont chacune était dédiée à plusieurs dieux. Une part était consacrée aux nymphes, à l’an, à Achéloiis et au Céphise ". Une source était à côté (lu temple '.

La lutte d’Achéloüs et d’Héraclès était figurée en relief sur le trône d’Apollon à Amyclée 23, et dans un groupe, œuvre de Doutas, qui faisait partie du trésor des Mégariens à Delphes 26.

Fig. 49. Combat d'Hercule et d'Achéloüs.

Les monuments qui nous restent représentent Achéloüs tantôt, comme sur une monnaie d’argent de Métaponte (fig. 50), ville d’origine ; demi étolienne, sous les traits d’un homme à la tête armée de cornes, tenant
Fig. 50. Achéloüs.
le roseau et la patère 27 (il est figuré de même sur des pierres gravées 28), tantôt, comme sur le vase peint reproduit plus haut (fig. 49) et sur les monnaies d’Œniadae en Acarnanie, sous la figure d’un taureau avec un visage humain 29. C’est ainsi qu’on le voit aussi représenté dans un fragment de marbre de la galerie de Florence et sur plusieurs vases peints 30. La peinture reproduite (fig. S1), d’après un vase du Musée britannique, où le dieu a une tête humaine et le corps d’un poisson, bien que conforme à une des traditions conservées parles portes, est jusqu’à présent une exception.

Sur la monnaie de Métaponte, dont il vient d’être parlé, on lit ces mots : axkaoio a0AO., qui paraissent indiquer qu’elle était donnée en prix aux vainqueurs de jeux au sujet desquels on ne possède d’ailleurs aucun renseignement ;

  • i l’aiisan. I, tl.— 21 Lucian. De snltat. 50. — 22 Jacobi, Dicl. nnjlh.s. v. Aclie.’loùs. — 2S l’ausan. I, 3.-). — s » Ibid. — « l’aus. III, S, 16. — S6 M. VI, 19, IJ.

— » " Millingcn, Anu. coins of greek ciliés, I, ! 1 ; de Luvncs, Mclaponle, pi. 2. ti*Millingcii, r)- « nsac/. Il, p. 9.=. ; Cailes. Abd>-ùck-Samml. XXII, lli ; Areh. Zeilimij, 1S6J, pi. 168—29 Mionnel, Mrf. au/. Siippl. III, pi. 14 ; 0. Muller, /fond*. §401, 2.

— Galrr. de Florence. <• série, Slalucs el bas-reliefs, pL.iS, Florence, 1SI9, 8— ; Utiliard,.4iw< ; W. Vas. II, pi. 113 ; id. Etrmk. imd cainpan. Vus., XV, I, 2, cl


mais on sait que de semblables jeux étaient célébrés en

Fig. 51. Lutte d’Hercule et d'Achélous.


l'honneur d’Achéloüs en Acarnanie 31. L. de Ronchaud.

ACHERON [inferi].

ACHERONTICI LIBRI [libri].

ACHILLES (Άχιλλείζ). — Achille, fils de Pelée, roi des Myrmidons, peuple de la Phthie en Thessalie, et d’une déesse de la mer particulièrement honorée dans cette contrée, la néréide Thétis 1. Son aïeul est Éaque, par qui il est issu de Jupiter.

Traditions homériques. — Tout enfant, Achille fut conlié à Phœnix, alors réfugié auprès de Pelée. Phœnix ne quitta plus son élève et le suivit sous les murs de Troie ^. Il enseigna au fils de son hôte l’éloquence et la guerre 3 ; le centaure Chiron apprit la médecine au jeune héros’. Achille était le plus vaillant des hommes ; sa mère lui avait annoncé que sa destinée lui permettait de choisir entre une vie longue mais obscure, ou une vie glorieuse mais courte •’; ce fut celle-ci qu’il préféra. Quand la ruine de Troie fut décidée, il vogua vers l’Asie suivi de cinquante vaisseaux ^. Chéri de Minerve’et de Junon’, aimé de Jupiter, il fut bientôt célèbre et les firecs virent en lui le rempart de l’armée ’. Déjà, avant sa querelle avec Agamemnon, il avait désolé le pays troyen, détruit douze villes sur le bord do la mer et onze dans les terres’". L’origine do cette querelle fut la maladie qui ravagea le camp des Grecs. Inspiré par Junon, .chille convoque l’assemblée des Grecs. Le devin Calchas déclare qu’.pollon a envoyé ce mal terrible, et que le dieu ne s’apaisera que lorsque la fille de son prêtre, Chryséis, captive d’Agamemnon, aura été rendue à son père. Agamemnon courroucé déclare à son tour qu’il ne livrera Chryséis qu’en échange d’une autre récompense, et il réclame la captive Bris’s échueen partage à..4chille. D’injurieuses parolcsde part et d’autre sont prononcées. Achille menace d’abandonner l’armée et va frapper Agamemnon quand Minerve l’arrête. L’assemblée se disperse, Agamemnon r/nd Chryséis, mais ses hérauts vont enlever Briséis. Achille désespéré se rend sur le rivage. A son appel Thétis se montre et lui promet de prier Jupiter de le venger des Grecs ". Dès ce moment, retiré sous sa

XV, 3, 4 ; 0. Jahu, iu.4/’cA. Zcitung, 1862, laf. 147, I4Ç ; Millingcii, Tramacl of royal Soc of litt. II, 1 ; de « ilte, Catal. Etr. p. 4S ; Vrlichs, Ann. delV inst. ili Corresp. arch. 1839, p. 265, et Guigniaut. Helig. de l’ont, pi 190 bis, n" 181 4. Cf. les auteurs cités à la note 17. — ai Schol. IHad. XXIV, ii6.

ACHILLES 1 Hom. Il. XX, 206 ; Pind. Nem. 4.

2 Il. IX, 485.

3 410.

4 Il. XI, 831.

5 Il. IX, 410.

6 Il. 681.

7 Il. I, 193.

8 Il. I, 209.

9 Il. 1, 284 ;

10 Il. IX, 3J8, 571:XI. 623 ; VI. IIC ; ll, 691 ; XX, 90.

11 Il. I. 351-127.